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La situation en Mer Orientale analysée lors d'une conférence à Singapour

Singapour, 14 juin (VNA) – Le droit international, dont la c onvention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM), doit être le fondement de la résolution des différends territoriaux en Mer Orientale.

C'est l’opinion commune exprimée par les chercheurs de la 3e Conférence sur les relations américano-japonaise et l’Asie du Sud-Est qui a eu lieu les 12 et 13 juin à Singapour.

Ils ont exprimé leur préoccupation particulière sur les nouveaux développements en matière de sécurité en Asie du Sud-Est, et plus particulièrement de l’attitude et des actions violentes et belliqueuses de la Chine dans le règlement des différends territoriaux avec ses voisins.

Les chercheurs ont convenu que le défi posé par la Chine au droit international et ses menaces de violence préoccupent les pays de l’ASEAN et la communauté internationale car ils pourraient entraîner de très fortes instabilités dans la région.

La situation exige que l’ASEAN s’unisse et institue des mécanismes de coopération plus efficaces, selon les chercheurs. En plus de ses ressources internes, l’appui et la coopération multiforme avec les Etats-Unis et le Japon sont également un facteur important contribuant à équilibrer l’émergence d'une Chine autoritaire afin d'assurer la paix et la stabilité dans la région sur le long terme.

Le chef de la délégation vietnamienne à cette conférence, Hoang Anh Tuan, directeur de l’Institut de recherche en stratégie et de diplomatie, a informé les participants des derniers développements en Mer Orientale en suite de l’implantation illégale par la Chine de sa plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 en pleine zone économique exclusive et sur le plateau continental du Vietnam début mai dernier.

Il a consacré ses analyses à en clarifier les conséquences immédiates et sur le long terme sur la sécurité régionale, sur l’avenir de l’ASEAN et sur les intérêts des parties concernées.

Le chef de la délégation vietnamienne a appelé les pays de la région comme du monde à élever fermement leur voix afin d’exiger de la Chine de retirer sa plate-forme de forage sans condition des eaux vietnamiennes, de respecter le droit international, et de travailler avec les membres de l’ASEAN pour l’élaboration du Code de conduite dans la Mer Orientale.

Depuis l’installation par la Chine il y a plus d'un mois de sa plate-forme Haiyang Shiyou-981 dans les eaux vietnamiennes, le Vietnam a procédé à plus de 30 échanges et dialogues sous diverses formes et à différents niveaux avec la Chine afin de lui demander de mettre fin à ses atteintes aux à la souveraineté du Vietnam sur l’archipel de Hoang Sa.

Le 4 juin, le Vietnam a adressé une troisième note diplomatique à la Chine pour protester et exiger qu’elle respecte sérieusement le droit international et cesse immédiatement ses activités contraires aux droits souverains et de juridiction du Vietnam.

La Chine n’a pas daigné répondre à la requête légitime du Vietnam, élargissant au contraire la sphère d’activité de sa plate-forme en la déplaçant à 15 degrés 33 minutes 36 secondes de latitude Nord et 111 degrés 34 minutes et 11 secondes de longitude Est, 60 milles marins, toujours à l’intérieur du plateau continental et de zone économique exclusive du Vietnam.

La Chine a même déployé davantage de navires d’escorte autour de sa plate-forme, jusqu’à 140 par certains jours, dont plusieurs navires lance-missiles, patrouilleurs d’attaque rapide, frégates anti-sous-marine, dragueurs de mines, navires de débarquement, et avions de chasse, poursuivant ses actes d’intimidation et ses atteintes extrêmement sérieuses. -VNA /VI


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