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L’artisanat khmer du sucre de palme recueille la palme du patrimoine national

L’artisanat khmer du sucre de palme recueille la palme du patrimoine national

L’artisanat de fabrication de sucre de palme des Khmers de la province d’An Giang (Sud) vient d’être reconnu patrimoine culturel immatériel national par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.

Le palmier de Palmyre (nom scientifique : Borassus flabellifer), aussi appelé palmier à sucre, est un arbre tropical de la famille des Arécacées, souvent cultivé en Asie du Sud-Est à diverses fins et notamment pour la production de sucre.

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Le palmier à sucre est omniprésent dans les paysages d’An Giang.
 

Au Vietnam, il est un symbole de la province d’An Giang (Sud). Par exemple, dans le district de Tri Tôn et la cité municipale de Tinh Biên, presque toutes les familles khmères possèdent une rangée de quelques-uns jusqu’à une dizaine de palmiers.

Tri Tôn et Tinh Biên comptent près de 70.000 pieds, permettant de produire environ 8.000 tonnes de sucre chaque année dont une partie est exportée vers Taïwan (Chine), le Japon, la République de Corée, et les États-Unis... Ces marchés apprécient particulièrement la saveur de ce sucre originaire du Vietnam.

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La saison de récolte des fruits du palmier à sucre va de début novembre à mai. Photo: VNP

Les Khmers d’An Giang se transmettent de génération en génération les techniques traditionnelles secrètes de ce métier. Le 27 novembre, lors de la cérémonie annonçant la décision du ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme d’inscrire ce métier sur la liste des patrimoines culturels immatériels nationaux, le directeur adjoint du Département provincial de la culture, des sports et du tourisme, Truong Ba Trang, a déclaré que cette localité élaborerait un plan de conservation et de promotion de ce métier pour la période 2025-2030.

 

Les Khmers grimpent au sommet des arbres pour pratiquer des incisions sur les spadices (inflorescences) mâles ou femelles, puis recueillent la sève dans des récipients en tubes de bambous ou en cannes. La récolte s’étale du 10e mois lunaire au 4e mois de l’année suivante. Le liquide doit être récupéré rapidement pour éviter qu’il ne fermente.

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L’artisan doit cuire durant 3 à 4 heures la sève de palme en l’agitant régulièrement pour la transformer en sucre de palme. Photo: VNP

Un palmier à sucre peut produire 10 à 20 litres de sève par jour pendant la période de production. La cuisson de la sève donne une pâte dure ou semi-solide, formée de saccharose et de mélasse. Une fois refroidi, elle donne un pain de sucre non raffiné. Par centrifugation, on obtient un sucre raffiné qui est mis en sachets ou en bouteilles pour la vente. – CVN/VNA/VI 


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