Portrait

Trinh Hông Son, le Médecin du Peuple qui redonne vie aux patients

Le Médecin du Peuple  Trinh Hông Son, directeur adjoint de l’hôpital Viêt Duc (Vietnam-Allemagne) de Hanoï, a contribué de façon importante à développer les techniques de chirurgie du foie ou d’hépatectomie que le feu chirurgien Tôn Thât Tung fut le premier à réaliser au Vietnam. L’hôpital Viêt Duc est célèbre pour avoir formé   des chirurgiens aux “mains d’or”, parmi eux  le médecin Trinh Hông Son.
Un miracle pour les patients
 
Le médecin Son a eu le grand mérite de développer la transplantation d'organes au Vietnam, permettant aux  malades promis à une mort prochaine de retrouver une seconde vie.

Chirurgien depuis une trentaine d’années, Trinh Hông Son  a guéri d'innombrable  malades  censés être incurable, des malades cancéreux souffrant de métastases ou dont le taux de survie n'était que de quelques pourcent. Il est renommé pour son talent de sauver la vie de patients à qui l'on ne donnait que peu de temps à vivre.  
 


Portrait du Médecin du peuple Trinh Hông Son, photo prise en décembre 2021


Le Médecin du peuple Trinh Hông Son,  directeur adjoint de l’hôpital Viêt Duc prend ma parole à la cérémonie célébrant le 110e anniversaire de la fondation de  l’hôpital


La direction de l’hôpital Viêt Duc à la cérémonie célébrant le 110e anniversaire de la fondation de  l’hôpital
 

Le chirurgien  Trinh Hông Son partage des souvenirs de sa carrière professionnelle à un dialogue en ligne tenu en novembre 2021.


Le chirurgien  Trinh Hông Son pose pour une photo souvenir avec des délégués lors d’un dialogue en ligne au sujet de dons d’organes.

Un directeur d’une société de droit a partagé avec reconnaissance sur sa page web l'histoire de sa mère cancéreuse dont les chances de survie n'étaient que de 5%. Cependant, le médecin Son lui a sauvé la vie à l'issue d’une opération chirurgicale de 8 heures et demi.

Selon l’avocat, durant le temps de traitement de sa mère, le chirurgien Trinh Hông Son a fait preuve d'une moralité et d'un dévouement exemplaires, des qualités importantes pour ce métier.

L’amour pour son métier se manifeste de façon spéciale: il a l’habitude de noter de façon minutieuse  la date de naissance, le métier, le statut familial de chacun de ses malades et les sait par cœur. “Moralité et talent, le médecin Son  offre totalement ces deux meilleures choses aux malades ”, a estimé un écrivain que le médecin a guéri.  

 
Développer la transplantation d'organes  au Vietnam
 
Le taux de malades cancéreux au Vietnam est alarmant, le Vietnam se classant 4e parmi les 25 pays ayant les taux de cancer du foie les plus élevés au monde, a informé l’association nationale contre le cancer  lors d’un symposium annuel portant sur la prévention et la lutte contre le cancer.

Travaillant au département des tumeurs et goîtres de l’hôpital Viêt- Duc, le médecin Son  témoigne chaque jour des douleurs, des espoirs et même des rêves inachevés des malades atteints du cancer. Certains devaient être guéris cependant ils n'ont pu être sauvés,  faute de don d’organes.

Selon lui, la transplantation d’organes se compose de quatre étapes: préparation du donneur, du receveur,  préparatifs techniques et soins post-opératoires. Le Vietnam remplit bien trois démarches, seules les préparations pour le receveur laissent à désirer.

Le chirurgien Son a été envoyé en France en 1997, et a fait ses études sur la transplantation d’organes. Le centre national de coordination de dons d’organes dont il est directeur opère en suivant un modèle américano-japonais. Le centre national de coordination de dons d’organes du Japon est considéré par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un modèle du genre.

 


Le chirurgien  Trinh Hông Son réalise une opération à l’hôpital Viêt Duc


Le médecin Trinh Hông Son rend visite à un patient en phase post-opératoire à l’hôpital Viêt Duc


Le chirurgien  Trinh Hông Son réalise une opération à l’hôpital Viêt Duc


Trinh Hông Son partage avec de jeunes médecins ses expériences d’interprétation d’images médicales sur la chirurgie digestive 

Au Vietnam, les dons d’organes  provenant de personnes en état de mort cérébrale ou de mort encéphalique à cause d'accidents de la route, du travail…. sont nombreux et le nombre de receveurs d’organes s’accroît considérablement  d'une année à l’autre.  Cependant, le manque de connaissances sur la mort encéphalique et surtout les préjugés des Vietnamiens entravent le don d’organes. 

Auparavant, lorsque le don d’organes restait une notion étrangère au Vietnam , le chirurgien Son était presque le seul à propager cette nouvelle technique. Quand il donnait des cours ou participait à un symposium, il apportait toujours avec lui des formulaires de consentement au don d’organes. Il encourageait tous ceux qu'il rencontrait à faire des dons d’organes. Comme inviter une personne  à faire don d’organes à sa mort est tabou, certains se sont fâchés, mais Son ne s'est  pas découragé.

Il était conscient que la transplantation d’organes permet à la fois de sauver la vie humaine et de réduire considérablement les fardeaux financiers et spirituels de la société.

Heureusement, ces dernières années,  le regard de la société sur le don d’organes a enregistré des  changements positifs et le centre national de coordination de dons d’organes a reçu des milliers de formulaires de consentement au don d’organes provenant de toutes les couches sociales.

Pour le chirurgien Son qui témoigne chaque jour des moments entre la vie et la mort de ses patients,  lorsqu’un malade est guéri, c’est une joie inestimable, une source d’énergie et d’encouragement  inépuisable./..
 

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