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Une Vietnamienne fait revivre les costumes d'antan du pays

 Trân Thi Trang se passionne pour les costumes des dynasties féodales du Vietnam. Ses vêtements royaux stylisés provoquent un grand un enthousiasme, surtout chez les jeunes vietnamiens.
<a class="photo" data-cke-saved-href="https://cdnimgfr.vietnamplus.vn/uploaded/wbxx/2020_06_08/tran_thi_trang_gauche_1.jpg" href="https://cdnimgfr.vietnamplus.vn/uploaded/wbxx/2020_06_08/tran_thi_trang_gauche_1.jpg" data-desc="Trân Thi Trang (à gauche) porte une robe &quot;nhât binh&quot; modifiée et est assise à côté d" une="" jeune="" femme="" portant="" la="" robe="" traditionnelle="" "nhât="" binh".="" photo="" :="" tt="" cvn'="" data-index="0" style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(19, 63, 106); transition: all 0.2s ease-out 0s; display: inline; font-size: 1.6rem; line-height: 2.6rem;">Une Vietnamienne fait revivre les costumes d'antan du pays hinh anh 1Trân Thi Trang (à gauche) porte une robe "nhât binh" modifiée et est assise à côté d'une jeune femme portant la robe traditionnelle "nhât binh". Photo : TT/CVN

Trân Thi Trang affiche un large sourire. Elle est assise dans une petite pièce de moins de 10 m² décorée dans un style antique, située dans une ruelle de l’arrondissement de Câu Giây, à Hanoï. Elle raconte au journal Tuôi Tre (Journal de la Jeunesse) l'histoire de sa boutique au style si unique.

La jeune femme de 27 ans, qu’on croirait toute droit sortie d’une épopée historique vietnamienne, arbore une robe dite "nhât binh" modifiée de couleur rouge. Il s’agit d’un costume à col carré, l'un des vêtements décontractés des impératrices douairières, impératrices consorts et princesses de la dynastie Nguyên (1802-1945) - la dernière dynastie féodale du Vietnam.

Trang est la propriétaire d'une boutique de vêtements spécialisée dans les robes anciennes vietnamiennes, datant généralement de la dynastie des Ngô (939-965) à l'époque impériale révolue de la famille des Nguyên au XIXe siècle.

Les quatre costumes qui rencontrent le plus de succès dans sa boutique sont la robe "nhât binh" modifiée, l’"ao ngu thân lâp linh" (une robe composée de cinq pièces), l’"ao giao linh" (une robe à quatre volets avec un col croisé) et l’"ao viên linh" (une robe à quatre volets avec un col rond).

Il y a environ trois ans, les costumes anciens ont fait l’objet d’un nouvel engouement chez de nombreux jeunes vietnamiens. C’est à ce moment-là que la jeune femme se lance et ouvre sa boutique de mode.

"Les jeunes manifestent un grand intérêt pour les costumes d'antan, mais la majorité des vêtements proviennent du Japon, de République de Corée ou de Chine", partage Trang. "J’ai donc voulu créer des costumes vietnamiens qui sont tout aussi magnifiques et d’une grande diversité".
Trang a ainsi passé deux ans à se documenter en multipliant les sources pour comprendre au mieux les caractéristiques et qualités essentielles des robes traditionnelles impériales vietnamiennes afin de les adapter à la vie quotidienne moderne, tout en conservant leurs traits culturels traditionnels.

"Les robes anciennes sont généralement très longues avec des manches trop larges aux couleurs criardes et avec des motifs trop voyants", a indiqué Trang. "Par conséquent, j’ai décidé d’en simplifier les motifs et j’ai créé des manches plus serrées et plus courtes pour que les robes ne soient pas compliquées à porter aujourd’hui ".

Le premier costume ancien vietnamien fabriqué par Trang était une robe "nhât binh"."J'ai confectionné ma première robe pour la porter durant le Nouvel An lunaire et j'ai attiré une attention inattendue après avoir mis en ligne l’une des photos du costume sur les réseaux sociaux", a-t-elle raconté. "Beaucoup ont demandé à acheter la robe que j'ai vendu en une journée".

À présent, un an après l’ouverture de son magasin, la jeune femme sait naturellement comment concevoir la forme d'une robe, en choisir le motif et la taille appropriée. "L'étape la plus difficile est de réaliser la robe à partir d'un dessin sur papier, car une seule petite différence d'un centimètre peut ruiner l'ensemble du vêtement", a indiqué la couturière.

Trang cible les étudiants, les nouveaux diplômés et les jeunes travailleurs qui, selon elle, sont ouverts aux nouvelles tendances.

De plus, elle espère que les costumes traditionnels modifiés susciteront une saine curiosité chez les jeunes qui souhaiteront en apprendre davantage sur les origines, les traditions et la culture de leur pays. – CVN/VNA/VI


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