Les pages précieuses sur le général Vo Nguyên Giap sur le Numéro 2 de la Revue «IMAGES DU VIETNAM»
(L’actuelle Revue VIETNAM ILLUSTRÉ) publié en décembre 1954
Immédiatement après la victoire historique de Diên Biên Phu (7 mai 1954), le président Hô Chi Minh et le Comité central du Parti ont donné des directives sur l’établissement de la revue Vietnam Illustré pour présenter au monde entier l’œuvre révolutionnaire et la construction du socialisme du peuple vietnamien.
En octobre 1954, la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ a vu le jour et publié son premier numéro, avec comme nom originel «Images du Vietnam». Puis, en décembre 1954, avec le 2e numéro spécial pour célébrer la victoire de Diên Biên Phu également connu sous le nom «Images du Vietnam», de nombreuses photos sur la bataille ont été publiées. En particulier, les photos du général Vo Nguyên Giap, avec le président Hô Chi Minh, le Politburo et du Comité central du Parti réunis pour discuter du plan de bataille et d’autres du général avec les soldats et le peuple après la victoire ont été présentés de manière très vivante dans ce numéro spécial.
Près de 60 années se sont écoulées. Des générations de reporters et rédacteurs de la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ ont toujours préservé les précieuses pages uniques en leur genre. A cette occasion, à la mémoire du général, la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ tient à envoyer à ses lecteurs ces pages précieuses, publiées il y a 59 ans, du général Vo Nguyên Giap, héros national, général légendaire du peuple vietnamien et des peuples épris de paix dans le monde.
L'image du général Vo nguyên Giap avec le président Hô Chi Minh et les membres du Bureau
politique lors d'une réunion sur la situation militaire et la décision de l'ouverture de la campagne
histoirique de Diên Biên Phu. (Article de la Revue Vietnam Illustré No 2 - Décembre 1954)
L'image du télégramme de l'Appel du général-commandant en chef Vo Nguyên Giap aux officiers et soldats
de décider à anéantir tous les ennemis à Diên Biên Phu et l'image du général lui-même en personne qui
est sur le front et décidait la première attaque sur la base de Diên Biên Phu.
((Article de la Revue Vietnam Illustré No 2 - Décembre 1954)
L'image du général et les soldats ainsique le peuple dans la joie de la victoire historique de Diên Biên Phu.
(Article de la Revue Vietnam Illustré No 2 - Décembre 1954)
La première couverture de la revue Vietnam Illustré No 2 - Décembre 1954,
numéro spécial sur la victoire de Diên Biên Phu.
La vie du général Giap - une marche à travers le siècle (*)
Texte : Dao Trong Khanh
Photos : Trong Thanh-Tran Dinh et Archives
"Je suis un voyageur qui traverse le siècle" s'exclame-t-il un jour au début de l'année 2001. Vo Nguyên Giap est né le 25 août 1911, dans le village d’An Xa, district de Lê Thuy, province de Quang Binh (Centre). Enfant d’une famille pauvre, il grandit sur une terre aride fouettée par un vent chaud et sec, venant du Laos. Adulte, il prend part aux activités révolutionnaires et devient un général hors pair. Sa vie et son oeuvre sont liées à la guerre de libération nationale, à l’histoire de la formation et de la croissance des forces armées populaires. Il est un brillant et proche disciple du Président Hô Chi Minh, le compagnon d’armes des dirigeants du Parti communiste et de l’Etat du Vietnam.
Le général Giap aime évoquer les souvenirs de l’ancienne cité impériale de Huê, où il a fait ses études au Collège national. Là, il s'est lié d'amitié avec Nguyên Chi Diêu, Hai Triêu, Nguyên Khoa Van, qui deviendont plus tard de grands révolutionnaires, cause de sa participation à la grève scolaire d’avril 1927, de son renvoi du collège. Autodidacte, il écrit des articles pour le journal "La voix du peuple" fondé par le patriote Huynh Thuc Khang, puis adhéra au parti Tân Viêt (Nouveau Vietnam). En 1930, il est arrêté, jugé et placé sous surveillance administrative, dans son village natal.
Un jour, le révolutionnaire Nguyên Chi Diêu vient le chercher à bord d’un bateau. A partir de ce moment, il entre dans la vie révolutionnaire.
A Hanoi, il continue de s'instruire par lui-même. Premier lauréat au concours général des meilleurs élèves de toute l’Indochine, il passe avec succès son bac philo, puis la licence en droit.
La photo du général sur la première couverture de la Revue Vietnam Illustre No 512 - Août 2001
Les pages de l'article sur le général Vo Nguyên Giap intitulé "La vie du général Giap -
une marche à travers le siècle" de la Revue Vietnam Illustre No 512 - Août 2001.
Tout en menant des activités révolutionnaires, il enseigne à l'école Thang Long, écrit des articles en vietnamien ou en français pour les journaux "Le Travail", "Les Nouvelles", "Notre voix". A cette époque, avec Truong Chinh (futur secrétaire général du PCV), il rédige "La question paysanne" sous deux pseudonymes: Qua Ninh et Van Dinh. Militant dans le mouvement Dông Duong Dai Hôi (Congrès indochinois), il est élu président du comité de presse du Tonkin.
