Réputée autrefois, la race de poulet Dông Tao est considérée comme une spécialité à l’occasion des fêtes et du Têt traditionnel. De nombreux foyers paysans de la commune de Dông Tao, district de Khoai Châu, province de Hung Yên, ont développé l’élevage de cette race.
M. Nguyên Van Quân, propriétaire de la ferme de poulets Dông Tao Ha Quan, est venu à l’élevage de ce poulet un peu par hasard. Ce fut d’abord un passe-temps mais, devant les nombreuses personnes lui demandant de leur vendre un spécimen, il lui est venu l’idée en 2008 de passer à la vitesse supérieure. La famille de Quân a débuté l’élevage et a réalisé la première année un chiffre d’affaires de 30 millions de dongs.
Elle compte actuellement une dizaine de poulaillers conçus d’une telle manière que la température est clémente en hiver et fraîche en été.
Des œufs dans un incubateur
Comme ses pattes sont grosses, la poule de Dông Tao risque de casser ses œufs.
Aussi les fermiers de la commune de Dông Tao préfèrent-ils les mettre dans un incubateur
Un poussin de race Dông Tao
Des poussins qui viennent de sortir de l’incubateur
Poulets Dông Tao âgés d’un mois
M. Lê Hung Cuong fait un examen de santé de ses poulets dans sa ferme du hameau de Dông Tao Nam,
commune de Dông Tao, district de Khoai Châu, province de Hung Yên
Des poulets âgés de 1 à 2 mois, éclairés pour être réchauffés
L’élevage du poulet Dông Tao adulte nécessite de garder le poulailler chaud en hiver et frais en été
Un beau poulet Dông Tao est censé avoir une grande tête, des yeux farouches, un bec court et courbé.
Il faut une année pour qu’un poulet Dông Tao atteigne un poids de 2,5 à 3 kg
Un coq adulte peut atteindre 6 kg. C’est une spécialité de la commune de Dông Tao,
district de Khoai Châu, province de Hung Yên
Le poulet Dông Tao est une race rare achetée pour faire une offrande sur l’autel des ancêtres ou un cadeau.
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Le poulet Dông Tao se nourrit de son de riz et de maïs, et l’éleveur donne comme supplément du soja vert pour doper leur croissance. Une faiblesse du poulet Dông Tao, c’est qu’il est sensible aux maladies et l’éleveur doit le surveiller attentivement. Si on remarque son plumage hérissé ou ses yeux chassieux, il est séparé du groupe pour que la maladie ne soit pas propagée. Cela s’accompagne d’un nettoyage du poulailler.
Chaque mois, la ferme de M.Quân vend environ 90 poulets pour la chair, au prix de 250.000 à 350.000 dongs le kilo, et 30 autres pour la reproduction, au prix de 200.000 à 300.000 dongs pièce. A l’approche du Têt traditionnel du Singe 2016, sa ferme a gagné 150 millions de dongs en 10 jours.
Un autre fermier, M. Lê Hông Cuong est connu comme un éleveur de poulets Dông Tao de race pure, qui se vendent comme des petits pains à l’occasion du Têt traditionnel, de 3 à 7 millions de dongs par pièce. Plus le poulet est beau, plus il est coûteux. A l’approche du Têt traditionnel, il gagne de 300 à 400 millions de dongs. Grâce à ses incubateurs, il fournit sur le marché des poussins vendus de 120.000 à 200.000 dongs.
Selon le Comité populaire de la commune, Dông Tao compte une centaine de foyers qui pratiquent l’élevage de ce poulet. Pour développer ce modèle économique rentable, le comité a accordé une aide de 20.000 dongs pour l’achat d’un poulet de reproduction et ouvert des cours sur les techniques d’élevage./.
Texte: Ngân Hà – Photos: Trân Công Dat