Depuis des générations, les arts martiaux des H’mông étaient seulement transmis de père en fils, et restaient au sein de cette communauté. Cependant, ils ont été introduits à Hanoi et attirent beaucoup l'attention des jeunes.
L'apparition de ces arts martiaux dans la capitale est attribuée à Trân Viêt Linh, 25 ans. C’est en voyant par hasard Giàng A Sinh, dans la province de Lao Cai, pratiquer ces arts martiaux qu’il a eu l’idée de les faire connaître dans la plaine.

Le maître d'arts martiaux Trân Viêt Linh (ceinture blanche) enseigne à ses élèves un coup de pied.

Une attaque dangereuse.

Une technique à la gorge. 
Une attaque aux yeux.

Méditation après la pratique. |
Trân Viêt Linh a rencontré quelques difficultés pour trouver un enseignant, car ces arts martiaux ne sont enseignés qu’aux fils, et jamais à quelqu’un en dehors de la famille. En plus, Linh est d’ethnie Kinh, d’où une difficulté supplémentaire, et pas la moindre... Chaque fois que Giàng A Sinh s’entraînait, il s'approchait de lui. Ému par sa persévérance, Giàng A Sinh a finalement accepté Linh comme disciple. Après une longue période d’apprentissage, Linh est revenu à Hanoi et a créé le premier club d’arts martiaux H’mông, appelé Bac Viêt, à l'Université de la Construction Civile où il est étudiant. À l'heure actuelle, son club compte environ 500 personnes, pour la plupart des écoliers et des étudiants.
Une technique de coup de pied.

Une classe d’arts martiaux.

Un jeune entraîneur de l’école d'arts martiaux Bac Viêt.
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Les H’mông sont de petite taille, c’est pourquoi leurs arts martiaux sont basés sur des mouvements souples. Leur point fort est l’attaque, en utilisant les mains, avec des techniques de saisie et blocage des articulations des bras et des pieds.
Parce que les arts martiaux des H’mông comportent de nombreuses difficultés techniques d'attaque, Linh a dû changer certains mouvements. Il les a également adaptés aux femmes parce que leur force et leur corps sont différents de ceux des hommes
Selon Trân Viêt Linh, la ligne directrice de son école d'arts martiaux est «Modestie, Intelligence, Courage et Tolérance». Les disciples y améliorent à la fois leur force physique et leur comportement. Linh a également confié qu'il a appris de Giàng A Sinh le calme des H’mông, la manière de se tourner vers la tranquillité et de réveiller le bon en chacun de nous.
Article :Thao Vy – Photos : Trinh Van Bô