L’école des arts martiaux Nam Tông apparut au milieu du 20e siècle à Sai Gon (actuelle Hô Chi Minh-Ville) et attira, à cette époque, un grand nombre de disciples, parmi eux un jeune homme âgé de 15 ans Quan Vân Triều, qui est devenu depuis grand maître de l’école.
Avant d’adhérer au club des arts martiaux de Lê Văn Kiển (surnommé Tam Kiên), Quan Vân Triều fut ému en voyant le maître Lê Van Kiên réunir ses disciples en dehors du cours, leur raconter des histoires sur la moralité ou les exemples d’assiduité des pratiquants d’arts martiaux d’autrefois, ce pour les inciter à suivre ces exemples. L’attitude du maître Lê Van Kiên suscita une grande admiration chez le jeune homme et l’incita à devenir son adepte.
Le maître Lê Văn Kiển fut un enseignant sérieux qui réajustait le moindre geste de ses disciples. Son attitude et son dévouement ont gagné le cœur de Quan Vân Triều. Quand il devient maître à son tour, il reprit les méthodes pédagogiques de Lê Van Kiên.

Le club Nam Tông, dirigée par Quan Vân Triều, compte de nombreux enfants. Photo : Thông Hai.

Le maître Quan Vân Triều enseigne une position de défense. Photo: Thong Hai

Il enseigne avec dévouement les techniques à ses adeptes. Photo: Thong Hai

Le maître Quan Vân Triều ajuste un coup de pied. Photo: Thong Hai

Le maître Quan Vân Triều pendant un cours. Photo : Thông Hai.

Le maître Quan Vân Triều forme de jeunes talents en arts martiaux traditionnels. Photo : Thông Hai.

Quan Vân Triều est un enseignant dévoué. Photo : Thông Hai.

Quan Vân Triều raconte des histoires sur le perfectionnement du corps et de l’esprit à la fin d’un cours. Photo d’archives. |
L’école Nam Tông, inspirée de l’école d’arts martiaux chinoise Bach Hac, s’implanta au Vietnam puis fut transformée par le maître Tám Kiển pour fonder l’école d’arts martiaux Nam Tông.
Les coups d’attaque de l’école Nam Tông sont éclairs et les techniques s’inspirent des mouvements de la grue, le guerrier attaquant tout en s’équilibrant avec ses bras comme les ailes d’une grue.
«A un certain niveau, le pratiquant arrive à atteindre un équilibre absolu tant physique que psychologique en tous contextes et peut esquiver, neutraliser tous les coups de son adversaire, et l’attaquer», a confié le maître Quan Vân Triều.
Nam Vo Tông compte sept quyên : Tam môn quyền, Tứ môn quyền, Thập bát liên châu, Ngũ linh quyền, Thần Kim Qui, … Quan Vân Triều est le seul adepte à avoir reçu de son maître Tam Kien toutes les leçons de l’école particulièrement la leçon secrète song thiêt, une arme emblématique de l’école.
Quan Vân Triều maîtrise bien d’autres armes de l’école Nam Tông telles qu’épée (Âm dương kiếm pháp), hallebarde (Thất tinh đao, Thanh long đao), lance (Lê hoa thương), arc, javelot… Il a eu le grand mérite de développer l’école Nam Tong dans et hors du pays, particulièrement à Hô Chi Minh-Ville.

Le maître Quan Vân Triều manie l’hallebarde de façon gracieuse. Photo : Thông Hai.

Le maître Quan Vân Triều manie avec habileté le song thiêt, une arme typique de l’école Nam Tông.
Photo d’archives

Quan Vân Triều avec une lance. Photo d’archives

Quan Vân Triều est l’un des rares pratiquants qui garde encore les leçons secrètes du Nam Tông. Photo : Thông Hai.

Quan Vân Triều s’entraîne quotidiennement. Photo : Thông Hai.

Bien que sexagénaire, le maître Quan Vân Triều est toujours aussi leste et rapide. Photo : Thông Hai. |
Agé de 67 ans, Quan Vân Triều a réussi en tant que sportif et entraîneur de l’équipe des arts martiaux traditionnels de Hô Chi Minh-Ville. Dương Quốc Cường, 22 ans, est le meilleur de ses élèves dans la pratique du song thiêt. Il a remporté des médailles d’or lors de compétitions vietnamiennes et internationales./.
Texte : Son Nghia – Photos : Thong Hai et archives