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La culture des semis : une opportunité en or pour les paysans de Bên Tre

 Les nouvelles technologies ont offert aux paysans vietnamiens des occasions d'élargir la promotion de leurs produits agricoles. C'est le cas du cultivateur Ngô Van Muoi à Cai Mon, district de Cho Lach, dans la province de Bên Tre (delta du Mékong) qui a utilisé Facebook et Zalo pour vendre des semis - spécialités de sa localité. 


On ne sait pas exactement quand la spécialité horticole de Cai Mon est née, mais c’est aujourd’hui une ville peuplée par les fleurs, les bonsaïs et les arbres fruitiers qui y sont cultivés partout. Les villageois disent que l’horticulture s'y perpétue de génération en génération. 

Cai Mon est réputé pour ses vergers et sa production de semis, de plus, il a longtemps été surnommé le "royaume des fruits délicieux" du pays, connu pour sa production de divers fruits tels que le durian ou le mangoustan. 

Aujourd'hui, avec Sa Dec (province de Dông Thap), Cai Mon est un  des deux grands villages de production de fleurs, de bonsaïs et de semis du delta du Mékong. Il fournit essentiellement le marché de Hô Chi Minh-Ville, d'autres localités du pays ainsi que certains marchés étrangers.

Après être entré dans le Guiness book des records du Vietnam en tant que site fabriquant le plus de semis fruitiers du pays en 2015, le village de Cai Mon est devenu plus animé. La pratique agricole a fortement changé les conditions de vie des habitants et de leurs familles, dont celle du paysan Ngô Van Muoi. 

Fonder une start-up: jamais trop tard! 

Normalement, à l'âge de 60 ans, on a du temps libre pour se relaxer ou profiter de la vie, mais M. Muoi, lui, s’attelle à soigner son verger. Il raconte que, gâté par la nature, le district de Cho Lach est l'un des lieux de production fruitière majeurs du pays, fournissant des durians, des mangues, des ramboutans et des jaques de haute qualité. 

Ce terrain fertile regroupe 54 catégories de fruits des pays d'Asie du Sud-Est. "On dit que ce furent les curés français qui apportèrent les techniques de culture des semis à Cai Mon. D’autres affirment que ce métier vient de la Malaisie. Mais depuis ma naissance en tous cas il est présent", partage-t-il. Il y 20 ans, la famille de M. Muoi a décidé d'utiliser 1 hectare de terrain pour commercer leur propre production professionnelle de semis. 

Maintenant, M. Muoi possède une ancienne maison centenaire, un jardin de fruitier et quatre pépinières. 
  
Au début, l’entreprise n'était pas une mince affaire. L’horticulture exige un travail important, comme la préparation de la terre, le choix de premiers semis, le système d'arrosage et de drainage, etc. Autrefois, toutes les étapes devaient être réalisées manuellement, un travail pénible. Maintenant, grâce aux progrès scientifiques, l’agriculture a été modernisée. 

Pour améliorer la qualité et le rendement de ses produits, M. Muoi a appliqué plusieurs techniques de greffe et sélectionné des engrais efficaces. Il a investi dans des machines à labourer la terre et un nouveau système d'arrosage et de drainage moderne. 

Grâce à sa détermination, ses efforts et sa patience, ses recettes s’élèvent chaque mois à plusieurs milliards de dôngs, et il triplé sa surface de culture. 

La vente en ligne via Facebook et Zalo 

La qualité constitue un facteur primordial du succès commercial. Mais la publicité est aussi très importante. L'initiative de la création d'une page de Facebook et Zalo au service de la vente a permis à ce paysan de booster ses ventes. M. Muoi enrichit sa page Facebook avec de nombreuses photos. Il y relaie ses promotions et améliore ainsi ses chiffres mensuels. 

"Facebook et Zalo m'aident à consulter mes clients sur les questions relatives à mes produits", a affirmé ce patron. 

Quant au contrôle de l'origine des produits, M. Muoi a l'intention d'appliquer à titre d’essai le système de traçabilité des semis à toutes les étapes de culture des plantes jusqu’à la vente au marché. Cela permettra d’ameliorer son prestige et son image de marque. 

À côté de sa passion pour l’agriculture, ce paysan aime aussi faire de simples jardins des lieux touristiques. Récemment, les autorités du district de Cho Lach ont approuvé le projet de tourisme des paysans de la localité. Ils accueilleront des voyageurs, puis organiseront des circuits autour des vergers ainsi que des activités culturelles traditionnelles et des visites dans les vestiges historiques locaux… 

"J'ai une ancienne maison centenaire, un jardin de fruitier et quatre pépinières. J'espère que mes sites deviendront les lieux touristiques attractifs pour les voyageurs. Je n'attache pas d'importance au profit. Je souhaite que les touristes acquièrent des connaissances sur la province de Bên Tre ainsi que sur l'histoire et la culture traditionnelle du Nam Bô occidental", a conclut M. Muoi. -CVN/VNA/VI  

 

 


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