Dans le cadre des activités de la Semaine de haut niveau de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre des Affaires étrangères (AE) Bui Thanh Son a signé le 20 septembre (heure locale) à New York l’Accord portant sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, c’est-à-dire en haute mer (processus dit « BBNJ »)
Le Vietnam est l'un des premiers pays à signer l'Accord dans le cadre du voyage d’affaires du Premier ministre Pham Minh Chinh à l'occasion de la Semaine de haut niveau de l'Assemblée générale de l’ONU, envoyant un message fort selon lequel le Vietnam est un membre actif et responsable de la communauté internationale, s'associe aux pays du monde entier pour résoudre les problèmes mondiaux, contribuant ainsi à la paix, à la prospérité et au développement durable.
Plus de 60 pays participants signent l'Accord au cours de la Semaine de haut niveau de l'Assemblée générale de l’ONU. L'adoption et la signature de l'Accord constituent une étape historique dans les efforts de la communauté internationale pour protéger le milieu marin, dans le contexte de la mise en œuvre de l'Agenda 2030, notamment l'objectif de développement durable n° 14 sur la conservation et l'utilisation durable de la mer et des ressources marines.
Il s'agit du troisième accord négocié et signé dans le cadre de la Convention sur le droit de la mer de 1982, réaffirmant le rôle et l'importance de la Convention en tant que cadre juridique pour toutes les activités en mer et dans les océans. L'accord entrera en vigueur après que 60 pays l'auront ratifié et approuvé.
Selon le chef de la diplomatie, cet accord, également connu sous le nom d’Accord sur la haute mer, est l’un des traités internationaux les plus marquants de la dernière décennie.
L’accord revêt de nombreuses significations importantes pour le Vietnam, a souligné le ministre des AE Bui Thanh Son, ajoutant que l’accord continue de renforcer le système de documents juridiques fondé sur la Convention de 1982 sur le droit de la mer dans la gestion des mers et des océans, vers le développement durable et réaffirme la Convention sur le droit de la mer de 1982 comme cadre juridique pour toutes les activités en mer. Toutes les revendications maritimes ne doivent pas nuire aux intérêts communs de la communauté internationale. L'étendue des eaux internationales, où les ressources marines vivantes appartiennent à toute l'humanité, doit être déterminée par et conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982.
L'Accord ouvre également des opportunités au Vietnam et à d'autres pays en développement pour participer à la recherche scientifique, transférer des technologies marines et bénéficier économiquement d'autres pays ayant de plus grands avantages en matière de technologies marines, de potentiel financier, scientifique et technologique pour exploiter les ressources génétiques en haute mer et partager avantages avec le Vietnam. Cela est particulièrement significatif dans le contexte de la stratégie de développement économique maritime du Vietnam à l'horizon 2030 et de sa vision à l'horizon 2045, qui identifie « le développement des sciences, des technologies et de la formation de ressources humaines marines de haute qualité »... comme l'une des avancées et solutions clés pour réaliser l'objectif de faire du Vietnam une maritime forte avec un développement durable, une prospérité, une sécurité et une sûreté, dont l'économie maritime apporte une contribution importante à l'économie du pays, en vue de faire du Vietnam un pays industriel moderne avec une orientation socialiste.
Cet Accord encourage les mécanismes de coopération internationale et la coopération marine régionale dans le but de préserver et de partager les avantages des ressources génétiques marines. Ce sont des opportunités pour le Vietnam de promouvoir la coopération, de renforcer l’imbrication des intérêts.
Le Vietnam a participé au processus de négociation dès le début et a apporté des contributions substantielles dans les domaines liés au renforcement des capacités, au transfert de technologie et à la création de zones marines protégées, contribuant ainsi à concrétiser la vision de la stratégie marine du Vietnam sur « la participation proactive et responsable à la résolution des problèmes internationaux et les questions régionales de la mer et de l'océan », mettant en œuvre la politique consistant à s'efforcer de jouer « un rôle central et de premier plan et de médiation lors des forums multilatéraux est d'une importance stratégique pour le pays », énoncée dans la Directive 25 du Secrétariat sur la promotion et l'élévation du niveau de diplomatie multilatérale jusqu’en 2030.
Après la signature, les pays doivent entreprendre des procédures de ratification et d'approbation pour devenir officiellement membres de l'Accord. L'Accord entrera en vigueur 120 jours après avoir réuni 60 pays membres. Dans un délai d'un an à compter de la date d'entrée en vigueur du présent Accord, le Secrétaire général des Nations Unies convoquera la première réunion de la Conférence des Parties au présent accord, a ajouté le ministre des AE Bui Thanh Son.