Culture

Le dernier atelier de fabrication de fours en terre cuite à Saigon

L'époque de la cuisson avec de la paille et du bois est révolue depuis longtemps. Le four à bois si familier en terre cuite est maintenant également absent sur le marché. Au pied du pont Rach Cây subsistent cependant des ateliers de fabrication de fours en terre cuite, profession devenue rare dans cette magnifique terre de Hô Chi Minh- Ville. Situé au pied du pont de Rach Cây, boulevard Vo Van Kiêt (quartier 16, 8e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville), l’atelier de fours de terre de Trân Van Tiêp (surnommé Nam Tiêp) est l’unique en son genre à Saigon. Les principaux débouchés sont les zones rurales des provinces du Sud-est, les Hauts Plateaux du Tây Nguyên et le Centre méridional …

Dans les années 1970, lorsque le four à bois était encore principalement utilisé dans les familles, ce métier était en vogue. Au pied du pont Rach Cây, on comptait alors environ 30 ateliers.

A présent, en raison de l'urbanisation, les terres cultivables reculent, et les citadins utilisent des cuisinières à gaz, des cuisinières à induction.... Cependant, la demande en zone rurale est encore forte. Par conséquent, les artisans peuvent encore vivre de leur métier.

Parlant de cette profession, Nam Tiêp a confié avec émotion: « Ce travail est pénible, on a les mains et les pieds couverts de boue toute la journée. Si l’on veut être un bon artisan, il faut 10 ans, et  on doit vraiment aimer ce métier ».



L'atelier de Nam Tiêp se trouve au pied du pont Rach Câu, Boulevard Vo Van Kiêt, HCM-Ville.


Ce travail est pénible, on a les mains et les pieds couverts de boue toute la journée.


La matière première est de l'argile mélangée avec des cendres de balles de paddy.


La création de la forme du four est le processus le plus difficile.


Trois pièces pour la mise de la marmite sont installées  sur le four.


Retouches avant la finition.


Les fours sont séchés avant la cuisson.


Les grilles du four sont pressés à la machine.


Préparatifs avant la cuisson.


La mise en places des pièces dans le four avant la cuisson.
.


La cuisson dure deux jours et une nuit.


Les fours après la cuisson.


Transport des fours dans l'entrepôt.


Chaque mois, l’atelier produit 4000 fours de terre.


Fabrication d'une enveloppe en alluminium.


Nam Tiêp et ses fours en terre cuite.


Les principaux débouchés sont les zones rurales des provinces du Sud-est, les Hauts Plateaux
du Tây Nguyên et le Centre méridional, les provinces de Bìih Thuân, Ninh Thuân, Khanh Hòa…

En conversant avec Nam Tiêp, nous trouvons que ce travail n’est pas aussi simple que l’on pensait, il faut suivre beaucoup de processus complexes, les plus difficiles étant de façonner le four en terre.

Le travailleur doit mettre de l’argile dans un moule. Ensuite, il le retourne et le four de terre crue est mis à sécher 2 à 3 jours, avant la cuisson qui dure deux jours et une nuit. Après, le four est enroulé dans une enveloppe d'aluminium pour qu’il soit plus beau, mais aussi plus durable.

Actuellement, l’atelier de Nam Tiêp compte plus de 40 travailleurs, dont 10 considérés comme des travailleurs principaux, les autres étant des aides-ouvriers chargés du transport, du malaxage de l’argile ou du séchage des fours. Chaque mois, l’atelier produit 4000 fours de terre, vendus 30.000 VND au minimum. /.

 
Texte: Nguyên Oanh - Photo: Nguyên Luân

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