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ASEAN - un partenaire économique prioritaire de la France

La France considère l'Asie du Sud-Est comme un marché potentiel et l’ASEAN et comme un partenaire économique important de  sa politique en Asie.

La France cultive en effet de bonnes relations avec l'ASEAN  et avec tous ses membres, et ce dans tous les domaines, de la politique à  l'économie en passant par la culture et l'éducation.

Ces dernières années, les dirigeants de la France ont reconnu l'importance du marché de l'ASEAN. Avec sa population de plus de 600 millions de personnes (environ 9% de la population mondiale), l’ASEAN est un grand marché avec une croissance de 5  à 7%/an.

La naissance de la Communauté économique de l'ASEAN est un grand pas pour accroître l'attractivité de la région. Le processus d'intégration de l'ASEAN a favorisé l'ouverture et le libre-échange, offrant ainsi aux investisseurs et aux entreprises étrangères une alternative nouvelle et innovante aux grands marchés comme la Chine ou l’Inde.

En outre, la partie française a également noté que les entreprises européennes sont bien accueillies dans la région depuis le retrait des États-Unis de l'accord de partenariat transpacifique. C'est une attention et un axe stratégique pour le développement des entreprises françaises, dont beaucoup d’activités visent à stimuler la promotion de la technologie et des produits français dans les pays d'Asie du Sud-Est.

Le séminaire, intitulé "ASEAN - un marché majeur pour l'économie créative" s'est tenu à Paris le week-end dernier par le Sénat français en coopération avec Business France, l'agence gouvernementale chargée de la promotion du commerce extérieur a été une de ces activités.

Selon les données du Trésor français, l'ASEAN est le deuxième partenaire commercial de l'Asie, avec un chiffre d'affaires bilatéral de 31 milliards d'euros en 2017, en hausse de 5,9% par rapport à l'année précédente. Les exportations françaises ont légèrement augmenté pour atteindre 3,7%, tandis que les importations ont fortement augmenté pour atteindre 8,1%. En particulier, la part de marché de la France dans la région était d'environ 1,6%. Bien que ce taux ne soit pas élevé, il reste presque stable en 10 ans. C'est une tendance relativement positive par rapport aux autres marchés où la part de marché de la France a tendance à diminuer.

Les exportations françaises vers la Thaïlande ont augmenté de 33%, la Malaisie de 23%, Singapour de 10%, le Vietnam de 7,9%,  le Myanmar de 5,1%. Ces  données montrent que les produits originaires de la France sont bien accueillis sur les principaux marchés.

L’investissement français en Asie du Sud-Est est assez important. En 2017, l'investissement direct de la France dans l'ASEAN atteignait environ 16 milliards d'euros, le troisième en importance, après les investissements français en Chine et au Japon.

L'ambassadeur de France au Vietnam, Bertrand Lortholary, a déclaré que l'ASEAN est un marché potentiel pour l'investissement français, dont le Vietnam peut être considéré comme un bon exemple car environ 60% des exportations vietnamiennes sont des produits d'entreprises à capitaux étrangers.

Au Vietnam, les entreprises françaises ont gagné une certaine position avec environ 300 projets en opération. De plus, de nombreuses autres entreprises explorent activement les opportunités d'investissement. "La France peut gagner une bonne position dans cette région en mutation rapide", a-t-il déclaré.

Jacky Deromedi, présidente de l'Assemblée parlementaire France-Asie du Sud-Est et coprésident de l'atelier, a déclaré que les entreprises françaises sont les bienvenues dans la région.  Elle encourage les entreprises françaises à venir dans cette zone car «l'Asie du Sud-Est présente tous les avantages. C'est une région de décollage économique fort, un marché potentiellement énorme».

Selon l'ambassadeur de Singapour en France, Zainal Arif Mantaha, la progression régulière de la classe moyenne, qui devrait quadrupler d'ici 2030, offre de belles opportunités aux entreprises françaises dans les domaines tels que les services, l'industrie de l'aviation, les produits de luxe ou l'industrie alimentaire. L'ASEAN est prête pour de nouvelles opportunités, en particulier dans l'économie créative et  l'économie numérique.

Joffrey Célestin-Urbain, directeur adjoint des relations bilatérales du Trésor français, a déclaré que les infrastructures ou le changement climatique étaient des domaines d'investissement où la France avait un aussi avantage majeur dans la région.

En Asie du Sud-Est, le besoin de construction des infrastructures est énorme. La Banque asiatique de développement estime que la région a besoin d'environ 3.150 milliards de dollars d'investissements dans ce secteur entre 2016 et 2030, soit environ 200 milliards de dollars par an, soit environ 5% du PIB de la région.

Quatre pays de la région sont parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique. Ces prochaines années, ils devront investir environ 200 milliards de dollars pour s'adapter au changement climatique.

Cependant, selon Joffrey Célestin-Urbain, l'ASEAN est également confrontée à de grands défis. Dans le contexte où le monde est dans une période complexe caractérisée par de nombreuses inquiétudes quant à l'avenir du commerce international, l'ASEAN est considérée par le milieu  d’affaires français comme très ouverte au commerce international.

L'intégration économique croissante de l'Asie du Sud-Est et les perspectives d'investissement et de commerce entre la France et l'ASEAN en général et les membres de l'ASEAN en particulier contribuent au dynamisme économique de la France. - VNA/VI


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