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L’histoire du Nouvel An lunaire d'antan sous les yeux des érudits vietnamiens et français

Rassemblant des documents d’érudits vietnamiens et français depuis le début du XXe siecle, le livre Têt Viêt Nam xua (Têt du Vietnam d'antan), récemment publié par la Maison d’édition Thê gioi, en coopération avec le distributeur MaiHa Books, explique le Têt vietnamien dans toutes ses dimensions (culturel, historique, spirituel).

L’histoire du Nouvel An lunaire d'antan sous les yeux des erudits vietnamiens et francais hinh anh 1Le livre "Têt Viêt Nam xua" contient des textes portant sur le Nouvel An lunaire au Vietnam dans le passé, écrits par des savants vietnamiens et français. Photo : CVN/VNA

À l’approche du Nouvel An lunaire du Buffle, le distributeur de livres MaiHa Books et la maison d’éditions Thê gioi présentent le livre Têt Viêt Nam xua, littéralement "le Nouvel An lunaire au Vietnam par le passé".

L’ouvrage se compose d’articles écrits par un grand nombre de lettrés. Parmi eux se trouvent le journaliste Nguyên Van Vinh (1882-1936), le chercheur Pham Quynh (1892-1945), l'historien Trân Van Giap (1902-1973), Paul Boudet (1888-1948), l'écrivain Jean Marquet (1883-1954), l'historien Georges Pisier (1910-1986), l'écrivain et le politicien Nguyên Tiên Lang (1909-1976), ayant tous publiés dans la revue Dông Duong (Indochine).

Les textes mettent en valeur la diversité des us et coutumes des vietnamiens à l’approche du Têt. Par exemple, l’écrivain français Jean Marquet traite de la célébration du Nouvel An lunaire dans les régions rurales avec son lot de réjouissances (banquets, combats de coq, jeux de carte, etc.). Un autre texte relate les témoignages des missionnaires européens au XVIIe et XVIIIe siècle lors de la découverte de cette fête.

Plusieurs textes nous apprennent aussi les significations de nombreuses coutumes à travers une immersion dans l’histoire. C’est le cas, par exemple, du rituel d’accueil du printemps à Huê ou encore du culte rendu aux génies afin d’avoir de bonnes récoltes. Pham Quynh relate, quant à lui, le sacrifice de Nam Giao qui était jusque 1945 l’une des cérémonies nationales les plus importantes, dirigé par l’Empereur lui-même. Aujourd’hui, rares sont les personnes qui connaissent ce rite et c’est bien l’intérêt de ce livre que de le porter à nouveau à notre connaissance. D’autres rites comme le culte des ancêtres ou l’accueil des trois génies (Bonheur, Prospérité et Longévité) sont également expliqués dans les articles rassemblés.

Outre la description des différentes coutumes du Têt, certains textes essayent d’expliquer l’origine de cette fête. C’est le cas de celui de Pham Quynh qui pense que le Têt symbolise la confiance et l’amour pour la vie que portent le peuple annamite à l’ occasion du changement de saison.
 
Ces textes sont accompagnés de nombreuses reproductions de symboles ou d’œuvres historiques faisant référence au Têt. -CVN/VNA/VI


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