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Le marché vietnamien porteur pour les produits agroalimentaires français

Un colloque intitulé «Bonjour French Food» a été organisé le 16 novembre à Hô Chi Minh-Ville par l’ambassade de France au Vietnam dans le cadre du programme «Un mois en France».

Le Courrier du Vietnam a profité du colloque pour interviewer les représentants de l’Association interprofessionnelle des fruits et légumes frais (INTERFEL) et du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel).  Les questions étaient axées sur le message que ces associations souhaitaient adresser aux clients ainsi qu’aux importateurs vietnamiens au regard des produits français.

- Bruno Dupont, président de l’INTERFEL

La France a débuté une démarche au Vietnam il y a quelques années. En 2015, je suis allé au Vietnam et j’y ai rencontré certains acteurs économiques pour voir la possibilité d’exporter nos produits, notamment des fruits et légumes. On a concrétisé, après la visite d’État du président François Hollande l’année dernière, des contacts avec des importateurs vietnamiens.

On a déjà exporté 3.000 tonnes de pommes au Vietnam et, il y a quelques jours, le marché vietnamien s’est ouvert pour la pomme de terre française. Je pense que cela ne peut qu’être profitable aux échanges commerciaux entre la France et le Vietnam. Autre point, et c’est important, des produits vietnamiens sont importés par la France. En échange, on peut expédier des produits français au Vietnam.

J’espère que le président Emmanuel Macron effectuera sa visite officielle au Vietnam l’année prochaine, pour rencontrer tous les représentants des secteurs économiques dont l’agriculture et au-delà de l’agriculture. Je sais que le Vietnam, aujourd’hui, est très attaché à une alimentation saine. Je pense que si les produits français sont actuellement demandés par les consommateurs vietnamiens, c’est aussi en raison de la garantie de la qualité, de la traçabilité des produits, qui sont des produits respectueux de l’environnement, des produits sans risque. Comme vous le savez, les OGM sont interdits en France.

C’est un point sur lequel les consommateurs vietnamiens sont assez sensibles. Et concernant l’environnement, le ministre français de l’Environnement, Nicolas Hulot, a mis l’accent sur la première priorité de la France : garantir une alimentation saine et parfaitement sûre. Le dialogue que l’on veut établir avec les professionnels du Vietnam aujourd’hui est axé sur cette priorité, ce pour élargir les méthodes de culture respectueuses de l’environnement afin de proposer une alimentation saine à l’ère mondialisée. C’est une véritable demande aujourd’hui des consommateurs.

- Christophe Spotti, chef de Service international communication du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel).

Tout d’abord, nous sommes des représentants de la filière des produits laitiers français, nous représentons des éleveurs, des coopératives mais aussi les transformateurs, les entreprises laitières qui sont ici présents sur le marché vietnamien.

Un des messages que nous voulons faire passer est que la filière des produits laitiers français s’est engagée dans une démarche de qualité, de sécurité et d’identité. Ce sont des produits sûrs, de l’animal à la consommation.

Nous avons mis en place des structures qui permettent de garantir la qualité de toutes les étapes de la production de nos produits, passant de la production du lait - c’est-à-dire dès la traite des vaches dans les fermes jusqu’aux produits finis - jusqu’à la consommation.

Ses critères sont aussi bien garantis en France qu’à l’export. Nous pouvons les garantir à travers des entreprises, des opérateurs français qui sont présents sur le marché international. Et nous garantissons la qualité 100% française au public vietnamien.

Le marché laitier du Vietnam est porteur pour nos produits. C’est un marché croissant et qualificatif sur lequel nous souhaitons nous implanter encore davantage. On peut voir que les entreprises françaises sont nombreuses sur le marché vietnamien. Et je crois que, dans le futur, les entreprises et les opérateurs franco-vietnamiens pourront encore grandement le développer. – CVN/VNA/VI


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