Nouvelles

Le Vietnam appelle à partager la charge et les responsabilités sur les réfugiés

 Le Vietnam a appelé jeudi 18 juin la communauté internationale à se concentrer sur des solutions axées sur les personnes, à partager la charge et les responsabilités pour assurer le succès du processus de rapatriement et de réinsertion des réfugiés.

S’exprimant lors d’une réunion virtuelle du Conseil de sécurité des Nations unies, le chef de la Mission permanente du Vietnam auprès des Nations unies, Dang Dinh Quy, a mis l’accent sur une approche globale et inclusive de la question des réfugiés.

Il a estimé que la prévention et la résolution des conflits, le développement économique et la consolidation d’un environnement de paix et de sécurité représentent une solution durable.

Pour ce faire, l’ambassadeur Dang Dinh Quy a exhorté les parties aux conflits à œuvrer ensemble pour parvenir à des cessez-le-feu à long terme et créer un environnement propice à une solution politique des conflits.

Face aux défis posés aux réfugiés et aux pays d’accueil, il a souligné l’importance la signification humaniste du règlement du dossier des réfugiés, en appelant à des solutions centrées sur les personnes et à la promotion de la coopération et du dialogue entre les pays concernées pour assurer le succès du rapatriement et de la réintégration des réfugiés.

Il s’est félicité du Pacte mondial sur les réfugiés, adopté par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2018 et du premier Forum mondial sur les réfugiés en décembre 2019 à l’issue duquel plus de 800 engagements et contributions avaient été présentés par divers acteurs.

L’ambassadeur Dang Dinh Quy a également affirmé l’engagement et les efforts du Vietnam de travailler avec la communauté internationale pour soutenir la résolution de la situation du déplacement mondial et la mise en œuvre du Pacte mondial sur les réfugiés.

Le déplacement mondial a atteint le chiffre stupéfiant de 79,5 millions de personnes l’année dernière - presque le double du nombre de personnes en crise enregistré il y a dix ans - en raison de la guerre, de la violence, de la persécution et d’autres urgences, a déclaré jeudi 18 juin le chef du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi.

Soulignant que ce chiffre représente désormais une personne sur 97 sur la planète, le dernier rapport du HCR sur les Tendances mondiales montre que 8,7 millions de personnes ont été nouvellement déplacées rien qu’en 2019, les pays en développement étant les plus touchés.

Alors que les conflits s’éternisaient et que de nombreux pays limitaient le passage de leurs frontières, identifier des solutions à long terme pour les réfugiés – qu’il s’agisse de les aider à rentrer chez eux en toute sécurité et de façon librement consentie, à intégrer la culture locale dans un pays d’accueil, ou à se réinstaller dans un pays tiers – s’est avéré de plus en plus difficile.

Au cours de la dernière décennie, seuls quatre millions de réfugiés ont pu retourner dans leur pays d’origine, contre 10 millions la décennie précédente. Moins de 1% des réfugiés à travers le monde se sont vu offrir une réinstallation pendant cette période.

Le phénomène des déplacements de population ne montre aucun signe de diminution, car le changement climatique, la famine et les conflits contribuent à des crises de plus en plus complexes. 

Alors que le monde est aux prises avec un ralentissement économique et social du fait de la pandémie de Covid-19 et de la montée de la xénophobie, et que les pays continuent de restreindre l’entrée sur leur territoire, trouver des solutions durables pour les réfugiés devient un problème aigu. – VNA/VI


Top