Le Vietnam, le pays où personne n’est laissé de côté
Le fait que le Vietnam ait été élu par l'Assemblée générale des Nations Unies en tant que membre du Conseil des Droits de l'homme pour les mandats 2014 - 2016 et 2023 - 2025 a une grande signification et affirme la reconnaissance de ses efforts dans la promotion et la protection des droits de l'homme ces dernières années. Malgré des difficultés, le Parti, l’État et le gouvernement vietnamien ont toujours fait des efforts pour réaliser leur engagement de construire un pays paisible - prospère - prospère - heureux dans l’esprit «Personne n’est laissé de côté».
Droits de l'homme, des réalités vivantes au Vietnam
Le Vietnam a révisé son Code civil en 2015 pour permettre aux personnes transgenres âgées de 18 ans et plus de changer légalement leur prénom et leur sexe une fois qu’elles subissent des chirurgies d’affirmation du genre. Cette révision est entrée en vigueur en 2017. À cette époque, le Vietnam était le 62e pays au monde et le 11e en Asie à reconnaître le droit au changement de sexe pour les personnes qui ont une anomalie congénitale de leur genre ou de leur identité de genre.
Vu Hoàng Mai Châu, directrice du Réseau des transgenres au Vietnam (VNTG) se souvient encore des sentiments indescriptiblement heureux à propos de ce « moment historique ». Selon elle, bien qu’il ne s’agisse que d’un petit point du Code civil amendé, le vote de l’Assemblée nationale a créé une vague d’enthousiasme chez les militants pour les droits des transsexuels. Le contenu de cette loi propose des articles liés aux interventions médicales pour le changement de sexe, au respect et à la garantie des droits des personnes transgenres afin qu’ils puissent vivre sereinement et contribuer davantage à la société.
“Parmi les nombreuses réalisations et progrès du Vietnam, ce qui m'impressionnent le plus c'est la réduction de la pauvreté. L'extrême pauvreté au Vietnam est passée d'un pic d'environ 40 % dans les années 1990 à moins de 5 % en 2020. C'est un changement extraordinaire.”
(Caitlin Wiesen, ancienne représentante résidente en chef du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Vietnam)
Châu travaille actuellement comme formatrice dans une agence de mannequinat pour enfants mais elle est toujours enthousiasmée par les activités et les projets visant à aider la communauté des bisexuels, transgenres, lesbiennes et homosexuels (LGBT) au Vietnam. Elle a créé la clinique RUBY, la première clinique au Vietnam dédiée à la communauté transgenre. Ce n'est pas seulement l'effort de Châu, mais cela montre également les progrès des politiques permettant aux personnes transgenres d'avoir un accès égal aux services de santé comme les autres groupes de la société.
Une autre histoire est celle de Nguyên Thi Chan, responsable d’un groupe de bénévoles spécialisé dans la prévention et le traitement du VIH pour la communauté des toxicomanes intitulé Mái ấm Hoàng Mai (Famille Hoàng Mai). Elle n’a pas pu cacher ses émotions lorsqu’elle s’est rappelée qu’au 8 mars 2019, les établissements sanitaires dans tout le pays ont distribué des médicaments antirétroviraux (ARV) aux patients atteints du VIH par le biais d'une assurance maladie. Le Vietnam est alors devenu le seul pays à mobiliser des ressources nationales par le biais de l'assurance maladie pour payer les services de traitement du VIH/SIDA. En conséquence, les personnes infectées par le VIH peuvent facilement accéder aux médicaments ARV pour le traitement dans 188 centres de traitement dans 63 provinces et villes du pays. En outre, la loi sur l'assurance maladie ne distingue pas les sidéens de ceux qui sont atteints d'autres maladies. Cela a créé également de bonnes conditions pour que les sidéens participent à l'assurance maladie en bénéficiant du même régime d'examen médical et de traitement que d'autres personnes. Ce qui a réduit ainsi la charge de paiement pour les patients, les familles et la société.
