L'ambassade du Vietnam en France et la cellule du Parti communiste français (PCF) de Saint-Pierre-des-Corps ont organisé samedi 27 avril une cérémonie commémorative en l’honneur de Raymonde Dien, une communiste très engagée dans la lutte contre la guerre au Vietnam.
À l’occasion du 70e anniversaire de la victoire de Diên Biên Phu (7 mai 1954-2024) et de l’ouverture de la Conférence de Genève qui a abouti à la signature de l’Accord de Genève sur la cessation des hostilités au Vietnam (26 avril 1954-2024), l’ambassade du Vietnam en France et la cellule du Parti communiste français (PCF) de Saint-Pierre-des-Corps ont organisé samedi 27 avril une cérémonie commémorative en l’honneur de Raymonde Dien, une communiste très engagée dans la lutte contre la guerre au Vietnam.
L'ambassadeur du Vietnam en France Dinh Toàn Thang (à gauche) lors de la cérémonie. Photo: VNA La cérémonie a eu lieu dans la rue du 23 février 1950, près de la gare de Saint-Pierre-des-Corps, où, il y a 74 ans, la jeune communiste de 21 ans Raymonde Dien s’était couchée sur les rails pour ralentir la marche d’un train militaire transportant des armes vers l’Indochine.
S’exprimant lors de la cérémonie, l’ambassadeur du Vietnam en France Dinh Toàn Thang a souligné que l’acte de Raymonde Dien était devenu un «symbole historique, inspirant un mouvement mondial contre la guerre et plaidant pour la paix et l’indépendance du peuple vietnamien».
De son côté, Gilles Moindrot, secrétaire de la cellule du PCF de Saint-Pierre-des-Corps a affirmé que ces événements montraient l’importance de la lutte pour la paix, contribuant à la cessation des hostilités.
Née le 13 mai 1929 à Mansigné, une commune française située dans le département de la Sarthe, en région Pays de la Loire, à 18 ans, Raymonde Dien a adhéré au PCF. Le 23 février 1950, elle a participé avec des centaines d'autres membres et sympathisants du PCF à une manifestation improvisée à la gare de Saint-Pierre-des-Corps pour ralentir la marche d'un train militaire dont le chargement de blindés est destiné à l'Indochine. La foule a occupé la voie de chemin de fer, certains manifestants se couchant sur les rails. Elle était la seule manifestante à être emprisonnée à Tours pendant dix mois. À l'instar d'Henri Martin, elle est devenue un symbole de l'opposition contre la guerre d'Indochine.
Le président Hô Chi Minh recevant Raymonde Dien et Henri Martin à Hanoi, en novembre 1956. Photo: VNA En 1956, lors de sa première visite au Vietnam, Raymonde Dien a rencontré le président Hô Chi Minh, rencontre qu'elle n'oublierait jamais. En 2004, elle a effectué son deuxième déplacement au Vietnam, et ce, à l'occasion du 50e anniversaire de la victoire de Diên Biên Phu. La même année, elle a reçu l'Ordre de l'Amitié de l'État vietnamien. Pendant les dernières années de sa vie, elle a participé activement aux actions de soutien à destination des victimes de l'agent orange du Vietnam. Elle est décédée le 19 août 2022 à l'âge de 93 ans.
À cette occasion, l’ambassade du Vietnam en France, en collaboration avec l’historien Alain Ruscio – spécialiste de l’histoire vietnamienne – et la cellule du PCF de Saint-Pierre-des-Corps, a organisé un séminaire sur la campagne de Diên Biên Phu et les accords de Genève.
Avec l’Accord de Genève, pour la première fois dans l’histoire, les droits nationaux fondamentaux du Vietnam que sont l’indépendance, la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriales ont été officiellement affirmés dans un traité international, reconnus et respectés par les pays et les parties ayant pris part à la Conférence de Genève sur l’Indochine en 1954. – VOV/VNA/VI