Jadis, les villages de nacre traditionnelle se livraient
uniquement aux incrustations sur bois, meubles et tableaux qui, avec
leursnbsp;reflets irisés et chatoyants,nbsp;ont décoré les intérieurs vietnamiens pendant
de nombreuses générations. Longtemps, Pham Xuân Cuong s’est posé
la questionnbsp;: "pourquoi ne pas transposer ce plaisir de la nacre
sur que l'on porterait sur soi?
L’initiative a mûri, enrichissant la
mode vestimentaire de magnifiques boutonsnbsp;etnbsp;broches à
cheveux.nbsp;Plus difficile à travailler que la corne et les
écailles de tortue, la nacre a un atout certain : elle chatoie à la
lumière et plait beaucoup aux clients. Cuong nous confienbsp;:
«Dans l’artisanat, il faut sans cesse se renouveler». S'inspirant de
la tradition vietnamienne mais aussi de recherches sur les pratiques
à l’étranger, il anbsp;réussi à faire des bagues, des bracelets,
des colliers en nacre, ce qui exige beaucoup de patience et
d'adresse. Contrairement à l’incrustation, il faut en effet
conserver l’épaisseur de la coquille. La nacre, matière cassante,
doit être découpée, percée, polie avec un maximun de
précautions
. Une vingtaine d'artisans travaillent
dans l'atelier de Xuân Cuong, sis dans une ruelle de Ha
Dông, à 11 km de Hanoi.