La
conférence internationale de soutien aux victimes de l’agent
orange/dioxine (VAVA) s’est déroulée les 28 et 29 mars 2006 à Hanoi.
Organisée conjointement par l’Association des vétérans vietnamiens
et l’Union des associations d’amitié du Vietnam, elle a rassemblé
plus de 150 délégués venus de divers pays dont Etats-Unis, France,
Corée du sud, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande...
Il
s’agissait d’une tribune internationale dont le but était de
défendre non seulement les victimes vietnamiennes mais aussi celles
d’autres pays, de sauvegarder non seulement une génération mais
aussi plusieurs générations, de protéger non seulement la vie des
victimes mais aussi un monde de paix et de justice. L'objectif aussi
étaitnbsp; d'appeler l’opinion nationale et internationale à
s’intéresser davantage aux victimes de l’agent orange/dioxine du
Vietnam et a les soutenir dans leur procès contre les sociétés
américaines ayant fabriqué et commercialisé ce produit chimique. Les
délégués ont insisté sur le fait que les produits chimiques à forte
teneur en dioxine répandus par les G.I’S américains pendant la
guerre au Vietnam étaient extrêmement toxiques. Ils ont eu des
effets dévastateurs sur la vie et la santé de millions de personnes
ainsi que sur leurs descendants.
Bui
Tho Tân, victime de l’agent orange vivant dans la province de Thai
Binh, a ditnbsp;: «nbsp;Mes enfants et moi avons dû subir beaucoup
de douleurs depuis 1968. Je voudrais appeler les gouvernements, les
organisations internationales et nationales, organisations
humanitaires, religieuses à nous aider à surmonter les séquelles de
l’agent orange, à mettre en garde ceux qui ont l’intention
d’utiliser des produits chimiques toxiques pour exterminer
l’humanité afin que plus jamais de tels actes ne se reproduisent".
Les
délégués de Corée du Sud ont affirmé que certains de leurs vétérans
ayant combattu au Vietnam étaient atteint de maladies dontnbsp; la
cause restait indéterminée. L’utilisation de l’agent orange par
l'armée américaine fut un acte de violation du protocole de Genève
de 1925 qui interdit l’utilisation de produits chimiques pendant la
guerre. Nous demandons au gouvernement américain d'indemniser les
victimes de l'agent orange conformément à la loi.
Daniel J. Shea, vétéran ayant servi dans les marines en 1968
et 1969, a confiénbsp;: «nbsp;En 1968 j'étais basé dans les
provinces de Da Nang, Phu Bai et Quang Tri. A mon retour aux
Etats-Unis, je me suis marié et, malheureusement, mes deux enfants,
contaminés par l’agent orange, sont décédés. Leur mort ainsi que
celle de nombreux autres exigent réparation et reconnaissance devant
la justice».
M.
Art Connolly (Canada) a ditnbsp;: des recherches menées des
défoliants réalisées au Canada ont montré que ces produitsnbsp; a
eu des effets dévastateurs sur la santé et l’environnement. Pour
cette raison, il a lancé un appel pour que justice soit rendue aux
victimes de l’agent orange. Il soutien le procès intenté par les
Vietnamiens etnbsp; demande de les dédommager pour les préjudices
subis.
Mme
Joan A. Duffy Newberry (vétéran américain)nbsp;: «je demande que la
justice soit rendue aux victimes de l’agent orange. Car ainsi, cette
condamnation des compagnies chimiques américaines fera jurisprudence
et permettra aussi de condamner des fabriqué ou utilisé l’agent
orange. D’autre part, c’est préserver les générations futures de ce
toxique.
Les
participants à la conférence internationale de soutien aux victimes
de l’agent orange ont lancé un appel à la lutte pour la justice,
reconnaissant la légitimité des demandes des victimes vietnamiennes.
Un
appel a été rendu. Ilnbsp; souligne que l’agent orange/dioxine
déversé dans le Sud du Vietnam par l’armée américaine durant la
guerre a laissé de graves séquelles sur l’homme et l’environnement.
Les fabricants de produit chimiques, dans un butnbsp; ...cantile,
ont grossièrement violé la loi internationale et les droits de
l’Homme. Ilnbsp; faut qu'ils indemnisent les victimes, Les
conférenciers ont appelé les peuples du monde à soutenir la lutte
des victimes vietnamiennes, les gouvernements, organisations
internationales, ONG et nations à les aider et à soutenir le Vietnam
pourqu'ils puissent surmonter les graves conséquences laissées par
les produits chimiques. Les délégués ont été mécontents de la
décision du juge Weistein qui a débouté la plainte des victimes
vietnamiennes de l’agent orange.
Pendant cette conférence, le Front de la Patrie du
Vietnam a envoyé une lettre ouverte au tribunal de deuxième instance
No2 appartenant au tribunal fédéral des
Etats-Unis. Elle a appelé ce tribunal, pour la réalité, à accepter
la plainte des victimes dans un souci d'égalité et de justice.
 Vue
d’ensemble de la conférence.
|
 Participants à la conférence.
|
 Mme Joan, A. Duffy Newberry
exprime son point de vue pendant la
conférence.
|
 Bui Tho Tan, victime de
l’agent orange, interviewé par un
journaliste.
|
 Des délégués
sud-coréens.
|
 Des délégués internationaux et
nationaux visitant une exposition présentant des images sur la
douleur des victimes de l’agent orange/dioxine, utilisée par
l’armée américaine durant la guerre au
Vietnam.
|
 David Cline, président de
l’Association américaine des vétérans pour la paix, et Ralph
Steele (vétéran), tous deux intoxiqués par la dioxine,
rencontrant les deux victimes vietnamiennes: Le Van O
(province de Kien Giang) et Nguyen Tien Loc (Ho Chi
Minh-Ville).
|
 Avant 1975, Mai Giang Vu de Ho
Chi Minh-Ville a directement participé aux épandages d'agent
orange dans le Sud pour combattre la révolution vietnamienne.
Ses trois enfants ont été contaminés par la dioxine. Vu
souffre de nombreuses maladies. Dans la photonbsp;:
entretient avec Long Van, une victime vivant au village de
l’amitié de la province de Ha Tay.
|
 Les délégués visitant le village
de l’amitié (Ha Tay) où viventnbsp; des victimes de l’agent
orange.
|
Texte: Bich Van -
Photos: Thanh Dat, Duong Ngoc
|