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Première exposition de Félix-Antoine Morin au Vietnam

L’installation artistique "Invisible Fragments" de l’artiste québécois Félix-Antoine Morin se déroule du 29 février au 5 mars au centre d’exposition AgoHub à Hanoï et offre au public de la capitale une expérience unique d’art contemporain.

Une trentaine d’amateurs d’art contemporain ont assisté le soir du 29 février au vernissage de l’installation audio-visuelle "Invisible Fragments" de l’artiste canadien Félix-Antoine Morin au centre d’exposition AgoHub à Hanoï.

L’artiste projette des vidéos accompagnées d’effets sonores qui capturent "les réalités des textures et des reliefs" de "différents mondes sensibles aux multiples mouvements". Ces mouvements sont tous filmés en macro et "naissent des fictions dans lesquelles perception et imagination sont en constant dialogue."

Les neuf vidéos-séquences ont un même sens de mouvement dont les sons sont en fait "des silences amplifiés énormément". La proximité des éléments sonores ainsi que leur portée d’évocation temporelle et spatiale dote la création sonore d’une nouvelle double fonction d’homogénéisation et de transformation de l’image par le son et du son par l’image. L’esthétique de cette installation a ainsi pour visée d’explorer des possibles complexifications des rapports entre temps et espace, perception visuelle et perception auditive, source optique et source sonore.

"C’est ma première exposition au Vietnam qui est le premier pays au monde à découvrir ces travaux. Il s'agit d'une idée que j’ai débuté il y a deux ans : mon petit-frère et moi avons filmé beaucoup de plans sur des objets et éléments, mais uniquement de très petites parcelles, ce qui crée des paysages abstraits", a partagé Félix-Antoine Morin au Courrier du Vietnam.

Le Vietnam est "un bon endroit" pour "Invisible Fragments", "même si c’est la première fois que je viens ici, a-t-il indiqué. La température (de Hanoï) est idéale. On a travaillé avec tous les matériaux disponibles et ça se passe très bien… Ça m’intéresse beaucoup de savoir quelle est la perception du côté vietnamien car pour les Canadiens, ce genre d’exposition est déjà exceptionnelle."

"Invisible Fragments" a réuni de nombreux artistes de talent, tels que l’artiste en danse contemporaine vietnamo-française basée à Montréal, Kim-Sanh Châu. Elle a été formée à la danse à l’UQAM et à Paris 8 (France), et détient un Master en finance (ACU en Australie, Université Aarhus au Danemark et Université de Harvard aux États-Unis). En 2017, elle a reçu le prix de la Meilleure Réalisatrice au festival Quartiers Danses avec Inner Smoke.

De son côté, Félix-Antoine Morin a étudié les arts visuels à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et la composition électroacoustique au Conservatoire de Montréal au Canada. En 2008, il a remporté le prix JTTP et en 2012, il a reçu le prix Joseph S. Stauffer du Conseil des Arts du Canada. Ses œuvres ont été présentées lors de plusieurs événements nationaux et internationaux. Il est également membre fondateur du label Kohlenstoff Records.

"Je suis tombé amoureux de Hanoï et je me suis fait plein d’amis ici. Le Vietnam est un pays qui m’inspire beaucoup et que j’aime profondément. Je reviendrai ici pour des projets futurs", a confirmé Félix-Antoine Morin.

L'exposition, avec le concours du centre d'activités culturelles Heritage Space, de l'Institut Goethe au Vietnam et du groupe Hanoi Grapevine, est ouverte gratuitement au public jusqu'au 5 mars. -CVN/VNA/VI


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