Portrait

Un luthier de Thang Long

Nous sommes allés voir Cao Ky Kinh à son atelier de Thang Long (ancien nom de Hanoi), dans l’arrondissement de Ba Dinh. Il était tout occupé à scier un tronçon de bois pour en faire le manche d’une vièle à deux cordes.
Cao Ky Kinh, né au district de Khoai Chau, province de Hung Yen, appartient à une famille de luthier. En 2004, lui et sa femme s’installent à Hanoi où ils ouvrent un petit commerce. Lors de ses temps libres, Cao Ky Kinh essaye de fabriquer quelques instruments avec lesquels il joue des morceaux. Les gens des alentours prennent plaisir à l’entendre  et peu à peu, lui achètent ses produits. Cao Ky Kinh a alors l’idée de créer un atelier.

Il ne ménage pas sa peine et se rend sans cesse à Quê Duong, son village natal,  pour y rechercher du bois de qualité comme lim (bois de fer),  trắc, vông.

Il peut désormais fabriquer une vingtaine d’instruments tels que monocorde (đàn bầu), luth à très long manche (đàn tính),  luth (đàn đáy), đàn nguyệt (sorte de guitare de forme lunaire),  tỳ bà, flûte, tambourin…. Comme ses marchandises sont de qualité et d’un prix adorable, les clients affluent : des étudiants du conservatoire, des troupes artistiques...



Fabrication d’un manche de vièle


Des outils bien rudimentaires comme ce vieux rabot


Perceuse pour fixer les chevilles sur les manches des instruments


Un luth de forme lunaire minutieusement réparé


Des touches soigneusement travaillées


Cao Ky Kinh accordant ses instruments


Cao Ky Kinh accordant ses instruments


Les timbres des instruments de Cao Ky Kinh sont d’une grande richesse


Aussi attirent-ils les clients

Cao Ky Kinh nous présentent quelques-unes de ses innovations: un monocorde dont il a supprimé l’amplificateur et modifié la caisse de résonnance: son timbre ne s’en trouve que plus profonde et son intensité, trois fois plus forte qu’auparavant. En ajoutant trois cordes à la cithare à 16 cordes (thập lục ou đàn tranh), sa sonorité est plus grande.

Cao Ky Kinh a accumulé tout un trésor de connaissances sur les instruments traditionnels. Il nous confie : « la vièle à deux cordes (đàn nhị) donne un son clair, d’une grande souplesse et d’une grande amplitude, apte à exprimer des sentiments profondes et intimes. La cithare à seize cordes (thập lục ou đàn tranh) au timbre très pur sert à interpréter des airs gais. Le monocorde (đàn bầu), avec sa corde tressée par des fils de vers à soie, est de deux sortes : en bambou ou à caisse de résonnance en bois. Son timbre est toujours riche et profond. Le luth  day, original par sa forme, a une sonorité  typiquement vietnamienne et sert à accompagner le ca tru. Le tam thập lục, à 36 cordes et à forme trapézoïdale, a un timbre perlé et joue un rôle important dans les orchestres des théâtres traditionnel et rénové cải lương ».

Les instruments de Cao Ky Kinh sont vendus des centaines de dongs à deux millions de dongs. Les fabriquer est pour lui à la fois un gagne-pain et une joie. La joie de préserver l’héritage de ces ancêtres. /.
Texte : Vinh Hung - Photos : Trinh Van Bô

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Une femme passionnée par les soins de santé proactifs

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Opérant en une vingtaine d’années en République de Corée dans la dermocosmétique,  une spécialité à la frontière entre la cosmétique et le médical, Cao Thuong, présidente du Conseil d’administration de la société par actions Théâtre des rêves Hadoo, a développé l'écosystème de soins sanitaires proactifs au Vietnam..

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