Potentialités locales

Au « Royaume de la céramique rouge »

Depuis des lustres, sur la rive nord de la rivière Cô Chiên, dans la province de Vinh Long, existe un village de poterie unique surnommé le « Royaume de la céramique rouge ».
Du pont de My Thuân jusqu’à la rivière Mang Thit, soit 30 km, on compte plus d’un millier de fours, où travaillent des dizaines de milliers d’ouvriers.

Depuis plus d'un siècle, la population de Vinh Long utilise l'argile des rives de la rivière Cô Chiên pour fabriquer briques et tuiles, constituant le plus grand centre du genre de tout le delta du Mékong. Dans les années 1980, les villageois ont commencé la fabrication de céramiques d’art et d’artisanat.
 

Le «Royaume de la céramique rouge » sur la rive nord de la rivière Cô Chiên.

Le choix de l’argile est important.
 
Un atelier à Cô Chiên.

Fours à Cô Chiên.

À l'intérieur d'un four.

Des balles de riz servant de combustible pour les fours.

La céramique de Cô Chiên est non seulement réputée pour ses formes élégantes, mais aussi pour sa couleur rouge, unique au Vietnam. D’où le nom de «Royaume de la céramique rouge».

Pour chaque type de produit, les artisans ont leurs propres secrets. Il est nécessaire de bien pétrir l'argile jusqu'à ce qu'elle ne colle plus. Les artisans doivent d’abord créer des moules en plâtre. Chaque partie du produit nécessite différents moules ; ces parties sont ensuite rassemblées pour créer un produit complet. Les céramiques sont cuites pendant 7 jours. Durant les quatre premiers, la température doit rester à 1000-2000°C. Elle s’élèvera les 5e et 6e jours et atteindra 9000oC le dernier. 
 

Les céramiques de Cô Chiên se distinguent par leur teinte rouge.

Céramiques de Cô Chiên.

Une statue du Bouddha Maitreya en céramique de Cô Chiên.

Une céramique artistique.

Cô Chiên possède un ouvrage architectural unique en son genre au Vietnam. Il s’agit d’une maison entièrement réalisée en céramique, de la toiture, aux murs en passant par tout le mobilier.

À l'heure actuelle, en plus des produits à vocation utilitaire tels que vases, pots ou jarres, les villageois se sont aussi engagés dans la fabrication de statues, de tableaux, de tables, de chaises et d'autres oeuvres artistiques, qui s’exportent très bien vers l'UE, les Etats-Unis, Taïwan, Hong Kong, la Corée du Sud ou le Japon.
 

Une clôture en céramique.

Une maison pentagonale en céramique.

Pour satisfaire la demande croissante, les entreprises à Cô Chiên cherchent à améliorer les techniques et styles, s’orientent vers la production industrielle et recherchent de nouveaux marchés d’exportation. Des milliers d'emplois ont été créés, contribuant au développement socio-économique de la province.
 

Les habitants de Cô Chiên travaillent l’argile depuis des générations.

Les céramiques à leur sortie du four.
 
Texte: Nguyễn Vũ Thành Đạt - Photos: Hữu Thành

Bài: Nguyễn Vũ Thành Đạt - Ảnh: Hữu Thành


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