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Les experts recommandent une politique de change flexible

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et la récente dépréciation du yuan ont eu un impact majeur sur l’économie mondiale, y compris le Vietnam.

Les chercheurs de l’Institut d’études économiques et politiques (VERP) de l’Université nationale de Hanoi ont estimé que les États-Unis et la Chine sont deux partenaires commerciaux particulièrement importants du Vietnam.

Ils ont récemment indiqué dans une étude que le Vietnam exporte le plus aux États-Unis et importe le plus de la Chine, avec environ un cinquième de son chiffre d’affaires à l’export et un quatrième de son chiffre d’affaires à l’import respectivement.

À l’heure actuelle, le dông, la monnaie vietnamienne, reste ancré au dollar américain. Avec la chute brutale du renminbi, la balance commerciale du Vietnam serait durement touchée par l’afflux de produits chinois bon marché.

Le professeur associé-Docteur Nguyên Duc Thanh, directeur du VERP, a déclaré que le Vietnam devrait poursuivre une politique de taux de change flexible, en dépréciant le dong contre le dollar américain, mais moins drastiquement que le renminbi.

Il a également estimé qu’en tant qu’un pays importateur de matières premières chinoises, un tel ajustement devrait profiter aux entreprises qui s’approvisionnent en matières premières en Chine et exportent leurs produits vers les États-Unis. Tirer le meilleur parti de ces deux grands marchés permettrait d’améliorer la situation de la production et la balance commerciale.

L’expert financier et bancaire Nguyên Tri Hiêu a lui cru bon de déprécier le dông de 3% pour toute l’année, au lieu de 1-2% comme le suggèrent beaucoup d’autres, arguant que la monnaie vietnamienne a déjà perdu d’environ de plus de 1% de sa valeur depuis janvier jusqu’à présent.

Par conséquent, maintenir un taux de change stable ne serait peut-être pas bénéfique alors que la Chine dévaluera le renminbi, a-t-il déclaré.

Actuellement, le taux pivot entre le dông et le dollar a bondi de 1,1% par rapport au début de l’année, et le taux de change des banques commerciales, de 1,4%. Cette augmentation n’est pas inquiétante et le taux de change entre le dông et le dollar américain dispose encore de marge de manœuvre.

Le rapport du groupe de chercheurs récent du groupe de recherche du VERP a aussi recommandé  que dans le contexte de la hausse des prix alimentaires et énergétiques, d’énormes efforts sont nécessaires pour atteindre un taux d’inflation annuel moyen de 4%.

Le professeur associé-Docteur Nguyên Duc Thanh a déclaré que le gouvernement ainsi que la Banque d’État du Vietnam devraient assurer un contrôle précoce pour ramener l’inflation à un niveau stable.

Affirmant être prête à intervenir sur le marché des changes, la banque centrale a indiqué avoir acheté environ 11 milliards de dollars dans la première moitié de 2018 pour porter ses réserves de change à un record de 63,5 milliards de dollars. – VNA/VI


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