Un jour, Vo Nguyên Giap et Pham Van Dông (futur Premier ministre) ont pour mission de se rendre à Kunming (Chine) pour rencontrer le leader du PCV à l’étranger. Au bord du lac Thuy, ils se trouvent en présence d'un homme d’âge mûr, aux vêtements simples de type Sun Yat-Sen. Il s’agit de Nguyên Ai Quôc, de l’Internationale communiste, le futur Président Hô Chi Minh. Cette rencontre a laissé au général une profonde impression dans sa vie révolutionnaire. Il n’oubliera jamais les recommandations du leader: "Pour faire la révolution, il faut placer les intérêts publics au-dessus de tout".
En mai 1941, dans les forêts de Pac Bo (district de Nguyên Binh, province de Cao Bang), la 8e Conférence du Comité central du PCV (premier Congrès) présidé par Hô Chi Minh, décide de créer la Ligue pour l’Indépendance du Vietnam ou le Viêt Minh. Vo Nguyên Giap est nommé responsable de la Commission militaire du Viêt Minh, chargé d'organiser les forces armées en vue de l’insurrection générale et de la conquête du pouvoir.
Un tournant de sa carrière est la naissance de la Brigade de propagande pour la libération, le 22 décembre 1944, embryon de l’actuelle Armée populaire du Vietnam. Sous son commandement, deux jours après sa création, cette jeune armée remporte deux victoires à Phay Khat et à Na Ngân (Cao Bang).
Vo Nguyên Giap devient membre du Comité militaire révolutionnaire du Tonkin, membre du commandement provisoire de la zone libérée du Viêt Bac et commandant en chef des Brigades de libération du Vietnam. Le Congrès national de Tân Trào l’élit au Comité de libération nationale du Vietnam. Au nom du Comité militaire, il signe l’ordre d’insurrection générale. Le soir du 16 août 1945 se clôture le Congrès. De Tân Trào, une unité de l’armée de libération commandée par Vo Nguyên Giap marche sur le chef-lieu de Thai Nguyên occupé par les troupes japonaises. "L’occasion favorable se présente. Même s'il nous faut tout sacrifier, même si nous devons brûler toute la cordillère Truong Son, nous sommes résolus à conquérir l’indépendance.", ces recommandations personnelles du Président Hô Chi Minh, alors gravement malade, résonne aux oreilles du chef militaire en route vers Hanoi.
La Révolution d’Août a triomphé, le Gouvernement provisoire de la République démocratique du Vietnam est formé. Vo Nguyên Giap, ministre de l’Intérieur et vice-ministre de la Défense, pour tâche de défendre et d'édifier le jeune pouvoir révolutionnaire.
Les troupes françaises, sous la protection des Anglais, tentent de réoccuper le Vietnam. Le 19 décembre 1946, la résistance anti-française éclate. Vo Nguyên Giap est désigné commandant en chef de l’Armée nationale et des milices populaires. Il donne l’ordre à toutes les villes et tous les chefs-lieux occupés par l'ennemi de déclencher l'attaque. Les 60 jours et nuits de combat dans Hanoi constituent une page glorieuses de la longue guerre de 9 ans, du peuple vietnamien.
Le 2 janvier 1948, sur décret du Président Hô Chi Minh, Vo Nguyên Giap est promu général à 4 étoiles.
Dans les premières années de la résistance, il a mis en pratique une méthode de combat permettant en même temps d’anéantir l'ennemi et d'édifier les forces armées, d'intensifier la guérilla. Cette méthode de combat a évité à la jeune armée d’être anéantie par un adversaire beaucoup plus puissant.
Durant 9 années de résistance, l’Armée populaire n’a cessé de se développer et a défait la stratégie "Attaquer et vaincre rapidement" des colonialistes français. Elle a pris l'initiative sur les principaux champs de bataille, mené des offensives et contre-offensives de plus en plus importantes, ce qui a conduit à la campagne de Dông Xuân (hiver-printemps) 1953-1954 qui culmine avec la bataille de Diên Biên Phu, sonnant le glas du colonialisme dans le monde.
Dans la guerre de résistance contre les colonialistes français, deux décisions d'une importance vitale ont marqué la carrière des armes du général. Il s’agissait de changer l’objectif d’attaque: Dông Khê au lieu de Cao Bang, lors de la bataille des frontière en 1950 et de modifier la devise opérationnelle du "combattre et vaincre rapidement" en "combattre et avancer sûrement" à Diên Biên Phu. " Ce furent les moments les plus difficilles dans ma vie de commandant en chef" dit-il souvent.
Dans la longue guerre anti-américaine, en tant que membre du Bureau politique, secrétaire du Comité militaire central du PCV, ministre de la Défense, il a contribué à former une armée régulière et moderne qui a servi de soutien à la lutte pour la libération du Sud du pays, ouvert la fameuse route Truong Son reliant le Nord et le Sud et vaincu la guerre de destruction, par l'aviation et la marine des Etats-Unis.
Au printemps 1975, la campagne Hô Chi Minh se solde par une victoire éclatante. Le gouvernement fantoche de Saigon doit se rendre sans conditions. Comme une traînée de poudre, les nouvelles de la victoire arrivent au quartier général à Hanoi. Le vieux général des deux guerres de libération nationale se rappelle: "A ce moment-là, tout le monde sautait, criait, s’embrassait... un spectacle de joie indescriptible. Les membres de l’Etat-Major serraient les soldats dans leurs bras. Tous avaient la voix étranglée par l'émotion. Certains pleurent. Cela a été un instant unique dans la vie. La guerre la plus longue du siècle prenait fin".
