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COVID-19: Les agences de voyages cherchent à remonter la pente

Dans le contexte où l’industrie sans fumée est forcée d'"hiberner" face aux évolutions complexes de l’épidémie de COVID-19, de nombreuses compagnies touristiques ont dû mettre en œuvre leurs propres solutions afin d'y faire face.

De nombreux restaurants et hôtels, piliers des services touristiques, ont mis en place des "ventes mobiles". Au lieu d'attendre l’arrivée des clients, ces établissements sont passés au commerce alimentaire en ligne et à la livraison à domicile. Des plats simples, à des prix abordables et faciles à transporter, sont ainsi répertoriés en service en cette saison épidémique. La présentation des services en ligne via les réseaux sociaux (pages Facebook des restaurants et hôtels ou pages personnelles des employés, applications culinaires…) est mise en avant. Outre les plats populaires, des menus haut de gamme sont également préparés dans la journée afin de satisfaire les besoins variés des clients.

Récemment, l’Association des hôtels du Vietnam s’est coordonnée avec la chaîne de supermarchés Vinmart+ dans les grandes villes comme Hanoï, Hai Phong (Nord), Dà Nang (Centre) et Hô Chi Minh-Ville (Sud) pour accorder des aides aux employés du secteur hôtelier qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie de COVID-19. Du fait que les achats en ligne constituent une tendance commerciale florissante, plus de 1.000 employés de ce secteur seront reçus par Vinmart+ et assumeront les ventes ainsi que la livraison à domicile. Cette coopération devrait contribuer à équilibrer le marché du travail.

De plus, afin de profiter des ressources disponibles en chambres d’hôtel et de participer activement à la lutte contre l'épidémie, de nombreux établissements d'hébergement touristique se sont portés volontaires pour devenir des lieux de quarantaine payants en s’engageant à respecter strictement les règlements du ministère de la Santé.

Des obstacles pour les agences de voyages

Cependant, pour les compagnies touristiques, faire du "risque" une "opportunité" n’est pas chose facile car si elles n’ont pas de clients, elles n'auront pas de revenus. Très peu de voyagistes peuvent se permettre de continuer de payer leurs employés. Certains ont dû réduire les salaires ou le personnel, voire laisser une partie des employés non rémunérés pendant cette période de "gel".

La lettre envoyée par le Pdg Hoàng Duc Huy de l’agence TransViet à ses employés montre l’éventail des situations auxquelles les agences de voyages font face actuellement : "Tous les dirigeants de TransViet travaillent volontairement avec un salaire au plus bas afin de diriger l'entreprise pendant cette tempête". "Nous nous entraidons également au niveau des logements", ajoute-il. "Il y aura des personnes qui devront assumer des postes de permanence dans les bureaux pour maintenir les opérations de notre entreprise, tout en se préparant à saisir toutes les opportunités nous permettant de revenir à tout moment. Certains d'entre vous auront un nouvel emploi dans nos sociétés membres et d'autres devront rentrer temporairement chez eux et attendre la fin de l’épidémie", continue-t-il dans sa lettre.

Le Pdg Vu Dinh Quân de la société Bên Thành Tourist a également envoyé des messages à ses employés : "Ne pleurons pas ! Il faut que nous limitions les émotions négatives et que nous gardions un esprit optimiste afin de faire face au COVID-19. La direction de l'entreprise est en première ligne. Chacun s’efforce de son mieux de fortifier notre compagnie", affirme-t-il.

En réalité, les entreprises touristiques se doivent de consentir aux efforts inlassables afin de minimiser les impacts négatifs causés par l'épidémie de COVID-19. Cependant, afin de pouvoir surmonter les difficultés, elles ont beoin des soutiens de la part du gouvernement concernant les politiques fiscales (rééchelonnement fiscal, exonération et réduction des impôts…) et bancaires (diminution des taux d'intérêt...) notamment. -CVN/VNA/VI


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