Portrait

Un maître d’arts martiaux plus fort que le destin

Amputé d’une jambe à l’âge de 21 ans suite à un accident, Ta Anh Dung aurait dû faire une croix sur les arts martiaux, sa passion. Cependant son énergie incomparable lui a permis de poursuivre  son rêve et de devenir un maître brillant de l’école Kim Kê Tây Sơn Nhan.
Ta Anh Dung  est né à Hô Chi Minh-Ville dans une famille pratiquant les arts martiaux de père en fils. Son  père, le maître Ta Anh Dang, surnommé Anh Sang (Lumière), lui a appris  dès l’âge de 4 ans les positions tan, quyen et les exercices fondamentaux des arts martiaux vietnamiens. Il a suivi un cours de taekwondo à l’école primaire et quand il était au lycée, il a appris l’aïkido et le shaolin. 

Mais un accident est survenu et il a perdu sa jambe gauche. Il s’est en souvient avec émotion. « A cette époque, mon rêve s’est brisé. Il me semblait que je devais abandonner les  arts martiaux ».



Le maître Ta Anh Dung fait une démonstration de « Độc lư thương » (« Lance de L'Encensoir Unique »)
qui est l’une des dix  Séquences Codifiées fondamentales des arts martiaux du Vietnam



Ta Anh Dung peut se déplacer des heures sur son unique jambe 


Il manie habilement plusieurs armes


A l’aube, Ta Anh Dung est livreur de journaux dans les 5e et 6e arrondissements


Il s’entraîne à midi au centre des sports et de l’éducation physique du 5e arrondissement


Des exercices pour fortifier les muscles des mains, du ventre, du dos….


Exercice pour développer les muscles de la jambe droite

Pour bien s’équilibrer, il s’est entraîné des heures, montant et descendant des escaliers en s’appuyant sur son béquille. Il a pratiqué le tennis de table et la natation pour travailler ses réflexes et fortifier ses muscles.

Il a suivi l’école Kim Kê Tây Sơn Nhạn du maître Dang Van Anh. Malgré son handicap, il s’est appliqué pour maîtriser les techniques tan ou quyen et les coups de main et de genou.   En outre, il a conçu ses propres exercices avec béquille, bâton... pour se défendre et entraîner ceux qui ont le même handicap que lui. En une trentaine d’années de pratique, Ta Anh Dung est devenu un maître renommé, un grand nom du milieu des arts martiaux du Vietnam. 

Chaque jour, il se lève à 5 heures pour livrer des journaux dans les 5e et 6e arrondissements. Et le soir, il donne des cours d’arts martiaux à des adolescents. Il pratique aussi la boxe, le pencak silat, la boxe thaï (Muay Thaï). Il a formé nombre d’adeptes qui ont représenté Ho Chi Minh-Ville et gagné des prix lors de compétitions régionales. Côté vie privée, c’est aussi le bonheur. Il a quatre enfants dont une fille, Ta Minh Tu Trinh, âgée de 31 ans, qui est devenue enseignante d’arts martiaux.



Ta Anh Dung fait une démonstration d’une position  quyen de l’école Kim kê Tây Sơn Nhan


Ta Anh Dung entraînant ses élèves


Le maître Ta Anh Dung entraîne ses élèves avec sa fille, Ta Minh Tu Trinh


Ta Anh Dung enseigne une position tan à ses adeptes


Ta Anh Dung enseigne à ses adeptes une position de défense


Le talent et l’énergie de Ta Anh Dung ont incité nombre de personnes à s’inscrire à ses cours


 
Texte: Son Nghia – Photos: Nguyên Luân

dieuvan

Une femme passionnée par les soins de santé proactifs

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Opérant en une vingtaine d’années en République de Corée dans la dermocosmétique,  une spécialité à la frontière entre la cosmétique et le médical, Cao Thuong, présidente du Conseil d’administration de la société par actions Théâtre des rêves Hadoo, a développé l'écosystème de soins sanitaires proactifs au Vietnam..

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