Vo Nguyên Giap n'est pas seulement un grand général, c'est encore un scientifique, un pédagogue expérimenté. En 1978, vice-premier ministre, il s’occupait des domaines de la science et de l’éducation. Son livre "Certaines questions sur la science et l’éducation" est une oeuvre d'une grande valeur idéologique dans la période de Renouveau.
Assimilant et appliquant la pensée de Hô Chi Minh, avec tout le PCV et le peuple, il a réalisé des exploits glorieux. En retraite, il consacre son temps et sa force à rédiger: "La pensée de Hô Chi Minh et la voie révolutionnaire du Vietnam.", un ouvrage théorique d'une grande profondeur.
Il est aussi l’auteur de livres connus, à savoir "La guerre du peuple, l’Armée du peuple", "Guerre de libération nationale et Guerre de défense nationale" et de bien d’autres, soit plus de 70 oeuvres. Nombre de ces livres ont été traduits en plusieurs langues étrangères, notamment ceux sur ses Mémoires de guerre. Il est un des grands hommes de culture du Vietnam, au 20e siècle.
A propos de la force du Vietnam qui a vaincu tous les envahisseurs, il explique: "Grâce à la force de la culture traditionnelle, les Vietnamiens ont su associer la volonté de combattre pour la sauvegarde du pays à l’art de la stratégie. Ils ont créé une doctrine militaire originale".
Il parle souvent de ses Mémoires portant sur la naissance et la croissance des forces armées populaires, et intitulées "Issues du peuple". Lui-même est un général issu du peuple.
En 2001, l’armée et le peuple, ses amis dans le pays et à l'étranger célèbrent son 90e anniversaire. Liant toute sa vie à l’armée, le général Giap conserve toujours une âme pure, poétique et pleine d’amour de l’homme. Il aime la poésie, la musique, les airs militaires qui règlent le pas des combattants tout au long des guerres pour l’indépendance et la liberté. Sa vie est aussi une marche à travers le siècle. Elle retentit avec le temps et règle le pas des générations qui se succèdent . /.
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(*) L'article publié sur la Revue Vietnam Illustré No 512 - Août 2001 à l'occasion du 90e anniversaire de naissance du général.
La victoire de Diên Biên Phu – force politique, spirituelle et intellectuelle du Vietnam(*)
Général de corps d’armée, Professeur Hoàng Minh Thao
Photos: Archives de la Revue.
A l’issue de leur 2e guerre d’agression contre le Vietnam, les colonialistes français ont perdu en 7 ans, plus de 300.000 soldats et officiers. Les plans Leclerc, Valluy, d’Argenlieu, Bolaërt, Pignon, Revers, de Tassigny ont fait successivement faillite. La guerre populaire du Vietnam - une guerre sans front – a frappé aussi bien l’avant que l’arrière de l’ennemi, à la campagne comme à la ville. Elle a fatigué et affaiblit les troupes françaises. Le gouvernement français a été formé et reformé dix-sept fois, cinq Haut Commissaires et six Commandants en chef du Corps expéditionnaire français (CEF) en Indochine furent successivement rappelés.Grâce à la ligne de la guerre populaire – une coordination de la guerre de guérilla et la guerre régulière – de la position passive, notre armée et notre peuple ont peu à peu atteint la position active et remporté de nombreuses victoires.
Devant les échecs successifs du CEF en Indochine, l’opinion française se trouve de plus en plus en porte à faux avec cette guerre. Situation embarrassante et sans issue. Le gouvernement français ne veut plus continuer cette guerre trop coûteuse et décevante. D’un autre côté, il n’est pas encore disposé à céder sa place aux Américains. Il estime que la meilleure solution est d’utiliser l’aide américaine financière en armements pour en sortir par une « issue honorable » à la table des conférence.
La photo du général Vo Nguyên Giap sur la première couverture du No 545 de la Revue – mai 2004
sur laquelle ont été inscrits ses mots et sa signature «En commémoration du 50e anniversaire
de la victoire de Diên Biên Phu – A la revue VIETNAM ILLUSTRÉ».
Le 7 mai 1953, avec l’accord des Américains, le Premier ministre français René Mayer a dépêché le général Navarre au Vietnam pour remplacer le général Salan et prendre en mains le commandement du CEF en Indochine. Le plan Navarre fut élaboré dans ces circonstances en vue de sauver l’honneur de la France.
De notre côté, choisir Diên Biên Phu comme champ stratégique était un choix judicieux.
Notre plan visait à diviser et à disséminer l’ennemi, à mener des activités intenses sur les autres champs de bataille, à frapper les points faibles. Ne pouvant pas les abandonner, l’ennemi devait envoyer des renforts. Pour que cette ruse se réalise, il fallait opérer une diversion.
Afin de restreindre les forces mobiles de l’ennemi – un moyen opérationnel à la fois dangereux et efficace – nous devions les disséminer sur d’autres champs de bataille et nous assurer qu’elles soient dans l’impossibilité de secourir Ðiên Biên Phu. De cette façon seulement, nous étions sûrs de remporter la victoire lors cette bataille.
