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               Le Président Hô Chi 
            Minh-l’âme de la résistance.  
              Le Président Hô Chi Minh préside une 
            réunion du gouvernement à la base  denbsp; résistance du Viêt 
            Bac. 
              Le général Vo Nguyên  Giap, commandant 
            en  chef Điên Biênnbsp;Phu, et  ses 
            collaborateurs. 
              L’attaque pour anéantir 
             le camp retranché de Điên Biênnbsp;Phu. 
              R. 
            Karmen toune une  scène sur les prisonniers français à Điên 
            Biênnbsp;Phu. 
              Rencontre avec les miliciennes lors 
            d’unnbsp; tournage. 
              Karmen et ses collaborateurs 
            vietnamiens. 
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      Roman 
      Karmen, cinéaste reporter de l’ex-Union soviétique, a été présent aux 
      points chauds dans le mondenbsp;: guerre civile en Espagne, guerre 
      populaire chinoise contre les fascistes japonais , au Myanmar, en Inde, à 
      Cuba… En 1954, il est venu au Vietnam,nbsp; à l’époque centre d’attention 
      du monde entier. Occasion pour lui d'offrir au peuple vietnamien un cadeau 
      sans prixnbsp;: le documentaire 
      «nbsp;Vietnamnbsp;». 
      Sans doute, avant de venir dans ce pays, Roman Karmen 
      avait préparé un bagage solide de connaissances sur le Vietnam, sa terre 
      et ses hommes. Ce qui explique pourquoi sa caméra a présenté de façon 
      précise et réaliste, un Vietnam que le monde à l’époque n’avait pas 
      beaucoup connu: une campagne sereine avec ses chaumières, ses rizières, 
      ses aigrettes blanches, son fleuve calme, ses touffes de bambous et ses 
      noix de coco. Une civilisation millénaire dont le Temple de la Littérature 
      constitue le symbole. Ce pays et ses habitants, depuis près d’un siècle, 
      souffrait sous la domination des colonialistes français avec les prisons, 
      une vie si misérable que l’homme devait trainer la charrue à la place du 
      buffle. Cependant, des millions de personnes ont prêté serment de tout 
      sacrifier pour ne plus vivre en esclave. Ce peuple s’est soulevé et a 
      reconquis son indépendance. 
      Roman Karmen a concrétisé cette 
      volonté par des images vivantes et réelles. En dépit d’une guerre 
      meutrières, des cours pour supprimer l’analphabétisme sont apparus partout 
      dans les villagesnbsp;: image d’un peuple studieux. Parallèlement à la 
      résistance contre les agresseurs, ce fut la lutte pour renverser le régime 
      féodal et rendre les rizières aux paysans. 
      R. Karmen a réservé une longue 
      partie du film à refléter la guerre de résistance du peuple vietnamien à 
      travers les assauts contre les blockhaus, les attaques-surprises sur la 
      route N°5, etc…Cependant, les traits les plus remarquables concernent la 
      campagne de Ðiên Biên Phu. Le pays tout entier marchait vers le front avec 
      diligence. Les soldats, les canons, les travailleurs civils, les vivres et 
      munitions étaient transportés vers le front, par tous les moyens 
      possiblesnbsp;: vélo, barque, radeau et même à dos d’homme, etc… Il a 
      enregistré des scènes où nos soldats traînaient des canons de plusieurs 
      tonnes sur des pentes de 35 à 40°, le général Vo Nguyên Giap, commandant 
      en chef avec ses collaborateurs dans son PC à Muong Phang. Quelle joie de 
      voir, à l’occasion du cinquantenaire de la victoire, notre drapeau 
      flottant sur le PC de De Castries et plus d’une dizaine de milliers de 
      soldats français se rendant vague après vague. L’objectif nous montre les 
      tristes visages des soldats d’une armée qui venait d’échapper à la mort. 
      Devant de tels visages, Karmen a posé une questionnbsp;: Pour qui 
      combattaient-ilsnbsp;? Et il a répondunbsp;: ils ne sont que des 
      mercenaires d’une guerre immorale. 
      Dans ce film, les spectateurs 
      voient avec émotion le Président Hô Chi Minh, avec les dirigeants Truong 
      Chinh, Pham Van Dông, travailler au «nbsp;palais présidentielnbsp;» en 
      bambou dans le Viêt Bac. L’Oncle Hô était là, toujours simple, leste, 
      l’âme de la résistance. 
      En octobre 1954, Karmen s'est 
      rendu dans le Viêt Bac à Hanoi, témoin de la prise en charge de la 
      capitale par nos soldats. Les rues de Hanoi étaient désertes. Seul les 
      soldats français se préparaient pour leur départ définitif. L’image du 
      dernier soldat français sur le pont Long Biên (Paul Doumer) a mis fin à 
      une tentative de la conquête coloniale… Et puis, Hanoi baignait dans un 
      océan de drapeaux et de fleurs, pour accueillir les soldats du Régiment de 
      la Capitale, qui avaient quitté la ville, par le Fleuve Rouge, vers la 
      base de résistance du Viêt Bac, afin de mener une longue guerre avec le 
      pays dans son entier. 
      En 70 minutes, ce film présente au 
      monde le Vietnam, sa civilisation millénaire, ses hommes et femmes 
      indomptables et vaillants. 
      nbsp;nbsp;Il y a 50 ans, une copie en 
      noir-blanc de ce chef-d’œuvre a été projetée au Nord Vietnam, sous le 
      titre «nbsp;Le Vietnam sur la voie de la victoirenbsp;».  
       A l’occasion du cinquantenaire de 
      Ðiên Biên Phu, sur le petit l’écran, des millions de personnes du pays ont 
      été émues et fières de revoir ces images en couleur, grâce à la caméra de 
      Roman Karmen. 
      Karmen n’est plus. Parmi ses collaborateurs 
      vietnamiens, tels Mai Lôc, Hông Nghi, Quang Huy, Tiên Loi et le conseiller 
      littéraire, l'écrivain Nguyên Dinh Thi, plusieurs ne sont plus en vie. 
      Cependant, demeurent à jamais les images précieuses d’une période 
      historique du Vietnam, grâce à Karmen 
        Les habitants de 
      lanbsp;capitale accueillent chaleureusement les soldats    
                      
                       
                       
                      
                      
                       
                       
                       
                     
               de l’Oncle Hô, le jour de la libération, le10 octobre 
      1954. 
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