Découverte

Le tissage du lin chez les H’mông de Dông Van

Les H’mông vivant sur le haut plateau karstique de Dông Van (province septentrionale de Hà Giang) ont un métier traditionnel qui fait leur fierté et est un symbole de leur habileté: le tissage du lin. 
 
Le filage du lin donne naissance à des brocarts aux couleurs riches et éclatantes. Le tissage des tuniques traditionnelles en lin est plus qu’un travail quotidien pour les femmes de cette ethnie. C’est une tradition, un  cachet culturel.

A Dông Van, la plupart des femmes savent filer, tisser du lin et confectionner elles-mêmes des vêtements pour toute leur famille. Les petites filles H’mông apprennent à tisser de leur mère ou de leur grand-mère lorsqu’elles sont toutes petites. Un dicton populaire H’mong estime ainsi les qualités d’une jeune fille: «Belle fille qui ne sait pas filer le lin n’est point belle. Jolie fille qui ne sait pas manier l’aiguille est fille de mauvaise conduite».

Le lin après récolte est séché, puis dépouillé et broyé pour devenir plus souple. L’étape la plus longue dans la confection d’un vêtement consiste à joindre les fils de lin, un travail que les femmes H’mông peuvent faire n’importe où,  chez elle, aux champs, au marché….  Les fibres sont mises bout à bout,  puis  enroulées autour de la main de l’artisane,  qui en fait une boule. Puis on immerge les étoupes dans le bain de teinture.

Les H’mông bouillent les fibres de lin avec de l’eau chaude mélangée avec de la cire d’abeille et les exposent au soleil. Cette étape permet de séparer les fibres entre elles avant le tissage. 

 

Les H’mông confectionnent leur costume traditionnel entièrement à partir de lin.


Filer le lin est l’étape qui prend le plus de temps. Les femmes H’mông filent le lin n’importe quand.


Les fibres de lin sont séchées au soleil. 


Une femme H’mông met bout à bout les fibres de lin.


Les fibres de lin sont entrelacées autour d’une navette de tissage.


Le tissu en lin est chaud et solide.


Le métier à tisser des H’mông 


Le batik, une technique qui exige un grand savoir-faire. 


Le costume des H’mong est entièrement confectionné à partir de fibres de  lin. 

Sur le métier à tisser en bois, les fils sont entrecroisés un par un, fil de chaîne (longueur) et fil de trame (largueur). Une fois le tissage achevé, le tissus est lavé à plusieurs reprises afin qu’il soit blanc, puis les H’mông le rendent plan et satiné en faisant rouler dessus un tronçon de bois et une pierre.

Pour créer des motifs décoratifs, les H’mông déposent au moyen d’un stylet de la cire d’abeille sur le tissu, avant l’immersion dans un bain d’indigo. La vire gardera intacte la couleur d’origine du tissu, et le reste sera teint. Le tissu est séché puis lavé à l’eau chaude pour retirer la cire. Cette technique s’appelle le batik. Elle est pratiquée en Afrique de l'Ouest, au Moyen-Orient et en Asie.

Afin de créer des motifs d’ornement indigo, les H’mông peignent avec la cire d’abeille sur une étoffe indigo déjà teinte, et la teignent à plusieurs reprises pour que la partie non couverte de cire ait une couleur indigo foncée. Les H’mông utilisent ce procédé plusieurs fois pour concevoir des ornements de couleurs différentes. C’est une affaire de spécialiste.

Fabriquer des brocarts sophistiqués en lin est un travail ingénieux des femmes H’mong. Elles le pratiquent jusqu’à nos jours. Le tissage du lin revêt autant une valeur esthétique que culturelle pour cette ethnie minoritaire montagnarde. /.



La nature magnifique et sauvage de Dông Van est embellie par les habits multicolores des H’mông. 


Les H’mông changent d’habits selon la saison. 


Les jeunes filles H’mông apprennent la couture lorsqu’elles sont toutes petites.


D’autres articles de lin fabriqués par des femmes H’mông.

Réalisé par Viêt Cuong 

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