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              Agée de 105 ans, la Maître en arts 
            martiaux Pham Cô Gia reste toujours sagace et alerte. Lorsqu’elle 
            parle de son métier des armes, ses yeux brillent d’un vif éclat et 
            sa voix qu’accompagne un sourire malicieux, 
            résonne.
                |  Malgré ses 105 
                  ans,
 Maître Pham Cô Gia continue à 
                  s’exercer
 aux arts martiaux.
  En conversation avec
 ses 
                  proches.
  Une 
                  lectrice assidue
 de la revue Vietnam 
                  Illustrée.
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                 Il y a 2 ans, au 
            cours d’une démonstration dans une cérémonie cultuelle en hommage aux 
            rois Hung fondateurs du pays, dans le Centre touristique 
            et culturel Suôi Tiên (Hô Chi Minh-Ville), la Maîtrenbsp;en 
            arts martiaux Pham Cô Gia a stupéfié les spectateurs par 
            sa vitalité et sa résistance. A l’heure actuelle, lorsqu’elle est pleine forme, 
            elle semble oublier son âge avancé, se met en 
            position de combat et exécute des mouvememts avec agilité, transportée 
            par un esprit martial qui l'anime depuis toujours.  
            Maître Pham Cô Gia est issue d’une famille de Huê adepte des arts 
            martiaux. Son grand-père était mandarin à la Cour des Nguyên. Son père 
            Pham Tang Dai était un célèbre maître de boxe orientale du sud du 
            pays. Son oncle enseignait les arts martiaux à l’école militaire de 
            Binh Dinh. Comme ses parents ne voulaient pas qu’elle suive la 
            carrière des armes, elle dut s’entraîner à leur insu. Elle dépassa 
            les disciples de son père qui se décida enfin à lui transmettre 
            les secrets du métier. A 17 ans, elle fut reconnue Maître en 
            arts martiaux. Elle se rendit ensuite à Binh Dinh, berceau des 
            arts martiaux, pour s’exercer à manier les 18 armes blanches. 
            Pendant plusieurs années, elle parcourut le Sud Vietnam pour faire 
            des démonstrations ou engager des combats de boxe traditionnelle. A 
            40 ans, elle fonda l’école Pham Gia en combinant ce qu’il y avait 
            de meilleur dans son école familiale et dans les autres écoles du 
            pays. En 1945, elle entra dans la résistance contre les 
            colonialistes français, donnant des cours d’arts martiaux pour camoufler 
            ses actions de commando. Douze fois arrêtée et détenue, elle s'évada 
            à chaque fois. En 1980 fut fondée la Fédération de boxe 
            traditionnelle du Vietnam où elle devint responsable du conseil. Elle était 
            alors déjà centenaire. Nombreux sont les disciples de Pham Cô 
            Gia, plusieurs ayant même participé à des compétitions nationales, 
            des festivals nationaux ou étrangers. Pham 
            Cô Gia vit modestement dans l’arrondissement Thu Duc, à Hô Chi 
            Minh-Ville.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Texte et 
            photosnbsp;: Van Quy et Minh 
            Quôc |