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France : des personnes soutiennent le procès intenté par Tran To Nga contre de firmes chimiques

Des centaines de personnes se sont rassemblées à Paris en France pour exprimer leur soutien aux victimes de l'agent orange après l’ouverture par le Tribunal de Grande instance d’Evry d’une audience de Tran To Nga contre les entreprises ayant produit des défoliants toxiques que l'armée américaine a utilisés.

Le procès intenté par Trân Tô Nga contre 26 firmes chimiques ayant produit ou commercialisé l’agent orange pendant la guerre au Vietnam s'est tenu le 25 janvier à Paris.

Lors de la 19e audience du procès, tenue fin juin 2020, le juge a décidé d'ouvrir le 12 octobre une autre audience devant le Tribunal de Grande instance d’Evry, en banlieue de Paris. Ce procès a été reporté jusqu’au 25 janvier 2021.

Tran To Nga, une Viêt kiêu de France, née en 1942, est originaire de Soc Trang (Sud). Elle a été reporter de Thông tân xa giai phóng (l'Agence d'Information de Libération), un des deux organes prédécesseurs de l’Agence vietnamienne d’Information (VNA en abréviation anglaise).  Elle-même victime de ce produit toxique. Le procès intenté par Trân Tô Nga contre 26 firmes américaines productrices de produits toxiques, a débuté en avril 2014.

A côté de nombreux vétérans français, Tran To Nga a participé à de nombreuses activités philanthropiques pour soutenir les enfants démunis, construire des écoles dans des régions reculées. Elle est une véritable « passerelle d’amitié » entre le Vietnam et la France. Elle s’est vu décerner la Légion d’honneur par le gouvernement français.

Tran To Nga a consacré des années de sa vie à mener cette action en justice, une action qui pourrait être couronnée de succès.
De 1961 à 1971, l’armée américaine a déversé 80 millions de litres de défoliants au Vietnam, lesquels contenaient près de 400 kg de dioxine, un produit hautement toxique qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l'organisme.

Selon l’Association des victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam, le pays compte plus de 4,8 millions de personnes directement exposées au défoliant, dont 3 millions en subissent encore les séquelles. Des centaines de milliers d’entre eux sont décédés dans la douleur. D’autres continuent de combattre tant bien que mal leurs maladies, souvent incurables. De nombreux enfants sont nés malformés ou condamnés à une vie végétale… - VNA/VI


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