L’article intitulé «La victoire de Diên Biên Phu – force politique, spirituelle et intellectuelle du Vietnam» publié sur la revue
VIETNAM ILLUSTRÉ No 545 – mai 2004 en commémoration du 50e anniversaire de la victoire(7 mai 1954 – 7 mai 2004).
Par cette ruse, nous avons mobilisé environ 70 bataillons mobiles (contre 84 bataillons mobiles ennemis) sur tous les champs de bataille de l’Indochine. Sur le principal champ de bataille Ðiên Biên Phu, le commandement de l’opération (l’avant-garde) élabore le plan d’action suivant la formule : « Attaque éclair, victoire éclair », décidé à anéantir le camps retranché de Ðiên Biên Phu en deux jours et trois nuits, dans les conditions où l’ennemi se tient encore sur une position défensive provisoire.
« Diên Biên Phu occupait une position militaire stratégique extrêmement importante. Elle contrôlait toute l’immense zone du Nord-Ouest et le Haut Laos. Les Français y ont concentré 16.000 hommes comprenant 21 bataillons dont 17 d’infanterie, 3 d’artillerie, 1 du génie, une compagnie de chars, une escadrille aérienne, une compagnie de transport motorisées. L’effectif du camp atait composé de parachutistes et de 40% de forces mobiles d’élite en Indochine, lesquels étaient répartis dans les secteurs Nord, Centre et Sud. Ðiên Biên Phu est ainsi devenu le plus grand camp retranché de l’Indochine. Diên Biên Phu occupait une position militaire stratégique extrêmement importante. Elle contrôlait toute l’immense zone du Nord-Ouest et le Haut Laos. Les Français y ont concentré 16.000 hommes comprenant 21 bataillons dont 17 d’infanterie, 3 d’artillerie, 1 du génie, une compagnie de chars, une escadrille aérienne, une compagnie de transport motorisées. L’effectif du camp atait composé de parachutistes et de 40% de forces mobiles d’élite en Indochine, lesquels étaient répartis dans les secteurs Nord, Centre et Sud. Ðiên Biên Phu est ainsi devenu le plus grand camp retranché de l’Indochine. »
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Après avoir écouté le rapport, le généralissime Vo Nguyên Giap, commandant en chef de l’opération, saisit grapidement la situation et propose de changer la devise opérationnelle « Attaque éclair victoire éclair » par « attaque sûre, avance sûre », Ensuite, il modifie la formation et dispose de nouveau les forces. Cette devise a été approuvée par le Comité permanent du Parti communiste du Vietnam et le Président Hô Chi Minh.
Lors de la campagne de Diên Biên Phu, l’ennemi se trouve déjà isolé dans une vallée encerclée et attaquée de tous côtés. Nous avions établi tout un réseau de boyaux, un système offensif et d’encerclement pour que nos troupes se déploient. Pour la première fois, nous procédions à l’encerclement et à l’offensive d’un camp retranché dans les conditions où les forces adverses étaient supérieures en armes. Tout en détruisant les force de l’ennemi (artillerie, chars et avions provenant de l’aide), avec un réseau de boyaux et la tactique « encerclement, empiètement et destruction totale » peu à peu, nos troupes purent serrer de près l’ennemi, se réservant la supériorité dans le temps et l’espace, créant ainsi une grande force dans le processus offensif pour anéantir totalement le camp retranché et remporter la victoire.
Notre façon d’opérer consistait à ouvrir successivement des brèches, même temps qu'empiéter. Pour attaquer une fortification solide, il fallait ouvrir des brèches pour la démolir et détruire l’ennemi, faire des percées successives avant qu'il n’ait le temps de résister, les ouvrir à tour de rôle car l’opération était desservie, par une formation très grande et très complexe, qui demandait un certain temps pour être rajustée et modifiée ; la coordination de l’ouverture des brèches avec l’empiètement nous a obligé à creuser des tranchées et boyaux, pour assurer notre force de combat ; elle a créé des points d’appui pour que nos troupes attaquent les positions adverses de façon sûre, approchent des fortifications, réduisant ainsi les pertes humaines dues aux bombardements de l’aviation et de l’artillerie ennemies.
Quant à la forme et à la disposition du combat, encercler les secteurs élevés à l’est et à l’ouest du camp, briser la défense ennemie en bas, rompre la ceinture de défense extérieure pour pénétrer en profondeur jusqu’au P.C. adverse, encercler et empiéter sur l’aérodrome afin de couper le ravitaillement par avion, l’unique voie de ravitaillement et dernier espoir de l’ennemi.
Cette tactique concordait avec les conditions du Vietnam. Elle reflètait également le génie militaire traditionnel du peuple. Comme nous manquions d’armements pour ouvrir des brèches (avions, chars, canons), nous devions utiliser cette méthode. Résoudre les contradictions dans les rapports entre les choses et agir conformément à la réalité, c’est agir par la dialectique, c’est diriger de façon méthodologique, dans un essprit novateur. Un fait intéressant et très rare dans le monde : nos pièces d’artillerie ont été traînées à la force des bras et orientées directement sur le camp en bas. De cette façon, nos canons étaient bien protégés et leurs tirs plus précis. Les pièces étaient installées à 5 et 7 kilomètres de l’objectif. D’ordinaire, les canons de 105 mm ont une portée de 10 à 11 km. Comme nos pièces se trouvent près des fortifications ennemies, leur tir était plus précis et elles utilisaient moins de projectiles. Se trouvant sur les hauteurs, nos canons au tir précis purent contrôler l’artillerie ennemie, jusqu'à faire cesser l’artillerie française.
