Retour à l’ancien champ de bataille

Ðiên Biên Phu, toponyme de renom mondial, grâce à la victoire éclatante de l’armée et du peuple vietnamiens dans la deuxième moitié du dernier siècle, demeure à l’heure actuelle un centre d’attraction pour les touristes, curieux de comprendre les secrets de la bataille et le nouveau visage de l’endroit.


Le PC de De Castries, commandant en chef des
forces française de Điên Biênnbsp;Phu.


Un ancien combattant
français à l’entrée du
PC de De Castries.


Un char «nbsp;Bazeillenbsp;» de
l’armée française a été mis hors de combat par nos soldats sur la colline A1 (Eliane).


Une délégation de l’Agence de presse cubaine Prensa Latina, visite le Poste de commandement du général Vo Nguyên Giap
à Muong Phang.


Rencontre avec Bill Tod,
directeur d’une organisation britannique d’assistance aux enfants, sur la colline A1.


Rizières de Muong Thanh.


La joie d’une bonne moisson.

Ðiên Biên Phu, toponyme de renom mondial, grâce à la victoire éclatante de l’armée et du peuple vietnamiens dans la deuxième moitié du dernier siècle, demeure à l’heure actuelle un centre d’attraction pour les touristes, curieux de comprendre les secrets de la bataille et le nouveau visage de l’endroit.

Plusieurs mois avant la célébration du cinquantenaire de la victoire, le 7 mai 2004, une série de vestiges de l’ancien champ de bataille de Ðiên Biên Phu tels la colline A1, le PC de De Castries-commandant en chef des troupes françaises, le PC de Muong Phang du général Vo Nguyên Giap, et ont été restaurés. Le monument à la gloire des soldats de Ðiên Biên récemment inauguré, se dresse au sommet de la colline D1. Des groupes de vétérans et touristesnbsp; affluent surnbsp; l’ancien champ de bataille.

Au sommet de la colline A1- nommée Eliane par les Français, nous avons rencontré d’anciens combattants de l’héroiques Régiment de la Capitale 102, relevant de la Division d’Avant-garde 308. Nguyên Van Ngu, le plus âgé, 82 ans, poitrine bordée médailles et d’insignes, barbe et cheveux blancs, parle avec enthousiasme:nbsp;«nbsp;Nous sommes des acteurs de ce combat. Pour cette visite, l’Etat nous a donné des billets d’avion. Cependant, nous avons préféré la route pour connaître les changements de l’ancienne piste sur laquelle nous avions marchénbsp; il y a 50 ans, vers le frontnbsp;». Il nousnbsp; montre un trou énorme, en forme d’entonnoir: «nbsp;Je me rappelle cet endroit où mon unité a creusé une galerie souterraine pour placer une tonne d’explosif qui a mis hors de combat un point d'appui de l’adversairenbsp;». Sa femme, milicienne de la capitale, pendant la résistance, l’écoutaite mais elle a l’air de se perdre, dans les souvenirs du passé. C’est ici que son mari et ses camarades se sont lancés pour occuper la position stratégique la plus importante de l’ennemi. Combien de ses frères d’armes sont tombés. «nbsp;Pour la première attaque, notre Régiment a perdu la moitié des effectifs. Nous avons renforcé notre détermination. La nouvelle attaque nous a valu cette collinenbsp;» raconte Nguyên Van Ngu. Après avoir franchi l’entrée du Monument aux morts de Ðiên Biên, il s’est recueilli. Des 3.000 soldats morts sur cette terre. Seulement 600 y sont rassemblés. Tô Vinh Diên, Bê Van Dàn, Phan Dinh Giot ont utilisé leur corps pour bloquer les tirs de l’ennemi, et combien d’autres héros inconnus, morts pour la Patrienbsp;!.

