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Le narrateur avec des dessins

 Dans le cadre du 8e Festival européen du Livre, la maison d'édition Tre a organisé, en collaboration avec la Délégation Wallonie-Bruxelles et le club «Lecture avec les enfants», un programme intitulé «Le narrateur avec des dessins». 


Le hall de l'Espace, l'Institut français à Hanoï, avait des allures de cour de récréation. Et pour cause! Il était rempli d’enfants âgés de 5 à 12 ans, qui étaient tous là pour dessiner, lire des livres ou tout simplement regarder les autres qui dessinaient. Ces enfants étaient visiblement heureux d’être là, comme Bao Châu, 8 ans, qui vient de l'école Nguyên Dinh Chiêu… 

"J'adore ce genre d’évènement", s’est-t-elle écriée. "Là, je suis en train de dessiner un homme et un lapin. Pourquoi un homme et un lapin ? Bah… Pourquoi pas? C’est bien, non? Et puis à partir de ça, on peut raconter des histoires…"      

De nombreux illustrateurs avaient fait le déplacement: Kim Duân, qui a illustré de nombreuses œuvres pour enfants, Dang Hông Quân, l'un des deux auteurs du livre «Les snacks vietnamiens», Olia, un artiste russe qui est maintenant professeur d'art au Club «Lecture avec les enfants», et Estelle Meens, une artiste belge qui est au Vietnam à l'occasion de la publication de ses ouvrages. 

«Je trouve que tous les enfants vietnamiens sont vraiment mignons, ils sont tous à croquer», a-t-elle dit. «Et j'espère que mes albums vont leur plaire. La rencontre est très bien organisée, en tout cas. Ça a l'air très décontracté. Je me réjouis de voir la réaction des enfants. Et j'espère que mes albums vont continuer de paraître ici au Vietnam qui est un pays magnifique.»      

Placé sous le thème «Apprendre à aimer dans la vie quotidienne», ce rendez-vous a proposé des leçons à partir de petites histoires simples, accessibles aux plus jeunes. 

«Avec les enfants, les illustrations sont très importantes», a expliqué Nguyên Thuy Anh, présidente du club « Lecture avec les enfants ». 

«50% du succès d'un livre vient du dessinateur. Et chaque dessinateur a son propre univers. Et à travers les dessins, il peut ouvrir aux enfants la porte d’un monde merveilleux. Chaque trait, chaque couleur évoque ce qu'il ressent. Avec ça, les enfants peuvent eux aussi, créer leur propre histoire. L'important, ce n'est pas de pouvoir dessiner, c'est tout simplement de pourvoir partager une histoire.» 

«Partager une histoire»… L’un des principaux objectifs de la rencontre était effectivement de permettre aux enfants de se raconter par le prisme du dessin. Kiêu Linh est la mère d'une fille de 6 ans. Pas de doute pour elle, elle a bien fait de venir… 

«Ma fille aime beaucoup dessiner», a-t-elle confié. «Dès qu’elle a su qu’il y avait cette rencontre, elle a sauté de joie. Et là, dans le hall, je l’ai perdu de vue. Il y a plein de dessins, ici. C’est très sympa. Super, pour les enfants. Et puis peut-être que ma fille va pouvoir s’initier un peu au français, en étant ici…»        

Elle va surtout pouvoir se découvrir elle-même à travers le dessin, à travers les autres, à travers le dessin et les autres… Et c’est tant mieux car c’était là le but de cette journée particulière… - VOV/VNA/VI


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