Artisanat de fabrication de planches à découper en bois de Dinh An

Le bois brut est séché avant d'être découpé en planches à découper.

 Les planches de bois sont découpées à la machine. 

L'utilisation de divers types de scies et de machines à découper, à certaines étapes de l'artisanat, a permis un gain de temps. 

Étape du ponçage d'une planche à découper carrée. 

La scène des planches à découper séchant de part et d'autre sur la route menant au village est une image familière de Dinh An. 

Les commerçants s'y rendent pour acheter des planches à découper en bois en grandes quantités. 

L'effervescence des échanges commerciaux se déroule au cœur même des foyers artisans, dans la commune de Dinh An. 

Les planches à découper en bois de Dinh An, de toutes tailles et formes, et d'une grande durabilité, sont très appréciées.

Le village de planches à découper en bois de Dinh An (hameau d'An Hoa, commune de Dinh An, district de Lap Vo) est presque centenaire. L'image typique de ce village artisanal est celle des planches à découper, de formes carrées et rondes, exposées en piles colorées au bord de la route qui y mène. Cette scène est indissociable de l'activité trépidante des ateliers de menuiserie, où le bois est travaillé, et du va-et-vient des embarcations assurant le transport des planches par voie fluviale. Le village compte une quinzaine de foyers qui approvisionnent toutes les provinces du Sud-Ouest.

La famille de M. Nguyen Van Viet est celle qui perpétue cet artisanat depuis le plus longtemps dans le village, sur deux générations, et elle est aussi la plus importante en envergure. La particularité des planches à découper de Dinh An réside dans le choix de leur bois brut, composé de trois essences principales : e noyer de bancoulier, le noyer de savon, le tamarinier,  prisées pour leur grain dur, leur belle couleur et leur grande durabilité.   De plus, ces planches à découper offrent un avantage pratique indéniable : lorsque l'on coupe de la viande, du poisson ou des os, les copeaux ne collent pas au couteau.

Cette performance, couplée à leur grande durabilité, a fait la réputation de ce village artisanal.  M. Viet a déclaré : « La particularité de ce métier est qu'il est pratiqué en famille. Ainsi, si vous êtes en bonne santé, vous pouvez travailler, et si vous êtes fatigué, vous pouvez vous reposer. C'est pourquoi les visiteurs peuvent venir visiter notre atelier à tout moment de la journée sans déranger. »

Village de tissage de nattes de Dinh Yen, Lap Vo

Non loin du village Dinh An, Dinh Yen est un village de nattes, formé il y a des siècles par la douce rivière Hau. Ce village est principalement concentré dans les communes de Dinh An et Dinh Yen, notamment dans les hameaux d'An Loi A, An Loi B, An Khuong et An Binh de la commune de Dinh Yen. Sa particularité visuelle réside dans le fait que la plupart des familles fabriquant des nattes vivent autour de la maison communale de Dinh Yen.   Lorsque le temps le permet, les habitants font sécher des nattes de couleurs vert, jaune et rouge autour de la maison et de chaque côté de la route menant au village. Cette profusion de couleurs est devenue une image familière et magnifique du village de tissage.

Cyperus malaccensis, une espèce de jonc, est la principale matière première des nattes.

Processus de création de la couleur (jaune) dans le métier de nattes à Dinh Yen.

Séchage des nattes après teinture (rouge) au soleil. 

Séchage de nattes au village de Dinh Yen. 

 M. Phan Van Tan (propriétaire de l'usine de nattes Be Hai) a expliqué que ce métier exige de la minutie, de la dextérité et du savoir-faire pour créer des nattes durables et esthétiques.   Pour obtenir une natte aux motifs et aux couleurs vives et inaltérables, l'étape cruciale est de choisir les fibres de Cyperus malaccensis (une espèce de jonc) et de les faire sécher suffisamment au soleil avant de les teindre.

 Pour obtenir une teinture précise et résistante à la décoloration, il est nécessaire de cuire chaque petite touffe de fibre, puis de la tremper dans l'eau bouillante colorée (en bleu, rouge, jaune, etc.). Cette immersion peut être répétée deux à trois fois, voire plus, afin d'atteindre la nuance foncée ou claire souhaitée. Ce n'est qu'après un séchage minutieux au soleil que les fibres sont prêtes à être tissées.

Le tissage à l'aide de machines industrielles permet de réduire le temps de fabrication et d'augmenter le nombre de nattes, économisant ainsi de la main-d'œuvre. 

Les producteurs sont ravis de leurs produits. 

Scène du marché aux « nattes fantômes » de Dinh Yen : reconstitution du marché d'autrefois.

Actuellement, la province compte 40 métiers traditionnels dont 5 reconnus patrimoines culturels immatériels nationaux à savoir : construction de canots et gabarres de Long Hau, tissage de nattes de Dinh Yen, tissage d'écharpes à carreaux de la commune de Long Khanh A, fabrication de farine de riz de Sa Dec (ville de Sa Dec) et confection de nem de Lai Vung./.