Récemment, le centre d’échanges culturels du Japon au Vietnam a organisé l’événement « Echanges et spectacles de marionnettes japonaises », qui s’inscrivait dans les projets de coopération entre les théâtres de marionnettes du Vietnam et des pays de l’ASEAN. Pour la première fois, le public hanoïen a pu découvrir le bunraku,type de théâtre japonais datant du 17e siècle.
Bien que le programme débutait à 10h, mais à 9 heures, le théâtre de marionnettes sur l’eau du Vietnam étaient bondé.
Les spectateurs ont pu regarder des spectacles de marionnettes traditionnelles vietnamiennes et japonaises sur deux scènes différentes, créant un intéressant dialogue culturel.

Les marionnettistes vietnamiens et japonais lors de l’événement “Echanges et spectacles
de marionnettes japonaises”, organisé par le centre d’échanges culturels du Japon au Vietnam

Un spectateur fait connaissance avec le bunraku japonais

Des marionnettistes japonais essaient de manipuler des marionnettes vietnamiennes

L’événement a permis des échanges entre marionnettistes vietnamiens et japonais |
Les échanges ont débuté sur la scène des marionnettes sur l’eau vietnamiennes et les artistes japonais ont été initiés à leur manipulation. “Avant nos tournées à l’étranger, nous pensions que le théâtre de marionnettes n’existait qu’au Japon. Nous avons vraiment été surpris de découvrir les marionnettes traditionnelles vietnamiennes, tout à fait originales”, a confié Yoshida Minoshiro avec le sourire.
Quand le spectacle de marionnettes vietnamiennes s’est terminé, ce fut le tour du bunraku. L’extrait intitulé « Tour de guet la nuit » de la pièce « Amour passionnée de la vendeuse de légumes » a enchanté le public hanoïen. Puis les marionnettistes japonais ont échangé avec le public. Chaque marionnette nécessite trois manipulateurs, un seul apparaissant à la vue du public.
Dans le bunraku, on ne voit aucun artiste féminin car c’est un art assez physique. Afin de manipuler plus aisément la marionnette, les manipulateurs se déplacent en position de kathakali, jambes à demi fléchies. Ils doivent ainsi faire beaucoup d'exercices physiques et d'assouplissement afin d'être les plus agiles possible. Quinze années sont nécessaires avant de bien savoir manipuler les marionnettes.

Extrait de la « Tour de guet la nuit », par la troupe de bunraku d’Osaka

Une marionnette incarnant un samouraï

Un chanteur et un joueur du shamisen

Les marionnettes du bunraku peuvent exprimer diverses nuances sentimentales

Ils faut trois manipulateurs pour ces marionnettes hautes de 0,75 à 1,2 m

Les spectateurs admirent les marionnettes japonaises

L’événement a accueilli nombre de jeunes Vietnamiens passionnés de culture japonaise |
Le théâtre de marionnettes traditionnelles japonaises s’est forgé une réputation non seulement à l’intérieur du pays mais encore à l’étranger.En 2003, le bunraku fut reconnu par l'UNESCO patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
Le public a été conquis par les deux heures d’échanges. Nguyen Thu Van, étudiante de japonais de l’école supérieure des langues étrangères de Hanoi, a confié : « Etant étudiante de japonais, j’ai des connaissances générales sur le bunraku, un art magnifique et très original».
Le spectacle s’est fini par un dialogue entre les marionnettistes vietnamiens et japonais. Nul doute que ces contacts seront le prélude à d’autres échanges culturels entre les deux pays.
Texte: Thao Vy – Photos : Viet Cuong
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