La réputation du Centre de français sur objectifs spécifiques (CFOS) a fait le tour du pays. Pour les jeunes étudiants qui s’y inscrivent, c’est un tremplin pour partir étudier en France.
À leur arrivée au CFOS, certains étudiants n’ont aucune notion de français. Mais l’enseignement enjoué de la professeure Nguyên Thi Cuc leur permet de progresser rapidement. "J’apprends le français pour suivre mes études de master en France et j’aime bien les cours de Madame Cuc et des professeurs de la section de français et de l’école en général", a révélé Lê Toàn Nghia, étudiant en 4e année à l’École supérieure des Transports et des Communications de Hanoï. Pour Vu Tuong Vân, étudiante en première année à l’Université nationale de l’économie, en dehors des connaissances et des quatre compétences essentielles enseignées par Mme Cuc : "Nous pouvons encore en apprendre sur la culture française et les modes de vie, les mœurs et les coutumes des Français durant nos heures de travail avec elle".
Aider les étudiants à apprivoiser la langue
Diplômée du Département de langue française de l’École supérieure des langues étrangères, une unité de l’Université nationale de Hanoï, Nguyên Thi Cuc a été recrutée à l’École supérieure des Transports et des Communications en 1999. En 2010, elle a été nommée au poste de directrice du CFOS, puis est devenue la Doyenne de la Section russe-français de l’École supérieure des Transports et des Communications en 2014.
L’école, ses classes et ses étudiants sont pour elle une grande source de bonheur. Et pour ces derniers, Mme Cuc est plus qu’une simple professeure, c’est aussi une amie qui leur transmet sa passion. "La grande difficulté pour nous est d’accueillir et de recruter les étudiants, la plupart choisissant désormais l’anglais. Et donc, pour nous et pour le CFOS, ainsi que pour notre section de français de l’École supérieure des transports et des communications, il faut savoir que tous les étudiants, quand ils viennent chez nous, ont déjà un objectif précis. Apprendre le français se fait dans un objectif a posteriori, qui est d’aller en France". Et d’ajouter : "Nous souhaitons orienter nos étudiants vers un cursus en France. Ce qui signifie que le français, l’anglais ou n’importe quelle autre langue étrangère n’est au final qu’un outil de travail pour les étudiants afin de réussir dans leur vie professionnelle plus tard".
Le nombre de professeurs à la section de français de l’École supérieure des Transports et des Communications à Hanoï reste limité, puisqu’ils sont seulement six à officier. En revanche, leur dévouement est remarquable. Constamment en train de se remettre en question, ils tiennent régulièrement des réunions afin de trouver une méthode optimale en ce qui concerne la transmission du savoir et des compétences. "Pour promouvoir l’enseignement et l’apprentissage du français au Vietnam, on a besoin de bons professeurs. Dans notre section, il y a Mme Cuc. C’est une très bonne enseignante parce qu’elle est passionnée par la langue de Molière et sait la transmettre à ses apprenants. Mme Cuc et nous cherchons toujours à donner des cours vivants aux étudiants. On cherche aussi à élargir les relations avec les universités françaises afin d’aider les étudiants à réaliser leur rêve d’aller étudier en France", a confié Nguyên Diêu Thuy, qui fait partie de l’équipe enseignante.
Pour Nguyên Thi Cuc, la préparation des leçons est comme une autoformation. L’objectif est d’accroître son niveau professionnel mais aussi d’en apprendre toujours plus sur les subtilités de la langue française. Car derrière elle, se cache une grande civilisation, une littérature célèbre dans le monde entier qu’elle souhaite faire connaître à ses apprenants.
Par ailleurs, les échanges de vues en direct avec les collègues étrangers l’ont beaucoup aidée et inspirée dans la préparation des cours et l’aménagement du calendrier de travail avec les étudiants. "C’est intéressant de la voir faire la promotion du français ici. Je trouve Mme Cuc très dynamique", a déclaré Jean-Pierre Tailleur, intervenant du CFOS.
Forte d’un bagage de plus de 20 ans d’études du français et de presque autant d’années passées à transmettre son savoir à ses étudiants, Nguyên Thi Cuc donne toujours le maximum pour aider ses étudiants à apprivoiser cette langue, que ce soit pendant les cours ou en dehors. – CVN/VNA/VI