Le Centre de vulgarisation agricole de Hanoi, en collaboration avec des agriculteurs locaux, a cultivé avec succès le pitaya bleu à chair rouge (une variété de pitaya ou « fruit du dragon », à chair sanguine) sur des collines arides du district de Thach Thât, ouvrant une nouvelles perspectives d’exploitation de ces terrains difficiles.
Je suis allé voir Dô Xuân Nhung, secrétaire du Comité du parti de la commune de Kim Quan (district de Thach Thât, Hanoi), qui m’a raconté l’histoire du développement de cette plante dans les environs de Hanoi, dont il est le pionnier. En 2008, sous la direction d’ingénieurs agronomes du Centre de vulgarisation agricole de Hanoi, M. Nhung a commencé à planter des pitayas bleus, bien loin des provinces du Sud qui sont connus comme « le fief » de cette plante des milieux arides.
Le dragon bleu à chair rouge pousse bien sur les collines arides.
La pépinière de la famille de Dô Xuân Nhung.
Nguyên Thi Hông, épouse de Nguyên Xuân Nhung, choisit des variétés à la productivité élevée. |
«...
"Avec les premiers résultats du modèle de culture intensive du pomme-dragon, on peut affirmer que cette plante pousse bien sur les collines arides et donne une productivité élevée...".
(Nguyên Van Chi - Directeur du Centre de vulgarisation agricole de Hanoi).
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Il a investi des centaines de millions de dongs. Un investissement colossal, avec le risque que la plante se développe mal. Après avoir signé un contrat de location de plus de 10 ha sur la commune, il a planté 3000 pieds sur 3 ha. Désormais, chaque année, il récolte 72 tonnes de fruits. Avec un prix de 30 000 dôngs par kg, son chiffre d’affaire atteint 2,1 milliards de dongs. La valeur économique de ce fruit est 2 à 3 fois plus élevé que celui du pitaya à chair blanche. Mme Oanh, une commerçante, a confié : «Le pitaya à chair rouge de Thach Thât est frais, il peut se conserver pendant une longue période de sorte qu'il n'a besoin ni de conservateurs, ni de produit de conservation. C’est pourquoi, il est très prisé par les consommateurs».
Selon M. Nhung, contrairement à beaucoup d'autres plantes qui ont besoin de soins et d'investissement après la récolte, le pitaya à chair rouge en demande peu, et donne des rendements élevés en quelques années. Les agriculteurs récoltent le fruit toute l’année et gagnent des dizaines de millions dôngs par récolte.
Lors d’un forum sur l'encouragement agricole organisé dans le district de Ba Vi, Hanoi, les participants ont discuté de
diverses questions liées au développement du pitaya bleu à chair rouge dans les provinces septentrionales.
Les délégués participant au forum sur l'encouragement agricole visitent une
ferme dans la commune de Cam Linh, district de Ba Vi, Hanoi.
La récolte va du 4e au 10e mois lunaires. |
Récolte dans la ferme de Dô Xuân Nhung. |
Classement des fruits avant la vente. |
Ce fruit est riche en vitamines. |
Beaucoup de familles qui ont des terres de collines sont passés de la culture du manioc à celle du pitaya bleu. Bien plus rentable. Hoàng Ngoc Hap, de la commune de Kim Quan, district de Thach Thât, en fait partie : «Après une visite chez M. Nhung pour étudier son modèle, j'ai décidé de cultiver cette plante sur un hectare qui était autrefois un champ de manioc. Les villageois m’ont dit que je prenais un gros risque car l'investissement était conséquent, surtout pour un pauvre fermier comme moi. Mais un an plus tard, tout le monde m’a félicité !».
Maintenant, la superficie de pitaya bleu dans la banlieue de Hanoi ne cesse de croître. Le Centre de vulgarisation agricole de Hanoi s’est coordonné avec le Comité populaire du district de Thach Thât pour développer cette culture sur 12 ha de terres vallonnées à Kim Trung. Une nouvelle voie prometteuse pour exploiter au mieux des terres agricoles ingrates de la banlieue de Hanoi.
Article: Thao Vy - Photos: Trinh Van Bô