La victoire de Ðiên Biên Phu est la victoire de la guerre populaire qui s’illustre par des combats retentisssants comme les attaques des aéroports de Gia Lâm et de Cat Bi sur la route 5 entre Hanoi et Hai Phong, les voies ferrées, dans toute l’Indochine. A Ðiên Biên Phu, nous avons mis hors de combat 16.200 ennemis (sur les 200.000 dans toute l’Indochine). Ðiên Biên Phu a écrit une nouvelle page glorieuse dans l’histoire de notre peuple contre l’invasion étrangère.
Cette victoire ouvrait une ère nouvelle et encourageait le mouvement de libération nationale qui déferlait dans le monde, surtout sur le continent africain. Elle a créé une réaction en chaîne qui a conduit non seulement à l’indépendance dans les colonies françaises, mais a galvanisé les autres peuples opprimés.
Cette victoire reflètait l’esprit indomptable d’un peuple décidé à vaincre. Comme l’a dit le Président Hô Chi Minh : « Quand un peuple se lève et est décidé à combattre pour sa patrie, aucune personne, aucune force ne sauraient le vaincre » . / .
Le 13 mars à 17h, nos troupes bombardaient le camp de retranché de Diên Biên Phu. Au cours de la première offensive du 30 mars au 17 mars, nos troupes ont anéanti les centre de résistance Him Lam (Béatrice) et Ðôc Lâp (Gabrielle) et forcé Ban Keo (Anne Marie) à se rendre. Le Nord du camp était démantelé. Au cours de la 2e offensive du 1er à 7 mai 1954, nos troupes ont resserré l’encerclement et lancé des attaques continues. L’ennemi se trouvait dans la passivité ayant subi de grosse perte, son moral était extrêmement bas. Au cours de la 3e offensive du 1er à 7 mai 1954, nos troupes ont complètement annihilé le camp retranché. L’opération historique de Ðiên Biên Phu s’est soldée par la victoire à notre avantage. Nous avons mis hors de combat et capturé 16.000 hommes, descendu 62 avions, récupéré et détruit tous les armements, des munitions et autres moyens de guerre. |
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(*) Article publié sur la revue No 545 - mai 2004, en commémoration du 50e anniversaire de la victoire(7 mai 1954 – 7 mai 2004).
L'OFFENSIVE GÉNÉRALE(*)
Article et photos: Revue Vietnam Illustré
A 17 heures 30, le 7 mai 1954, le général de Castries et tout son état-major dans le camp retranché de Điên Biên Phu étaient faits prisonniers. La totalité des forces ennemies s'étaient rendues. Ainsi, après 55 jours et nuits de combat ininterrompus, la campagne de Điên Biên Phu se clôturait par la victoire totale du côté vietnamien. Ce grandiose moment historique est bien décrit dans les mémoires" Điên Biên Phu- le rendez-vous de l'histoire" du général vainqueur, Vo Nguyên Giap. En voici un extrait.
A 15 heures, fut lancé l'Ordre du Commandement du front aux divisions : "Commencer immédiatement l'offensive générale de Muong Thanh. Inutile d'attendre la nuit. La division partant de l'Est, en coordination avec celle de l'Ouest, doivent marcher tout droit sur le P.C. Attaquer en force, faites un encerclement rigoureux. N'en laissez échapper aucun, de Castries compris".
Sur le champ de bataille, la compagnie 360 du bataillon 130, en compagnie du commissaire politique Trân Khai, se trouvait déjà sur la position fortifiée 508. Après un échange avec le commissaire politique Trân Quai, le chef adjoint du bataillon 130 Ngô Trong Bao demande à la 154 de mettre le cap sur la position fortifiée 509, la dernière, chargée de protéger le pont Muong Thanh. En même temps, la 360 de Ta Quôc Luât reçoit l'ordre de progresser vers le secteur central en franchissant le pont Muong Thanh sous la menace des mitrailleurs ennemis. Vu l'absence de résistance des forces adverses, Ta Quôc Luât ordonne à ses hommes de quitter les tranchées, pour se diriger en toute hâte, sous le guide d'un soldat ennemi, et par un raccourci vers le P.C de de Castries.
Selon les informations fournies par divers postes d'observation, nos forces armées sont en train de lancer des attaques contre le secteur central, depuis trois directions : de l'Est, l'unité 312 progresse par le pont Muong Thanh, de l'Ouest, la 308 se fraie un chemin à travers l'aérodrome et du Sud-Ouest, une
autre passe par Lili en direction du P.C de De Castries. En général, la résistance est sporadique. Plusieurs groupes de soldats ennemis se sont rendus. A Muong Thanh, on remarque un nombre croissant de drapeaux blancs. Le général Hoàng Van Thai ne cesse de rappeler à toutes les unités l'ordre de resserrer l'étau et de ne laisser échapper aucun adversaire.
A 17 heures 30, la division 312 rapporte :" la totalité des forces ennemies du secteur central se sont rendues. De Castries a été fait prisonnier".
La forêt abritant le commandement du front, jusqu'alors gardée très secrète semble, tout à coup, trembler. Cadres et soldats, tout le monde saute de joie. On s'embrasse, danse, crie comme des enfants.
