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Les architectures uniques de «la ville des fleurs»

 Dà Lat et ses environs offrent aux touristes des paysages splendides, mais aussi des bâtiments à l’architecture extraordinaire. Visite de deux lieux emblématiques. 

La ville de Dà Lat est sous la tutelle administrative de la province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre). Perchée à 1.500 mètres d’altitude, elle est surnommé «le petit Paris», «le paradis de l’amour» ou «la ville du printemps». C’est une des destinations les plus courues du Vietnam. 

La villa Hang Nga, ou Crazy house 

Pour les touristes, notamment étrangers, impossible de visiter Dà Lat sans se rendre à la villa Hang Nga, appelée Crazy house (la maison folle) en raison de son architecture délirante. La propriétaire est l’architecte vietnamienne  Dang Viêt Nga, fille de l’ancien secrétaire général du Parti communiste  du Vietnam, Truong Chinh (1907-1988). Elle est auteur de certains monuments célèbres comme le Palais des enfants de Hanoi, la cathédrale de Liên Khuong (à Dà Lat). «J’ai cet amour pour Dà Lat depuis longtemps. J’ai souhaité vivre ici après la réunification du pays», affirme-t-elle. 

En 1980, Viêt Nga a commencé à esquisser sa «maison folle». Au début, elle voulait justeconstruire une villa d’un style différent. À la haute saison tou-ristique, cet ouvrage accueille cha-que jour des centaines de visiteurs, constitués à 60% d’étrangers. 

Cette villa-hôtel a tout du château hanté, de la demeure de la sorcière de la Belle au Bois Dormant, car l’architecte s’est inspirée des contes de fées et des œuvres de Gaudi. 

On passe sous une gigantesque toile d’araignée et l’on accède aux chambres par le cou d’une girafe. Aucun angle droit, les murs ondulent, les plafonds fuient, les fenêtres se gondolent, les lits sont bizarres, on ne sait plus si les escaliers montent ou descendent, les tourelles sont tordues, les arbres artificiels. Vous dormirez dans la chambre du tigre, de la fourmi, du faisan, du kangourou. Dans celle-ci, une gigantesque statue du marsupial renferme dans la pochette, une cheminée et les yeux rouges clignotent. Tout autour, des champignons géants, des fleurs, des vignes ajoutent à l’environnement fantasmagorique. 

La «maison folle» figure dans la liste des «dix monuments les plus bizarres», selon le magazine People’s Daily. Anastasia Patentova, Russe, confie ses sentiments après la visite : «Cette villa n’est pas une création simpliste. Elle vient du cœur de la propriétaire. C’est le mariage harmonieux entre l’homme et la nature». 

L’École normale supérieure de Dà La 

L’intérêt architectural de Dà Lat ne se limite pas aux anciennes villas coloniales françaises. L’École normale supérieure de Dà Lat est un ouvrage architectural emblématique de la ville. 

Avant 1975, il s’agissait du Lycée Yersin. Mis en chantier en 1927, il a été inauguré en 1933. Il est reconnu par l’Union internationale des architectes comme l’un des 1.000 monuments les plus originaux du XXe siècle. 

En 2001, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme l’a classé dans la liste des bâtiments architecturaux de niveau national. Son originalité réside dans le fait qu’il n’est pas rectiligne mais suit un arc de cercle. Le toit est couvert d’ardoises, importées de France. La façade est en briques rouges. Le clocheton, d’une hauteur de 54 m, est dans le plus pur style colonial français. «Ce bâtiment est similaire à la page ouverte d’un livre. Le clocheton ressemble à un stylo, symbole de la connaissance. Bien que cette école ait été construite il y a 80 ans, elle a encore fière allure !», fait remarquer Vu Dinh Son, chef du Bureau d’administration générale de l’École normale supérieure de Dà Lat.Ce monument est ouvert au public - gratuitement - le week-end. À l’occasion des fêtes, environ 400 touristes le visitent quotidiennement. -CVN/VNA/VI 

 

 


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