Potentialités locales

Le façonnage de la latérite, un métier ingénieux

Les habitants de la commune de Binh Yên, district de Thach Thât (Hanoi), savent non seulement exploiter  les blocs de latérite, mais encore en créer des produits artistiques économiquement rentables. 


Dans la commune de Binh Yên, les ateliers  se côtoient et les blocs de latérite et produits dérivés s’entassent des deux côtés de la route principale.

Auparavant, les habitants de Thach Thât étaient spécialisés dans l’exploitation de la latérite pour le compte d’une coopérative. Puis lorsque celle-ci a fermé ses portes, ils se sont mis à fabriquer, sur commande de clients, des sculptures d’animaux comme objets de décoration.

C'est H. Buchanan qui, en 1807, a introduit le terme latérite (de later, brique) pour désigner un matériau rouge, durcissant à l'air et servant, en Inde, à construire des maisons. Ce terme a ensuite servi à qualifier tout matériau rouge se formant en pays tropical. La latérite provient de l'altération superficielle des roches silicatées ou carbonatées sous l'action des agents atmosphériques, en climat chaud et humide : c'est le phénomène de latéritisation ou ferrallitisation.

 

La latérite, avec sa structure poreuse et alvéolée, est un matériau original.


Des latérites qui viennent d’être exhumées


Des latérites taillées en briques de construction, en forme d’animaux…


Façonnage d’un ouvrage de latérite


 Taille d’un bloc de latérite


Un puits en latérite dans la commune de Binh Yên


Outillage pour tailler la latérite

L’exploitation de la latérite constitue un travail profitable, qui rapporte aux ouvriers 40.000 dongs la pierre. « Parmi les articles en latérite, les animaux sont les plus difficiles à tailler. L’artisan doit minutieusement examiner la structure de la pierre avant de la travailler », selon Trân Van Nghiêm, de la commune de Binh Yên, qui, avec 600.000 dongs par jour, gagne plutôt bien sa vie.  La durée du travail dépend de la taille de l’animal: deux ou trois jours pour un petit format, quinze jours pour un grand.
Selon le Comité populaire de la commune de Binh Yên, celle-ci compte une vingtaine de foyers travaillant la latérite. Ce métier contribue pour une part importante au développement économique local.


Comme les artisans de Binh Yên tiennent à garder la beauté naturelle et rustique de la latérite, et la longévité de l’objet, la fabrication reste encore de nos jours manuelle. 

Outre les objets de décoration ou religieux, la latérite est utilisée depuis cinq ans comme matériau de construction. Le coût est beaucoup plus bas que celui des briques, avec 1.500.000 dongs le m². Les maisons en latérite sont en «vogue» en raison de leur bonne isolation et de leur aspect rustique./.

 

La latérite sert à fabriquer des murs décoratifs


Une maison de la commune de Binh Yên construite en latérite


La latérite est un matériau durable approprié à la construction d’habitations


Les briques de  latérite rendent  plus majestueuse la maison communale de Thaï Binh


Des haies de latérite dans la commune de Binh Yên


Une sculpture de latérite


Une licorne en latérite


Maison M. Tang Huu Dung, commune de Binh Yên, construite en latérite


La latérite est un matériau de construction en vogue


La latérite s’harmonise avec d’autres matériaux de construction.


Deux sculptures d’éléphants en latérite, installées devant la maison communale de Thaï Binh.

Texte: Ngân Hà – Photos: Tât Son
 
 


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