Le village des produits en corne de Thuy Ung est niché au croisement de la route provinciale No 71 et de l’ancienne Nationale 1A. La famille de Mme Muoi Su pratique de génération en génération ce métier. On connait ce village depuis très longtemps en raison de ses peignes en corne. Selon Mme Muoi, selon la note gravée sur la stèle plantée dans la maison communale, le village fut créé lors du règne du roi Lê Trung Tông (1548 - 1556), il y a plus de 400 ans.

La corne de bœuf, matière première des produits de Thuy Ung

Des peignes en corne produits par les villageois de Thuy Ung

Traitement préliminaire des matières à la fabrique de la famille de Nguyên Van Long

Un artisan de la fabrique de Mme Muoi Su

Le village de Thuy Ung compte un grand nombre d’artisans

Les peignes de corne sont polis avant leur mise en vente

Des touristes étrangers achetant des produits |
Le village des produits en corne de Thuy Ung est niché au croisement de la route provinciale No 71 et de l’ancienne Nationale 1A. La famille de Mme Muoi Su pratique de génération en génération ce métier. On connait ce village depuis très longtemps en raison de ses peignes en corne. Selon Mme Muoi, selon la note gravée sur la stèle plantée dans la maison communale, le village fut créé lors du règne du roi Lê Trung Tông (1548 - 1556), il y a plus de 400 ans.
Dans les années 1960-70, presque chaque Vietnamien avait chez lui un peigne de corne noire ou un décrassoir de corne de couleur d’ivoire provenant du village de Thuy Ung. Mais les goûts changèrent et les consommateurs tournèrent le dos aux peignes en corne. Mais en 1997, le métier du village se développa dans un nouveau sens.
La famille de Mme Vu Thi Muoi commença à diversifier ses produits en fabriquant colliers, plateaux, assiettes…, toujours en cornes de buffle et de bœuf.
Sa fabrique familiale emploie en permanence 12 ou 13 artisans qui gagnent mensuellement 3 à 4 millions de dongs chacun. Et les commandes affluent. Les produits sont écoulés dans l’ensemble du pays, notamment à Hanoi: dans les centres commerciaux Vincom, Trang Tiên Plaza, au mausolée du président Hô Chi Minh, au temple de Ngoc Son, au Temple de la littérature….
L’établissement de Mme Muoi fabrique des produits sur commande à hauteur de milliers d’unités. Les peignes en corne sont exportés vers le marché chinois, les produits massant vers le Japon, les bijoux (colliers, bracelets, boucles d’oreille…) vers l’Allemagne, les saladiers, assiettes…. vers la France. La famille a exporté en 2013 plus de 10 tonnes de produits, pour un chiffre d’affaires de 3 à 4 milliards de dongs.
Un autre établissement, la société des produits d’art en corne de Huong Hiep, se spécialise ainsi dans l’exportation. Selon Mme Nguyên Thi Thu Huong, sa directrice, « les clients étrangers viennent eux-mêmes à ma compagnie pour commander des articles en grande quantité. Nous exportons vers Taiwan, la Chine, le Japon, la France, l’Allemagne, la Russie, l’Inde…. Et notre chiffre d’affaires à l’exportation atteint de 4 à 5 milliards de dongs ».
Quelques produits de Thuy Ung:

Des bagues en corne de bœuf

L’œuvre “Song Long” (Deux dragons) en peignes de corne

Bracelets

Cuillères et fourchettes

Peignes aux motifs de dragon

Œuvre «Song mã » (Deux chevaux)

Epingles à cheveux

Assiettes et plateaux
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Plus de 500 foyers du village de Thuy Ung vivent de la fabrication des articles en corne, soit 40% du total, dont une trentaine disposant de grandes fabriques. Ce métier ancestral attire un grande nombre de jeunes villageois, qui se chargeront dans le futur de préserver cet artisanat traditionnel, et à leur tour de le transmettre./ .
Texte: Thao Vy – Photos: Trinh Van Bô