Arts

«Lac chôn», le passé resplendissant dans l’exposition de Bùi Công Khanh

«Lac chôn» (Endroit perdu) est une exposition solo de l'artiste Bùi Công Khanh. C’est la plus grande et la plus ambitieuse installation d'art à ce jour de l'artiste.

Bùi Công Khanh est né en 1972 à Da Nang, mais a grandi à Hôi An. Il a prêté beaucoup d'attention au patrimoine culturel national et a créé divers travaux, tels que  peintures,   sculptures,  installations,  films et  croquis.
Au centre de l'espace d'exposition de 1000m2 se tenait une grande forteresse entièrement en bois de jacquier qui incorporait les éléments architecturaux familiers des bâtiments traditionnels de Hôi An et Huê.

Pour achever cet ouvrage, Bùi Công Khanh a utilisé environ 1,5 tonne de bois de jacquier qui est très populaire dans la culture vietnamienne. Le choix du matériau évoque déjà une série d'idées culturelles au Vietnam, ainsi que des souvenirs personnels pour l'artiste. Khanh a confié que son père était un charpentier qui   utilisait le bois de jacquier pour fabriquer des meubles et aider les gens à construire des maisons en bois. En outre, dans les années 1970, la mère de Khanh a également utilisé les fruits du jacquier pour préparer des repas. Une inspiration pour l’artiste.


L’artiste Bùi Công Khanh explique aux visiteurs   la signification de chaque motif
de son œuvre «Lac chôn». Photo d’archives.



L’exposition a attiré de nombreux visiteurs. Photo d’archives.


«Lac chôn» imite une maison en bois du style architectural de Huê.


L'ensemble du bâtiment est en bois de jacquier.


Ces motifs sculptés rappelant les anciennes valeurs chez les visiteurs. 


L’imitation du maillage B40 enroulé autour de la colonne et dans l'espace
de la maison évoque les souvenirs de guerre.



Les motifs sculptés à partir des années 1970 donnent aux spectateurs l’impression nostalgiques
d'une époque lointaine.



«Lac chôn» est une histoire sur la culture, la terre et les gens présentée à travers l'art. Photo: Nguyên Luân.


Ces quatre bonsaïs sont considérés comme les gardiens spirituels de l'ensemble de l’œuvre.
Photo: Nguyên Luân.



Derrière chaque pièce et les bas-reliefs figure  le passé doré des anciennes valeurs laissées par les ancêtres.


«Lac chôn» prouve que les valeurs traditionnelles existent toujours dans la vie contemporaine.
Photo: Nguyên Luân.



Outils pour sculpter le bois de jacquier.

La capacité unique de Bùi Công Khanh est d'épouser à merveille l'histoire et la philosophie, le folklore et l'artisanat. Tous les détails sculptés sur les poutres, les piliers et les fenêtres de la structure en bois sont des bas-reliefs qui rappellent la guerre, comme une grenade, une veste militaire, un casque ou des fils barbelés.

Pendant les deux années qu'il lui a fallu pour achever cet ouvrage, Khanh a travaillé aux côtés d’artisans de Hôi An.

Après avoir visité l'exposition, Vu Phuong, du district de Binh Thanh, a confié: «Cet ouvrage montre aux spectateurs beaucoup de choses. J’ai vu les choses du passé et les souffrances d'une région en même temps que les valeurs traditionnelles et les interprétations créatives de l'artiste».

«Lac chôn» est une partie de «programme Sàn Art Realities Conscious» initié et organisé par «Sàn Art» à travers des programmes de coopération avec le Fonds de Prince Clause. Fondée en 1997, la Fondation Prince Clause a soutenu plusieurs projets culturels et artistiques pour promouvoir  la culture dans la vie quotidienne./.



 

«Lac chôn», ouverte jusqu'au 23 août au Centre d'art contemporain, 15 rue Nguyên U Di, quartier de Thao Diên, 2e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, a été sélectionné pour l’exposition Biennale de Singapour 2016.
 

Texte: Nguyên Oanh - Photos: Nguyên Luân & Archives de Sàn Art

Le sceau Rông original du village Bat Trang

Le sceau Rông original du village Bat Trang

Inspirés du sceau d’or “Hoàng dê chi bao” (Trésor de l’Empereur) de la dynastie des Nguyên (1802-1945), autrefois conservé en Franc et qui vient d’être ramené au Vietnam, les artisans du village de poterie de Bat Trang (Hanoï) ont fabriqué des sceaux dits Rong (Dragon) dorés pour les vendre à l’occasion du Têt traditionnel du Dragon (Giap Thin). A l’approche du Têt traditionnel du Dragon (Giap Thin), les habitants du village se dépêchent pour assurer à temps les commandes. 

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