Cependant, la joie tarde à m'envahir. Je suis encore hanté par cette question " est ce vrai qu'on a capturé de Castries, alors qu'à Hông Cum, 1.500 soldats ennemis étaient encore cantonnés ?
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Article "L'offensive générale" publié sur la revue No 545 - mai 2004.
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De Muong Thanh, les unités envoient à peu près le même message: les soldats ennemis ont capitulé en masse. Quelques uns ont chanté. Nos soldats, eux aussi, sont sortis de leurs ouvrages de défense pour chanter et danser. Plusieurs ont lancé en l'air ou tiré des fusées, en guise de victoire.
Le commandement de la campagne décide alors de donner à toutes les unités l'ordre suivant : " Le combat n'est pas encore terminé. Que tout le monde revienne à sa position de combat. Faites en sorte qu'aucun ennemi ne s'échappe. Utilisez le système des haut-parleurs pour appeler les forces ennemies à se rendre puis guider leur reddition . Ce qui il faut leur dire :" rendez-vous! Vous serez traités comme il faut. Arborez un drapeau blanc et marchez en ordre. Interdit de détruire les armes et munitions. Quiconque porte encore son fusil, pointez les en bas."
Alors, je demande à Lê Trong Tân :
-De Castries a été fait prisonnier, vous en êtes sûr ?
-C'est bien ce qu'ont rapporté nos soldats.
-Sur quoi repose votre affirmation ?
Silence, du côté de M. Tân
Il faut capturer à tout prix de Castries, disais-je, ajoutant que pour éviter une éventuelle substitution, il est nécessaire de procéder à son identification en se référant à sa carte d'identité, à son grade, etc
Ensuite, sur mon ordre, un cadre à bord d'une jeep est envoyé à la recherche d'une photo de De Castries.
A ce moment, selon le rapport de MM Lê Chuong et Nam Long, à Hông Cum, l'ennemi manifeste l'intention de faire une percée pour fuir vers le Laos. Sur l'ordre du Commandement du front, la division 308 evoie une unité en renfort à Hông Cum pour poursuire, de concert avec la 304, les fuyards.
Dans les environs, régne toujours le même vacarme. Il est impossible de comprimer la joie de tout le monde. Pour rendre le poste de commandement moins bruyant, les gardes nont pas d'autres choix, que d'en fermer les fenêtres.
Après avoir demandé à l'unité 312 de faire le plus tôt possible un rapport détaillé sur la capture de De Castries, je reste là à attendre. Chaque minute passée, c'était long comme un siècle. Enfin, Lê Trong Tân me téléphone pour confirmer la nouvelle tant attendue. De Castries, au moment de sa capture, portait encore son galon. Sa signature a été vérifiée.
Pour en être plus sûr, je demande encore à Lê Trong Tân s'il avu de ses propres yeux de Castries. D'un ton joyeux, il me précise que de Castries en chair et en os et tout son état -major se trouvent devant lui, etc.
Alors, je redige un message informant le Comité central du Parti et le gouvernement de la victoire totale de nos forces armées à Điên Biên Phu
A minuit, Lê Chuong m'informe par téléphone que toutes les forces ennemies à Hông Cum, y compris Lalande, commandant en chef adjoint du camp retranché et chargé du sous-secteur de Hông Cum ont été faits prisonniers.
Ainsi, après 55 jours et nuits d'un combat acharné, la campagne de Điên Biên Phu s'est achevée par la victoire complète de notre peuple et de nos forces armées.
Je m'allonge sur un matelas fait d'herbe à paillote, sans parvenir à fermer les yeux. A cette heure, sans doute, la bonne nouvelle est-elle déjà parvenue à l'Oncle Hô et à tout le Comité central du Parti. Demain, nos forces armées recevront certainement une lettre de félicitations de l'Oncle Hô. Et Pham Van Đông, déjà présent à Genève, aura une nouvelle position à la conférence. Une telle nouvelle est également attendue avec impatience par nos camarades soviétiques et chinois, etc. Le drapeau national a été ainsi levé haut sur le champ de bataille historique. Le plan Navarre est parti en fumée. Un changement va s'opérer à coup sûr dans les rapports de force. Et après Diên Biên Phu ? J'ai passé presque une nuit blanche, excité par la joie de la victoire.---------
(*) Article publié sur la revue No 545 - mai 2004, en commémoration du 50e anniversaire de la victoire(7 mai 1954 – 7 mai 2004).
Le général Vo Nguyên Giap revient à Diên Biên Phu(*)
Article: Lê Son - Photos: Vietnam Illustré
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(*) Article publié sur la revue No 545 - mai 2004, en commémoration du 50e anniversaire de la victoire(7 mai 1954 – 7 mai 2004).
SOUVENIRS DE DIỆN BIÊN (*)
Article : Quang Phùng
Photos : Archives de la Revue
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(*) Article publié sur la revue No 545 - mai 2004, en commémoration du 50e anniversaire de la victoire(7 mai 1954 – 7 mai 2004).
LE VIETNAM DANS LE FILM DE ROMAN KARMEN (*)
Article: Lê Son
Photos: Archives et extraits du film "Vietnam" de R. Karmen
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(*) Article publié sur la revue No 545 - mai 2004, en commémoration du 50e anniversaire de la victoire(7 mai 1954 – 7 mai 2004).
