 Etudiantes bouddhistes se rendant à la
célébration d’un office à la pagode Non
Nuoc.nbsp;
La
construction et le développement des Instituts bouddhiques au
Vietnam ne visent pas seulement à répondre à la demande croissantes
en religieux et religieuses dans tout le pays mais permettent encore
à la Sangha bouddhique nationale de former et de sélectionner des
hommes et des femmes de valeur capables de prendre en charge les
affaires du bouddhisme.
L’institut du Bouddhisme vietnamien à
Hanoi L’Institut du Bouddhisme vietnamien à Hanoi est situé sous
l’épais feuillage de la forêt de pins du mont Soc Son (commune de
Phu Linh, district de Soc), dans un espace aéré et loin du bruit de
la capitale, un lieu propre à l’étude et à la formation des
religieux.
Selon le vénérable Thich Minh Tiên, assistant du directeur et
secrétaire du Conseil d’administration de l’institutnbsp;:
«nbsp;Comme c’est une école réservée aux religieux, Son programme
d’enseignement ne comporte pas seulement l’étude du bouddhisme mais
encore la formation de la personnalité de l’individu. C’est
pourquoi, l’observation des règlements y est stricte tout en étant
bienveillante et conforme aux sentimentsnbsp;».
Ici,
les étudiants doivent obéir à une réglementation fixe. La direction
veille à toutes leurs activitésnbsp;: relations humaines, santé,
étude, apprentissage… Leur vie est réglée tout au long de la
journéenbsp;: le matin, à 4 heures, méditation et prièresnbsp;; à
midi et l’après-midi étude à l’amphithéâtrenbsp;; tard dans
l’après-midi, activité cultuellesnbsp;; le soir, révision des
leçons acquises. En outre, les bonzes et bonzesses doivent se
soumettre respectivement 250 et 348 commandements. Une discipline
rigoureuse certes mais observée de bon gré par les
étudiants.
Le
programme d’enseignement de l’institut, très chargé, comprend de 17
à 19 disciplines contre 6 à 9 dans une école laïque normale.
Ennbsp; dehors des études théorique sur bouddhisme qui comptent des
milliers d’ouvrages, les étudiants font connaissance avec des
matières qui n’ont aucun rapport avec la religion comme l’économie,
la sociologie, la philosophie, la logique, les langues étrangères,
l’informatique…
En
ces temps modernes, les étudiants sont équipés d’ordinateurs,
d’enregistreurs et de lecteurs CD, des instruments de travail
efficaces. Ils ont créé des clubs tels que le club des calligraphes,
le club culturel, le club des arts martiaux afin d’exercer leur
corps et de cultiver leur esprit.
On
peut dire que l’Institut du Bouddhisme vietnamien à Hanoi est une
institution religieuse formant des bouddhistes de valeur capables
d’assumer de lourdes responsabilités dans leur travail
futur.
 Un cours de chinois ancien donné par le Professeur
Nguyên Ta Nhi, de l’Institut d’étude du Han Nôm.
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 Le Président de la RSV
Nguyên Minh Triêt assistant à la célébration de Vesak à
l’Institut du Bouddhisme vietnamien.
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 En dehors des heures de
classe, les étudiants se se distraient entre euxnbsp;: tire à
la corde.
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 La calligraphie.
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 Le
jardinage.
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 L’apprentissage d’un instrument
musical.
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L’institut du Bouddisme dans le Sud du
pays Cette institution sise à Ho Chi Minh-ville est également un
grand centre national d’étude et de formation bouddhique. Aux dires
de son directeur, le bonze supérieur docteur Thich Minh Châunbsp;:
«nbsp;Le programme de formation des licenciés de notre institut ne
se propose pas de former des religieux au sens propre du terme, mais
plutôt de doter les étudiants de connaissances concernant le
bouddhisme et la culture nationale, ainsi que sur certaines autres
matières conformément aux normes universitaires.nbsp;»
L’étude y est assurée par un contingent de conférenciers
hautement qualifiés sortis de grands instituts nationaux ou
internationaux. Actuellement, plus de 60 enseignants dont 50
docteurs et 10 agrégés donnent des cours à l’institut, sans compter
ceux venant d’autres instituts du pays et de l’étranger.
Parlant
les réalisations de l’institut, le vénérable Docteur Thich Tâm Duc
révèlenbsp;: «nbsp;Depuis 1985, 5 promotions de licenciés, soit un
millier d’étudiants sont sortis de notre institut. Ce sont les
6e et 7e promotions actuelles qui comptent le
plus grand nombre d’étudiants. Si la 1ère promotion n’en comptait que 60, on en
dénombre 1017 pour la 7e. En particulier, le certificat de licence
délivré par notre institut est reconnu par de nombreux autres pays,
de sorte que diplômés peuvent suivre des formations d’agrégation ou
de doctorat dans des universités étrangères comme l’Université de
Pékin ou de Shanghai (Chine), l’Université de Tokyo (Japon),
l’Université de Berkeley (Etats-Unis). Dans l’avenir, notre institut
sera aussi en mesure de former des agrégés et
docteursnbsp;».
Avec
pour devise «nbsp;L’étude du bouddhisme au Vietnam ne saurait être
détachée de l’étude de la culture vietnamienne. L’institut du
bouddhisme à Hô Chi Minh-Ville a une place prépondérante dans le
système d’éducation national bouddhique. Ici, les valeurs
traditionnelles comme modernes sont valorisées pour contribuer à
édifier un bouddhisme vietnamien dans l’esprit d’intégration au
monde.
 Thich Nguyên Huong, la
première bouddhiste doctoresse du Vietnam, donnant une
conférence à l’Institut du Bouddhisme de Hô Chi Minh-Ville.