Nguyên Van Ngu, très ému, brûle des baguettes d’encens sur le tombeau de Phan Dinh Giot et se met à genoux longtemps. Il aurait bien des choses à confier à son ancien compagnon d’armes. Sa barbe blanche frissonne, tandis que ses yeux ridés, s’embuent de larme…

En ces jours, nombre d’étrangers sont venus aussi à Ðiên Biên Phu. Toujours sur le colline A1, nous avons rencontré Bill Tod, directeur de l’Organisation britannique d’assistances aux enfants, à Ðiên Biên Phu pour un projet en faveur des enfants du district de Muong Lay. «nbsp;J’ai eu la chance d’être présent à Ðiên Biên Phu au moment de la cérémonie du cinquantenaire. Je connais bien des choses de Ðiên Biên Phu et de votre pays, à travers les livres d’histoire et la presse. Je sais également que les Français ne croyaient pas cru que le Vietnam puisse disposer ses canons et ses troupes autour de la cuvettenbsp;». explique Bill Tod. Il est très surpris du nouveau Ðiên Biên Phu, plus moderne qu’il ne l'aurait pensé.

Non seulement Bill Tod, mais nous-même avons été dépaysés. Une jeune ville est en plein essor,nbsp; les bâtiments à étages poussent sur les montagnes et les collines, entourées de rizières à Muong Thanh.

L’Assemblée nationale a décidé de diviser la province de Laï Châu en deux provincesnbsp;: Ðiên Biên et Laï Châu lors de sa IVe session (XIe Législature) en novembre 2003. Cet événement important a cré de nouvelles potentialités pour que les deux nouvelles provinces se développent, et rattrapent le rythme des autres provinces et villes du pays. La province de Ðiên Biên comprendra 3 zones économiquesnbsp;: Ce sontnbsp;:

-La zone économique Muong Chà, lieu de réinstallation des habitants qui vivaient sur le lieu de la centrale électrique de Son La, pour développer l’élevage du gros bétail, le reboisement et le défrichement, etc.

-La zone agro-sylvicole écologique Sông Dà, spécialisée dans la plantation de forêts de protection et de cultures industrielles de longue durée, tels le thé Shan tuyêt, tsao-ko, zone de matières premières pour la papeterie de Laï Châu, de transformation des produits forestiers, etc.

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La danse «nbsp;xoènbsp;» exécutée par des ethnies au cours de la cérémonie de la victoire.
La zone économique levier, sur l’axe de la nationale 279, produit des vivres et des denrées alimentaires et créera un centre de commerce et de tourisme pour toute la province. Ðiên Biên posssède une longue frontière et des potentialités pour exploiter l’économie frontalière. Elle dispose également du circuit Luang Prabang (Laos) – Vietnam – Yunnan (Chine), Nord-Est Myanmar, etc. En 2003, les services dépendant du tourisme occupaientt 36,65% du PIB de la province, équivalent aux trois branchesnbsp;: agriculture-sylviculture-pêche. Le tourisme hérite d’une patrimoine précieux constitue par les villages culturels des ethnies minoritaires, prisé par les étrangers. En outre, les points touristiquesnbsp; écologiques des lacs Pa Khoang, Huôi Pha, U Va, Na Ngam, la source thermale Thanh Luông, centre de villégiature du mont Pu Nhi, ouvrent une belle perspective. Il est certain que 2004 constitue un jalon important pour Ðiên Biên

Province de Ðiên Biên

Superficie: 9.555 km². Région à la source de trois grands fleuvesnbsp;: le Dà, le Ma et le Nâm Rôm.nbsp;

Population: Environ 440.000 habitant appartenant à 18 ethnies dont les Thai 40,4%, les H’mong 28,8%, les Viêt 19,7%, les Khmu 3,2% et Dzao, Hà Nhi, La Hu, Khang, etc.

Position géographique: bordée au Nord par la province de Laï Châu, à l’Est et au Nord-Est par celle du Yunnan (Chine), à l’Ouest et au Sud-Ouest par l’ancienne capitale de Luang Prabang (Laos).

Unités administratives: ville de Ðiên Biên Phu, chef-lieu de Lai Châu et 6 district: Muong Lay, Muong Nhe, Tua Chuà, Tuân Giao, Ðiên Biên, Ðiên Biên Ðông.

Climat: tropical de mousson des hautes montagnes. En hiver, il fait froid et il pleut peu. En été, il fait chaud et il pleut beaucoup, rarement affectée par les typhons. Température moyenne: 21-23°C. Pluviosité moyennenbsp;: 1.700-2.500 mm. Humidité moyennenbsp;: 83-85%.

Ressources naturelles: houille, kaolin, pierre noire et jaune, eau minérale, etc

nbsp;Textenbsp;: Duc Anh Photosnbsp;: Van Chuc – Ngô Dzu

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