Diên Biên Phu : Histoire et journal(*)
Diện Biên Phủ, une vallée avec les champs Muong Thanh et le paisible cours d’eau du Nam Rôm située au milieu d’une succession de montagnes de la région du Nord-Ouest, est devenu le nom d’une victoire ; - ;La victoire de Điện Biên Phủ – enthousiasmant les camarades du monde entier et renforçant la foi des peuples colonisée d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine dans la lutte pour conquérir l’indépendance, mais également un point noir de l’histoire de France.
Pour le peuple vietnamien, tout au long des milliers d’années d’édification et de défense du pays, il y a eu à maintes reprises des noms de régions devenus noms de victoires : Chi Lăng, Bạch Đằng, Đông Đô…et le vingtième siècle a ajouté Điện Biên Phủ, exprimant pleinement la force du peuple au fil de l’histoire de ces milliers d’années de lutte pour l’indépendance et la liberté de la Patrie.
Des correspondants de guerre accompagnaient les troupes au front. Ils ont partagé toutes les difficultés, les malheurs, les sacrifices et ont subi de lourdes pertes pour enregistrer avec la plume ou l’objectif ces combats extrêmement violents. Il y a ceux qui sont revenus après la victoire, ceux tombés aux champs d’honneur comme des soldats sans avoir eu le temps de voir le drapeau de la victoire flotter sur le poste de commandement de l’ennemi. Le deuxième numéro du Vietnam Illustré (décembre 1954) consacre 42 pages à la publication de plus d’une centaine de photos de ces correspondants de guerre, présentant aux lecteurs un panorama de cette campagne historique.
A l’occasion du 55ème anniversaire de la victoire de Điện Biên Phủ (7/5/1954 – 7/5/2009), et dans le même temps, des 55 ans du Vietnam Illustré (15/10/1954 – 15/10/2009), nous vous invitons, lecteurs, à revenir en arrière avec un ancien numéro de la revue pour revivre ces temps de guerre.
Déterminer une stratégie
La vallée de Điện Biên Phủ, avec ses paisibles villages de montagne, ses rizières, ses montagnes et forêts verdoyantes et fraiches et ses quatre saisons, était dans l’optique des chefs militaires un emplacement stratégique.
Les français disaient qu’en tenant cette vallée, ils contrôleraient toute cette vaste région du Nord-Ouest, la partie septentrionale du Centre et la haute région du Laos. C’est pourquoi ils se sont efforcés de construire un ensemble de positions composé de 49 bases avec aérodrome, artillerie, poste de commandement et 16.000 soldats comprenant l’infanterie, l’artillerie, les chars, le génie, les transports… C’étaient à l’époque les éléments français les mieux entrainés en Indochine.
Début décembre 1953, lors d’une réunion, le Bureau Politique de Điện Biên Phủ décida de poursuivre la guerre stratégique pour l’hiver 1953 et le printemps 1954, bien que ce soit une place forte de l’ennemi. Dans le même temps, le Bureau Politique décide que le Général Võ Nguyễn Giáp cumulera les fonctions de Secrétaire du Comité du Parti et de commandant en chef de la campagne.
Avant de quitter la base du Nord-Vietnam et de se diriger vers l’ennemi, le Général Võ Nguyễn Giáp a été saluer l’Oncle Hô. Il lui a parlé et quand ils se sont séparés, l’Oncle l’a encouragé :’’Cette bataille est très importante, il faut vaincre’’. Tout le peuple était déterminé à vaincre. La victoire visait à créer un changement important pour la résistance pour aborder la neuvième année.
Article "Diên Biên Phủ,: Histoire - juornal" publié sur le No 605 de la Revue Vietnam Illustré-mai 2009.
Tous au front
Le Général Võ Nguyễn Giáp raconte que sur la route, il a été le ‘’témoin de tout le pays partant pour le front et des gens y allant comme en pèlerinage’’. Les groupes de travailleurs civiques du Nord-Vietnam, du Nord-Ouest, les sections trois et quatre puis l’infanterie, le génie, l’artillerie, les transports…les uns après les autres, tout le monde et toutes les classes partaient ensemble pour le front.
Pour assurer le succès de la campagne, nous devions transporter près de cinq milles tonnes de vivres pour les soldats, sans compter une grande quantité d’armes et de munitions. Les moyens de transports n’étaient que des vélos ou des palanches, des barques, des radeaux ou des chevaux…
Plus de 260.000 travailleurs civiques et de jeunes volontaires. Le plus pénible et le plus miraculeux est que les soldats ont hissé les canons sur le champ de bataille. Tout au long des 15 kilomètres de route forestière, ils ont dû hisser des tonnes de pièces d’artillerie lourde à travers des hauts cols et des gouffres profonds pour amener les canons au plus près des positions ennemies. Suant sang et eau, les préparatifs pour la dernière campagne étaient terminés. Les canons étaient en position et prêts à cracher leurs projectiles…
Poursuivre le combat et vaincre
Le 13 mars 1954 à 17 H 05, simultanément, l’ensemble de nos forces d’artillerie, comprenant 40 pièces d’artillerie de calibre de 75 à 120 millimètres, attaquèrent les bases et lancèrent la campagne. Plus tard, le caporal Kubiak, survivant de la base Him Lam racontera les premiers combats : nous étions tous stupéfaits et nous nous demandions d’où le Viet Minh sortait-il autant de canons ? Il pleuvait des obus…Le première vague d’assaut prit fin après 3 jours et détruisit totalement les bases Him Lam et Doc Lâp et contraignit la base Ban Kéo à la capitulation. Avant la deuxième vague (du 30 mars au 30 avril), nos combattants renforcèrent le siège et contrèrent sans relâche les attaques ennemies, l’obligeant à se replier et à tenir bon, ses forces s’affaiblissant, complètement démoralisé. Du premier au sept mai 1954, nos troupes déployèrent une vague d’offensives anéantissant la totalité des bases de Điện Biên Phủ ; le Général De Castries ainsi que l’ensemble du commandement fut capturé vivant. Il était 17 H 30, le 7 mai 1954.