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 Etudiant se documentant
à la bibliothèque de l’Institut du Bouddhisme de Hô Chi
Minh-Ville.
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 Dans une classe de
l’Institut du Bouddhisme de la secte Hinayana.
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 L’Institut du Bouddhisme
vietnamien à Hô Chi Minh-Ville.
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L’institut de la région fluviale du
Mékong Cet institut du
bouddhisme de la secte Hinayama est le plus jeune des institutions
du même genre. C’est une école d’étude supérieure du bouddhisme
appartenant aux fidèles khmers de la région fluviale du Mékong,
construite avec des fonds du gouvernement vietnamien l’Église
bouddhique du Vietnam (EBV) et inaugurée le 6 février 2006.
L’institut siège provisoirement à la pagode Pôthisomron
(arrondissement d’Ô Môn, ville de Cân Tho) et a commencé à
fonctionner en procédant à l’admission de 70 bonzes et bonzesses
(1ère promotion).
Hinayana est une secte bouddhique particulière possédant un
trésor de livres de prières en langue Pali, dont l’enseignement
diffère de la secte Mahayana.
Avant la création de cet institut, l’EBV organisait des cours
primaires et secondaires sur le Vini ou le Pali destinés aux adeptes
de la secte khmère Hinayana. En outre, ces derniers apprennaient
l’anglais et l’informatique. Des milliers de khmères suivent les
cours de Pali et de bouddhisme de la secte Hinayana, la plupart des
pagodes de cette secte enseignent la langue ethnique aux enfants de
la région âgés de 8 à 15 ans. L’ethnie khmère conserve la coutume de
confier leurs fils aux pagodes pour une période de 2-3 ans afin
qu’ils se familiarisent avec la vie religieuse. Cependant, ces cours
ne sauraient répondre aux demandes actuelles des religieux et
religieuses, en particulier les écoles d’enseignement
supérieur.
Ainsi, la création de l’Institut bouddhique de la secte
Hinayana marque le développement intégral à caractère stratégique de
l’EBV. Elle répond aux aspirations des Khmers du delta du Mékong et
de la région orientale du Sud du Vietnam, mais aussi des bouddhistes
Hynayana de toute l’Asie dans le secteur asiatique.
Actuellement, le lieu d’installation de l’institut reste
encore provisoire mais, déjà, les cours sont assurés par 7
enseignants licenciés, agrégés ou docteurs et 2 conférenciers de
l’Institut bouddhique de Hô Chi Minh-Ville. Dans 3 ans, l’institut
s’installera dans son nouveau établissement à O Môn, ville de Cân
Tho, sur une superficie de 11,3 ha.
Souhaitons que dans un proche avenir, l’Institut du
bouddhisme de la secte Hinayana deviendra un grand centre de
formation nationale, contribuant à parfaire le système d’éducation
et de formation des bouddhistes talentueux.
 Après les heures de classe.
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 Etudiant de la 1ère promotion
de l’Institut du Bouddhisme de la secte Hinayana.
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 Touristes en visite à la
pagode Pôthisomron, siège de l’Institut du Bouddhisme de la
secte Hinayana.
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 Un cours d’anglais à
l’Institut du Bouddhisme de la secte Hinayana.
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L’Institut
du bouddhisme vietnamien à Hanoi
C’est le premier
institut dans le système d’éducation et de formation bouddique
de l’EBV. Il est considéré comme la pépinière des bouddhistes
de talent de tout le pays.
Ces 25 dernières
années, la pagode Quan Su (premier local de l’institut) a
formé 4 promotions, soit plus de 600 licenciés bouddhiques. En
2006, grâce à l’aide apportée par l’Etat vietnamien et de
nombreux fidèles dans le pays et à l’étranger, l’institut du
Bouddhisme vietnamien a inauguré la 5e promotion
qui compte près de 300 étudiants venus de 34 villes et
provinces du pays. Ils étudient dans le nouveau et imposant
établissement érigé sur une superficie de 10 ha, dans la
commune de Phu Binh, district de Soc Son,
Hanoi. |
Le Vénérable docteur Thich Tâm
Duc, responsable du Bureau de formation de l’Institut du
bouddhisme à Hô Chi Minh-Ville:
Le point fort de
l’institut est l’étude de différents programmes, à savoir les
matières comme Pali et Sud-Est asiatique, Zang Pali et
bouddhisme indien, Bouddhisme Xizang, Bouddhisme
chinois-japonais-coéen, bouddhisme vietnamien et autres sujets
comme l’Histoire du bouddhisme, la philosophie du Bouddhisme…
Ce sont les matières essentielles destinées à la formation sur
place des licenciés et
docteurs. |
Les
réalisations de l’EBV dans le domaine de la
formation
Le Vietnam compte 4
instituts bouddhiques établis dans 4 grandes villes, à savoir
Hanoi, Huê, Hô Chi Minh-Ville et Cân Tho (ce dernier étant
réservé aux religieux khmers de la secte Hinayana, outre 8
classes supérieures du bouddhisme et 28 écoles secondaires
dans diverses villes et provinces du pays.
Jusqu’à ce jour, on
compte près de 2.000 bouddhistes licenciés, 859 autres sortis
des écoles supérieures du bouddhisme et 3.339 d’écoles
secondaires. Sur les 178 bouddhistes ayant fait leurs études à
l’étranger. 50 se sont vus décerner le titre de docteur et ont
occupé à leur retour au pays des postes importants dans les
départements, branches et instituts
bouddhiques. |
nbsp; Texte: Thinh Phat, Thanh Hòa -
Photos: Minh Quôc, Trong Chinh
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