La ministre conseillère Lê Thi Minh Thoa, représentante permanente adjointe du Vietnam auprès des Nations Unies, a souligné la nécessité de soutenir les trois piliers de la question nucléaire, à savoir le désarmement, la non-prolifération des armes nucléaires et l'utilisation du nucléaire à des fins pacifiques.
S'adressant à la session annuelle de la Commission du désarmement de l'ONU sur les armes nucléaires et l'espace extra-atmosphérique ouverte le 4 avril à New York, Lê Thi Minh Thoa a appelé les pays à mettre pleinement en œuvre le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), à signer et ratifier rapidement le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TPNW). Elle a déclaré qu'il était nécessaire de défendre davantage les principes de désarmement convenus lors de la première session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le désarmement, base importante pour l'objectif d'un désarmement complet et approfondi.
En tant que membre du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Vietnam promeut activement l'application de la technologie nucléaire à des fins pacifiques, la non-prolifération des armes nucléaires, l'assurance de la sûreté et de la sécurité nucléaires, a déclaré Lê Thi Minh Thoa.
Le Vietnam co-organisera un atelier du Forum régional de l'ASEAN sur ce domaine à Hanoï fin avril, a-t-elle ajouté. Concernant l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique, Lê Thi Minh Thoa a souligné que l'accès à cet espace était un droit inaliénable de tous les pays du monde, quel que soit leur niveau de développement.
L'exploration et l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique doivent servir des objectifs pacifiques et bénéfiques à l'humanité, conformément aux principes fondamentaux du droit international et de la Charte des Nations Unies.
S'exprimant lors de la session, qui durera jusqu'au 21 avril, Mme IZUMI NAKAMITSU, Haute-Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, a fait état d’un environnement international caractérisé par un contexte géopolitique instable et une concurrence accrue sur les armements stratégiques. Selon elle, la montée en puissance de la rhétorique nucléaire dangereuse, « trop souvent entendue dans le contexte de la guerre en Ukraine », est un rappel alarmant que les risques nucléaires sont bien réels.
Parmi les multiples tendances ayant contribué à accroître ces risques, la Haute-Représentante a noté la concurrence stratégique accrue, le renforcement des armes nucléaires dans les doctrines militaires, les investissements dans ce type d’armes et la modernisation de leurs arsenaux par tous les États dotés d’armes nucléaires, ce qui équivaut à ses yeux à une « course aux armements qualitative ». Les progrès technologiques ont également conduit à l’émergence de technologies sophistiquées sur fond d’érosion du régime de désarmement, de non-prolifération et de maîtrise des armements, fondement de notre sécurité collective.