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Pham Quôc Khanh : "Le wushu, ma vie, ma passion"

Pratiquant du wushu depuis 24 ans, Pham Quôc Khanh a remporté de nombreuses médailles lors des compétitions nationales et internationales. Le wushu, c’est toute sa vie.

Malgré une inflammation aiguë du poumon à la naissance, le petit  Quôc Khanh a toujours montré une énergie débordante. Pour la canaliser positivement et inculquer à leur enfant des valeurs morales, les parents décidèrent un jour de lui faire pratiquer le wushu, un art martial chinois.  En 1994, à l’âge de seulement 4 ans, le bambin intégra l’équipe de wushu de l’école maternelle Sao Mai, à Hanoi. Le début d’une grande passion.

Le wushu n’est pas seulement une discipline de self-défense efficace, c’est aussi un art de vivre, une philosophie de vie, une méthode d’épanouissement personnelle et de développement du potentiel physique et mental.

À cette époque-là, on entendait beaucoup parler de Nguyên Thuy Hiên, médaillée d’or au championnat du monde de wushu en Malaisie. Elle était devenue un modèle pour les jeunes passionnés d’art martiaux, notamment pour le petit Quôc Khanh.

Après l’école, Quôc Khanh est parti s’entraîner au stade de Trinh Hoài Duc. À l’été 1999, sa vie changea totalement lorsqu’il remporta sa première médaille d’or au championnat national junior tenu à Hô Chi Minh-Ville, à l’âge de seulement 9 ans.

Des souvenirs inoubliables
Après cette performance, il entra au Centre sportif de Trinh Hoài Duc,  première étape vers la carrière de maître de wushu. Il partit huit mois en Chine pour un stage. C’était la première fois qu’il était éloigné aussi longtemps de sa famille. Il ne pouvait lui téléphoner qu’une ou deux fois par mois. "Chaque fois que je rencontrais un Vietnamien qui prévoyait de revenir au pays, je lui donnais des lettres  à remettre à mes parents", a-t-il raconté. 

Son souvenir le plus précieux est le soutien inconditionnel de l’entraîneur chinois Hoàng Thiêu Hùng. Durant l’hiver 2015, il suivit une préparation intense en vue des Jeux d’Asie du Sud-Est. Le froid extrême causa à ce natif d’un pays tropical où les températures descendent rarement en-dessous de 10°C bien des désagréments physiques. Son entraîneur chinois était toujours à ses côtés et  lui trouvait des médicaments pour renforcer sa santé. "Je garde à jamais à l’esprit l’image de ce maître, un exemple de dévouement pur et désintéressé. Nous devons tout à des entraîneurs comme lui", a affirmé Quôc Khanh.

Une carrière marquée par les blessures

Comme beaucoup de sportifs professionnels, Pham Quôc Khanh a dû affronter des blessures récurrentes, dont une aux ligaments croisés à l’âge de 19 ans. À cette époque, Quôc Khanh   participa au championnat international des jeunes, et ce malgré des douleurs au genou. Il remporta la médaille d’or mais dut payer cher cette performance. Car ce qui n’était qu’une blessure modérée, qu’une mise au repos de quelques semaines aurait pu résoudre, se solda par une rupture des ligaments lors de cette compétition, l’obligeant à une opération chirurgicale immédiate. Puis il lui fallut six mois de convalescence et de rééducation avant de revenir sur les tatamis.

Un mois plus tard, il participait déjà à une compétition et finissait troisième! "De cette blessure, j’ai tiré quelques enseignements. Notamment celui de me ménager et d’être toujours à l’écoute de mon corps", a-t-il confié.

Depuis son retour, Pham Quôc Khanh a remporté des prix nationaux et internationaux, particulièrement l’argent aux Jeux asiatiques 2018. Il s’est marié en 2015 et a deux fils, de 7 et 2 ans, qui adorent jouer avec la belle collection de médailles de leur père, glanées en 24 ans de pratique assidue de ce sport.

Avant son retrait des tatamis et un nouveau défi professionnel, probablement dans l’enseignement, Pham Quôc Khanh a encore de belles années de compétitions devant lui. Sa riche expérience s’avère être un atout au sein des sélections nationales de wushu et d’arts martiaux. – CVN/VNA  /VI


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