Une victoire complète
Après 56 jours et nuits à dévaster la montagne, à percer des routes, à creuser des tunnels, à dormir dans la forêt, à souffrir, à force de sacrifices et de très grande détermination, nous avons anéanti 21 bataillons et 10 compagnies, soit au total, 16.200 combattants bien entrainés.
L’offensive stratégique de l’hiver 1953 – Printemps 1954 avec comme apogée la victoire de Điện Biên Phủ a conduit aux accords de Genève mettant un terme à la guerre et rétablissant la paix en Indochine le 20 juillet 1954./.
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(*) Article publié sur le No 605 - mai 2009, en commémoration du 55e anniversaire de la victoire.(7 mai 1954-7 mai 2009)
Le général Giap avec Diên Biên Phu(*)
Texte: Manh Thành, Long Tuân
Photos: Trân Dinh, Trong Thanh & Archives
C’est le 5 janvier 1954 que le général Vo Nguyên Giap et le commandement du front appartenant au Commandement supérieur quittèrent la base de résistance du Viêt Bac pour diriger la campagne de Diên Biên Phu. Douze jours après, le général arriva dans la commune de Muong Phang et installa son PC en pleine forêt.
Les habitants locaux l’accueillirent avec affection. Le 26 janvier 1954, quelques heures avant la première attaque, il dû prendre une décision capitale, «la plus difficile de sa vie militaire » a-t-il confié, c’est de passer de la devise « attaque éclair, victoire éclair » à celle de « attaque sûre, avance sûre».
Depuis la célèbre victoire, en mai 1954, le général Vo Nguyên Giap est revenu plusieurs fois dans la cuvette de Diên Biên Phu. Il a visité le monument aux morts au pied de la colline A1 (Éliane 2), les vestiges du champ de bataille, rencontré les habitants appartenant à de nombreuses ethnies, à qui il a toujours recommandé de concentrer leurs efforts pour faire de Diên Biên une terre prospère. Et les habitants, répondant aux sentiments du général, l’ont toujours accueilli avec une reconnaissance infinie.
La revue VIETNAM ILLUSTRÉ vous présente quelques photos du général prises lors de la campagne de Diên Biên Phu et lors de ses retours sur le site de ses exploits.
Bài "Đại tướng Võ Nguyên Giáp với Điện Biên" đăng trên Báo ảnh Việt Nam số 605 - tháng 5/2009.
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(*) Article publié sur le No 605 - mai 2009, en commémoration du 55e anniversaire de la victoire.(7 mai 1954-7 mai 2009)
Le général avec la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ
Le général Vo Nguyen Giap a toujours accordé sentiments spéciaux et encouragements aux générations de reporters et de rédacteurs de la revue sur la voie de développement. Fondée peu après la victoire historique de Diên Biên Phu (15 octobre 1954), la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ a toujours été de pair avec les périodes de lutte de libération nationale d’hier, et de construction, de Renouveau, de développement du pays aujourd’hui. Sur de nombreuses pages, l'image familière du général, proche des gens, a toujours été présente de manière vivante et impressionnante pour les lecteurs nationaux et internationaux, en particulier les numéros publiés à l'occasion d'événements importants.
À l'occasion du 50e anniversaire de la victoire de Diên Biên Phu (2004), la Rédaction de la
Revue VIETNAM ILLUSTRÉ a offert au général la photo prise par un reporter de la revue de
son retour à Diên Biên. Photo: Archives de la Revue Vietnam Illustré.
La Rédaction de la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ fait son rapport au général sur le contenu du numéro spécial
en commémoration du 55e anniversaire de la victoire de Dien Bien Phu ( mai 2009).
Photo: Archives de la Revue Vietnam Illustré.
Observations du général à la Rédaction de la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ sur le contenu du
numéro spécial en commémoration du 55e anniversaire de la victoire de
Diên Biên Phu.Photo: Archives de la Revue Vietnam Illustré.
La rédaction de la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ se fait photographier avec la famille
du général le 27 avril 2009. Photo: Archives de la Revue Vietnam Illustré.
Les mots inscrits par le général Vo Nguyên Giap pour la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ
« À la Revue VIETNAM ILLUSTRÉ, qui est allé de pair avec la victoire historique de Diên Biên Phu»
à l’occasion de la publication du numéro spécial en commémoration du 55e anniversaire de
la victoire de Diên Biên Phu (2009).Photo: Archives de la Revue Vietnam Illustré.
Couverture du numéro spécial 605, de mai 2009, sur le 55e anniversaire de la victoire
de Diên Biên Phu ( 07 mai 1954 – 17 mai 2009)
REVUE VIETNAM ILLUSTRÉ / AVI
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