Etant l’un des 100 scientifiques vietnamiens de l’étranger (Viêt Kiêu) qui ont répondu positivement à une invitation à retourner au Vietnam pour répondre aux besoins du pays en matière de révolution industrielle 4.0, le docteur Nguyên Hoang, expert de phytopathologie à l’Université de Californie à Davis (Etats-Unis), a partagé ses idées pour aider le pays à accélérer le processus d’édification d’une agriculture intelligente.
Au Département de phytopathologie de l’Université de Californie à Davis, Nguyên Hoang a reçu son diplôme de docteur pour ses travaux de recherche sur la sauvegarde d’une plante menacée de disparition.
Travaillant pour une université de premier rang mondial en terme de recherche agricole, Nguyên Hoang a pu constater l’efficacité de l’écosystème des connaissances. Selon lui, aux Etats-Unis, des coopérations fructueuses ont été déployées entre des instituts de recherche et des producteurs agricoles.

Le Docteur Nguyên Hoang a été l’un des 100 intellectuels vietnamiens de l’étranger qui ont répondu positivement à une
invitation à retourner au Vietnam pour soutenir la révolution industrielle 4.0

Nguyên Hoang et un collègue à l’Université de Californie à Davis

Nguyên Hoang et des collègues mènent une étude sur le terrain

Nguyên Hoang et des collègues à un séminaire sur l’agriculture durable dans l’Arizona en 2017 |
A l’université de Californie à Davis et dans plusieurs universités américaines, les universités coopèrent avec les centres du ministère de l’Agriculture pour aider des start-up et grandes entreprises. Les problèmes techniques sont réglés de concert avec le ministère de l’Agriculture et des universités, et la réglementation concernant les droits d’auteur est strictement respectée.
Dans les pays développés, l’institut universitaire à plusieurs branches favorise l'évolution dynamique des interactions de connaissances entre différentes entités pour améliorer la prise de décision et l'innovation; c'est ce qu'on appelle un "écosystème de connaissances". Le Japon, Taïwan, la Thaïlande, Israël… disposent d’une agriculture développée, qui a hérité des grandes avancées de pays tels que Pays-Bas, France, Allemagne.
« La question principale est d’absorber les technologies étrangères au service de l'agriculture nationale, professionnaliser celle-ci, réduire les dépenses de recherche tout en assurant leur efficacité », a affirmé le docteur Nguyên Hoang. “ La révolution 4.0 est une occasion en or pour révolutionner le secteur agricole vietnamien”, a-t-il ajouté. Selon lui, le gouvernement, les entreprises et Vietnamiens étudiant à l’étranger doivent transférer au Vietnam variétés végétales et technologies.
Internet permet aux Vietnamiens d’avoir accès à des savoirs et technologies agricoles du monde entier, et ce à moindre coût, et de travailler directement avec des experts internationaux.
Nguyên Hoang a créé, lorsqu’il travaillait à l’Université de Californie, l’organisation à but non lucratif VietAgGlobal, qui a pour but de relier directement experts et sociétés. Son adresse web est https://www.vietagglobal.com

Travaillant dans l’une des premières universités agricoles du monde, Nguyên Hoang a constaté l’efficacité de l’écosystème
de connaissances

Nguyên Hoang et le professeur Jack Comstock à une séance de travail avec Le Vinh Tam de la société Lasuco -
spécialisée dans l'exploitaion de la canne à sucre

.Nguyên Hoang à une conférence sur le thème « Vision et solutions scientifiques et technologiques à appliquer dans le développement de l’agriculture intelligente durable », à Hanoi |
VietAgGlobal réunit des étudiants vietnamiens et des experts à travers le monde qui travaillent en ligne. Dans le futur, VietAgGlobal donnera son appui à la création de données vietnamiennes et étrangères, et ouvrira des cours en ligne.
Assistée par l’organisation de l’Education du Vietnam (VEF), elle a donné, en 2016 et 2017, deux séminaires sur l’agriculture durable aux Etats-Unis. Elle a conduit plusieurs délégations vietnamiennes aux Etats-Unis et plusieurs experts américains au Vietnam.
Selon Nguyên Hoang, il est nécessaire d’établir des relations multilatérales avec de grands établissements agricoles dans le monde, notamment des Etats-Unis, des Pays-Bas, d’Israël, du Japon, de l’Australie… Cette tendance s’avère faisable car les grandes universités de Californie, de Davis, de Wageningen…. sont dans une démarche de mondialisation.
L’échange régulier d’étudiants et d’enseignants est la condition primordiale pour améliorer la qualité de la formation et parvenir aux transferts de technologies au Vietnam.
« L’Etat doit investir dans ces canaux en aidant les sociétés à coopérer avec des experts, et éviter de faire du Vietnam un pays spécialisé dans la sous-traitance », a souligné Nguyên Hoang.
Le docteur Nguyên Hoang a quitté en juillet 2018 un environnement professionnel idéal dans une grande université américaine pour retourner au Vietnam, afin d'œuvrer au développement de son pays natal. Il travaille actuellement pour l’Ecole supérieure des Sciences naturelles de l’Université nationale de Ho Chi Minh-Ville, en tant qu’enseignant de phytopathologie au Département des technologies végétales.
Expliquant la raison de son retour au Vietnam, il a confié: « Mon travail consiste à déchiffrer les énigmes et comme je suis Vietnamien, mon travail deviendra plus significatif en déchiffrant les énigmes pour les Vietnamiens ». /.
Texte. Thao Vy – Photos: Viet Cuong et archives fournies par le personnage