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Le 5e Plénum du CC du PCV (12e mandat) examine plusieurs questions d'importance nationale

Le 5e Plénum du Comité central (CC) du Parti communiste du Vietnam (PCV) (12e mandat) a pour ordre du jour l'élaboration d'une nouvelle résolution du CC pour diriger la poursuite du perfectionnement des institutions d'une économie socialiste de marché pour 2020, et sa vision pour 2030.
C’est ce qu’a souligné le secrétaire général Nguyen Phu Trong, dans son discours d’inauguration du 5e Plénum du CC du PCV (12e mandat) qui a commencé vendredi matin à Hanoi.
Cette nouvelle résolution doit être basée sur la résolution du 6e Plénum du CC du PCV (10e mandat) sur la « poursuite du perfectionnement des institutions d'une économie socialiste de marché », ainsi que celle du 12e Congrès national du Parti, a demandé Nguyen Phu Trong.
Ces dix dernières années, la mise en œuvre de la résolution du 6e Plénum du CC du PCV (10e mandat) a dignement contribué au maintien de la croissance économique pour sortir le pays de l’état de sous-développement et le faire figurer dans la liste des pays en développement de revenu intermédiaire-inférieur tout en maintenant son orientation socialiste, au développement économique lié au progrès et à l’équité sociale tout en assurant le bien-être social, en améliorant la vie matérielle et spirituelle de la population, et en garantissant la défense et la sécurité de la Nation…
En dehors des résultats obtenus, plusieurs faiblesses ont été constatées, notamment un développement économique insuffisamment soutenu et durable, un emploi inefficace des ressources de développement, un secteur économique public ne parvenant pas encore à tenir son rôle de pilier de l’économie nationale, un secteur privé ne se développant pas suffisamment rapidement et durablement, un environnement d’investissement et d’affaires dont l'ouverture n'est toujours pas satisfaisante...
M. Nguyen Phu Trong a demandé au CC d’analyser et d’évaluer la situation pour déterminer les faiblesses et leurs causes, en vue de prendre des mesures majeures pour la poursuite du perfectionnement des institutions d'une économie socialiste de marché pour la prochaine période, ainsi que pour contribuer à supprimer opportunément les entraves concernant la poursuite des objectifs et des tâches nationales de développement socioéconomique.
En effet, le Parti et l'Etat ont plusieurs fois discuté et poursuivi l'option de restructurer et de renouveler les entreprises publiques. En 2016, le pays comptait seulement 718 entreprises publiques, au lieu de 12.000 en 2001.
Cependant, les entreprises publiques n'assument pas pleinement leur rôle de pilier central de l'économie publique en ne générant pas de force de développement économique. L'activité des entreprises publiques laisse encore à désirer et ne correspond pas aux ressources investies et mobilisées par l'Etat. Bon nombre d'entreprises ont connu une faillite ou des affaires de corruption, entraînant des pertes de capitaux. Des projets d'un coût de plusieurs milliers de milliards de dongs ont été inefficients, aboutissant à une aggravation de la situation en termes de créances douteuses et de dettes publiques, ainsi qu'à une inquiétude croissance dans l'opinion publique.
Le secrétaire général a cité les causes de ce problème : absence de détermination claire et exacte des fonctions et des tâches de production et de commerce, et des missions sociopolitiques des entreprises publiques, ainsi que de fixation de critères précis et faisables en matière de production et d'affaires. En outre, les modèles de gestion et d'administration d'entreprise ne sont pas encore renouvelés et ne satisfont toujours pas aux normes internationales. La gestion, le contrôle et la supervision de l'investissement et des finances d'entreprises laissent à désirer. Le travail de cadres et les politiques salariales ne correspondent pas aux mécanismes d'une économie de marché. Les droits et devoirs, ainsi que les conditions de responsabilité, des dirigeants d'entreprise ne sont pas clairement définis par les politiques et les textes.
Il a donc demandé à ce que le plénum du CC du PCV discute sérieusement du rôle de l'entreprise publique dans le contexte de l'actionnarisation et du désengagement de l'Etat des entreprises publiques. Il faut renouveler l'organisation et les activités des entreprises publiques, notamment des groupes économiques et des compagnies générales de l'Etat, et promulguer une nouvelle résolution sur l'accélération de la restructuration, du renouvellement et de l'amélioration de la rentabilité de l'entreprise publique.
Le Parti et l’Etat ont promulgué et mis en œuvre des options, des politiques et des mesures importantes d’encouragement et de création de conditions au développement d'un secteur économique privé.
Le rôle et la position du secteur privé dans une économie socialiste de marché et l’intégration  au monde ont été affirmés. Le secteur privé contribue de plus en plus considérablement à la mobilisation des forces sociales pour l’investissement et le développement de la production et des affaires, la croissance, la restructuration économique, l’augmentation des rentrées fiscales, la création d'emploi, l’amélioration des conditions de vie de la population, et donc du bien-être social.
La contribution du secteur privé au produit intérieur brut est stable avec près de 39 à 40%. Le nombre d'entreprises privées augmente rapidement, avec une grande diversité de forme, de même que le mouvement de start-up s'intensifient... 
Cependant, le taux de croissance du secteur privé a tendance à diminuer ces dernières années. L'activité des entreprises privées est instable, nombre subissant de grandes pertes ou une faillite, ou prononçant leur dissolution.
La situation des infractions, notamment en matière de fraudes commerciales, d’évasion fiscale, de concurrence déloyale, de pollution de l’environnement, d’hygiène et de sécurité alimentaires, ou encore de droit du travail, évolue de manière complexe.
Le secrétaire général du PCV a, en conséquence, demandé au Comité central du Parti d'évaluer les acquis et d'analyser profondément les lacunes et les faiblesses.
En mars 2017, le Bureau politique et le secrétariat ont consacré sept jours à procéder à une autocritique et à une critique sur leur direction en 2016 en vue de l’application de la résolution du 4e plénum du Comité central du 12e mandat sur l’édification et le réajustement du Parti.
Selon le secrétaire général Nguyen Phu Trong, chaque membre du Bureau politique et du secrétariat a revu ses responsabilités dans son secteur afin de développer les acquis et remédier aux faiblesses. Le Bureau politique et le secrétariat ont par ailleurs constaté qu’en 2016, la situation mondiale et régionale avait connu des évolutions rapides et complexes. En outre, de nombreux défis et difficultés ont surgi dans le pays, notamment la grave pollution de l'environnement marin au Centre, la sécheresse au Centre méridional et sur les Hauts Plateaux du Centre, et la salinisation dans le Delta du Mékong. En dépit de cette conjoncture défavorable, le Bureau politique et le secrétariat ont adopté des politiques opportunes et appropriées qui ont abouti à d'importantes réalisation, appréciées de la population comme de la communauté internationale.
Le secrétaire général a demandé au Comité central d’analyser et d'évaluer objectivement les points forts et les points faibles de la direction du Bureau politique et du secrétariat dans l’optique de l’application de la résolution du 4e Plénum du Comité central du 12e mandat. Il est particulièrement important de déterminer les causes, d'en tirer les enseignements et d’avancer des mesures pour y remédier.
Soulignant que les points traités lors de ce plénum sont très importants pour la réussite de la mise en oeuvre de la résolution du 12e Congrès national du Parti sur l’accélération du développement socioéconomique, et pour l’édification et le réajustement du Parti, le secrétaire général Nguyen Phu Trong a demandé au Comité central de communiquer toutes idées et avis afin qu'il soit effectif dans ces tâches. -VNA/VI


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