Selon Khuât Thu Hông, rectrice de l’Institut d’études sur le développement social (ISDS), ces dernières années, le Vietnam a connu des changements progressifs dans le cadre juridique et politique, montrant que le gouvernement continue d'innover en matière de politiques pour soutenir les groupes défavorisés et vulnérables. En effet, la loi sur la prévention et le contrôle des infections virales provoquant le syndrome d’immunodéficience humaine (VIH/SIDA), publiée en 2006, stipule que les personnes infectées par le VIH devraient être traitées de manière égale. La loi interdit également les pratiques discriminatoires à leur encontre. La loi sur les personnes handicapées de 2010 interdit également les actes discriminatoires et contient de nombreuses dispositions légales visant à créer des conditions égales pour qu'elles puissent trouver un travail, apporter leur part à la société,…
Ces faits soulignent que la garantie des droits de l’homme au Vietnam a toujours été d’une grande importance. C'est sans compter les nombreuses orientations et politiques émises par le Parti et l'État de manière opportune et efficace, afin d'améliorer tous les aspects de la vie économique, culturelle, sociale, éducative et sanitaire de l'ensemble du peuple, en particulier les défavorisés, les pauvres, et les minorités ethniques dans les zones reculées.
Les droits de l'homme comme objectif national
Au moment où la pandémie du COVID-19 s’est propagée partout dans le monde, la guérison spectaculaire du pilote britannique, dit “patient 91” du COVID-19, est un symbole du succès du Vietnam dans la lutte contre la pandémie. Des médias internationaux ont publié de nombreux articles sur cet événement. Les efforts des médecins vietnamiens dans le traitement du patient sont devenus un miracle salvateur et un noble geste des Vietnamiens.
Un article du journal The Guardian publié le 11 juillet 2020 a rappelé le processus du traitement du COVID-19 du patient 91, ainsi que ses remerciements avant qu'il soit sorti de l'hôpital Cho Rây, à Hô Chi Minh-Ville. L'article a cité la parole du 91e patient: « Je suis très ému par la générosité du peuple vietnamien, le dévouement et le professionnalisme des médecins et des infirmières travaillant à l'hôpital Cho Ray ».
Selon Cao Duc Thai, ancien directeur de l'Institut des Droits de l’Homme de l'Académie nationale de politique Hô Chi Minh, cet événement est la preuve que l'État et le peuple vietnamiens ont non seulement l'esprit et les efforts nécessaires pour garantir les droits de l'homme, mais aussi aller au-delà de ces droits, qui est l'esprit d'humanité, de tolérance et de sympathie.
Le désir du Vietnam de devenir membre du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies vise à atteindre trois objectifs. Premièrement, le Vietnam veut affirmer la mise en œuvre des droits de l'homme. Deuxièmement, le Vietnam veut diffuser ses valeurs. Troisièmement, le Vietnam veut montrer sa nouvelle conscience des droits de l'homme aux valeurs de l'ère actuelle.
En politique étrangère, le Vietnam souhaite se lier d'amitié avec tous les pays, quels que soient les régimes sociopolitiques et les niveaux de développement, afin de se rapprocher des valeurs communes et des valeurs progressistes mondiales.
« Le Vietnam est un partenaire important des Nations Unies. Il a apporté de nombreuses contributions substantielles et efficaces à ses opérations de maintien de la paix. Cette bonne relation doit être encore renforcée pour promouvoir la paix, le développement durable et les droits de l'homme dans le monde », a affirmé le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
En 2022, le Vietnam est reconnu comme l'un des 10 pays les plus performants au monde dans la mise en œuvre des objectifs des Nations Unies en matière d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes et des filles.
Jean-Pierre Archambault, ancien secrétaire général de l'Association d'amitié France-Vietnam a également déclaré : « Garantir de bons droits de l'homme est l'une des réalisations du Renouveau (Dôi Moi) du Vietnam. Les résultats obtenus sur la garantie des droits de l'homme sont indéniables ».
Selon Cao Duc Thai, le Vietnam a eu de telles réalisations en matière de droits de l'homme en raison d'un changement de mentalité dans leur approche ainsi que dans celles des affaires étrangères et de l'intégration internationale. La nouvelle perception est de considérer les droits de l'homme comme un objectif en soi à atteindre, liant les droits de l'homme aux valeurs de l'époque actuelle, que sont l'humanisme et la tolérance./.
Texte: Thao Vy - Photos: Công Dat & Archives - Traduction: Hà Vu