La guerre a passé, les coups de feu ont cessé, mais le reflet harmonieux héroïque de la chanson « nbsp;Hò kéo pháo nbsp;», demeure intact avec le temps.
                            
  
  
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          |  Le compositeur
 Hoàng Vân.
 |   Allonsnbsp;! Hò dô tanbsp;! Trainons le canon à travers du colnbsp;!nbsp;nbsp;
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      La guerre a passé, les coups de feu ont cessé, mais le 
      reflet harmonieux héroïque de la chanson «nbsp;Hò kéo pháonbsp;», 
      demeure intact avec le temps.
      Avant la campagne 
      de Ðiên Biên Phu, a vu le jour un air de chanson, qui reflète l’œuvre 
      monumentale et grandiose du processus de préparatifs pour la victoire 
      considérée comme un jalon historiquenbsp;: il s’agissait de la chanson 
      «nbsp;Hò kéo pháonbsp;» du compositeur Hoàng 
      Vân. 
      Dans l’atmosphère du pays qui se prépare à fêter 
      le cinquantenaire de la victoire, j’ai cherché à rencontrer le compositeur 
      Hoàng Vân dans sa maison, rue Hàng Thùng, une des rues du vieux quartier 
      de Hanoi. Nous avons discuté cordialement, concernant cette 
      chanson. 
      
Expliquez-nous comment la chanson a vu le 
      journbsp;?nbsp;
      Notre unité a relevé de la Division 312, une des deux 
      divisions principales de la bataille. Mon devoir était de faire la route 
      et d’accueillir l’Ensemble de chant et de danse de l’Armée populaire du 
      Vietnam, en visite dans les unités de notre division. Les exploits et les 
      sacrifices sans borne des unités de l’infanterie et de
                  
                     
                     
      
        
        
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      nbsp;l’artillerie faisant 
      mouvement et traînant les canons à travers les cols m’ont hanté. Cette 
      époque était tellement grandiose. La nuit dans la tranchée était si 
      étouffante qu’on ne pouvait dormir. J’avais quitté mon abri. La lueur de 
      la lune était faible, l’air froid par les rosées nocturnes. Tout à coup, 
      j’ai entendu le chant d'un coq dans la forêt, auprès de l’entrée de ma 
      casemate. Le chant annonçant l’arrivée de l’aube représente non seulement 
      le déroulement du temps, mais encore l’aspiration des soldats à la 
      victoire, ce qui m’a beaucoup impressionné. De retour à ma casemate, j’ai 
      écritnbsp;: «nbsp;Le coq vient de chanter sur les brûlis… La mélodie 
      retentit. La mesure en deux quatre s’accorde à merveille avec les cris des 
      troupes de travailleurs civils et des soldats, plus d’une
      nbsp;centaine de personnes 
      s’efforçant de traîner le canon dans la 
      nuit, entre les coups de canon marquant les veilles de l’ennemi au loin. 
      Soudain, des coups de canon ennemis sont tirés tout près d’une unité. Une 
      des ballesnbsp; touche la corde qui tire le canon ce dernier risque de 
      tomber dans le gouffre. Le soldat Tô Vinh Diên empêche avec son corps, que 
      le canon ne redescende la pente... Les mots et la mélodie apparaissent en 
      même temps sous mon stylo. Les jours où nous attendions l’heure G de la 
      bataille, j’ai chanté cette chanson pour mes compagnons d’arme. Tout le 
      monde en a fait l’éloge. Et nous commençions à nous exercer en choeur à la 
      chanter, dans l’attente du moment, où nous irions combattre jusqu'à la 
      victoire.
      Et puis, je fus envoyé apprendre à 
      composer des chansons en Chine pour devenir plus tard compositeur de 
      carrière. J’ai écrit des symphonies, des concertos, des morceaux de 
      musique de chambre, pour le cinéma et le théâtre, etc.
      Parmi lesquels, 
      figurent encore des chansons bien connues telles "Quang Binh, mon pays 
      natal", "Hanoi-Huê-Saigon", "Les deux soeurs", "La chanson de la 
      construction", "Moi, je suis un mineur de charbon" ?
      C’est cela. J’ai reçu le Prix 
      Hô Chi Minh de l’Etat pour ces chansons. Quant à la chanson 
      «nbsp;Hò kéo pháonbsp;», elle a remporté le premier Prix 
      au Festival de l’Armée lors de la libération de la capitale en 1954. Pour 
      ma contribution à la bataille de Diên Biên Phu, j’ai reçu la Médaille de 
      troisième ordre et l’Insigne de «nbsp;Soldat de Diên Biên Phunbsp;» du 
      général Vo Nguyên Giap
      Texte et 
      photosnbsp;: Trân 
Dinh