Au
crépuscule, l’ancien port commercial de Hoi An s’illumine d’une
myriade de lampions colorés, qui lui donne une atmosphère
fantasmagorique, irréelle. Flâner dans le vieux
Hoi An à cette heure est un vrai plaisir.
Chua Cau, la pagode du Pont, fut construite entre la fin du XVIe
siècle et le début du XVIIe par des négociants nippons. Comme son
nom l’indique, elle se trouve sur le pont qui enjambe un arroyo, lequel
se jette dans le fleuve Hoai. La pagode présente une architecture
assez originale. Son toit, recouvert de vieilles tuiles, couvre les
12 mètres du pont. La pagode est tournée vers le fleuve, et présente
sur ses deux flancs deux statues en bois représentant un chien et un
singe. On dit que ces animaux étaient autrefois vénérés par les
Japonais. Cette pagode est vouée au culte de Bac De Tran Vo, génie
tutélaire.
Dans plusieurs rues, les bâtisses séculaires
sont encore presque intactes. D’un point de vue architectural, elles
se rapportent aux maisons-tunnels avec les deux façades tournées
vers deux rues, ou l’une vers la rue et l’autre vers le fleuve.
Leurs toits recouverts de mousses portent la marque du temps. Une
cour intérieure sépare les diverses pièces où sont suspendus des
panneaux transversaux, des sentences parallèles et où les colonnes
sont gravées de motifs très choisis. Imaginez que ces maisons en
bois précieux étaient, il y a quelques siècles, remplies de
marchandises provenant de Chine, du Japon, du Portugal ou
d’Italie!
Il
existe à Hoi An un ensemble de localités représentatives de la
culture localenbsp;: le village des menuisiers de Kim Bong, le
village des maraîchers de Tra Que, la plage de Cua Dai, l’île Cham,
la zone écologique de Thuan Tinh ou nbsp;le village des céramistes de
Thanh Ha qui frappe le visiteur par ses techniques de fabrication
sorties du fond des âges. Il semble que depuis 600 ans, les gens
d’ici sont restés hermétiques aux progrès scientifiques et
techniques.Toutes les 5 minutes, un cochon en terre cuite ou toutes
les 10 minutes, un vase à fleurs sort du four. Thanh Ha fournissait
autrefois briques et tuiles pour la construction nbsp;d’Hoi
an.
La nuit tombe surnbsp;la vieille citénbsp;Les lampions accrochés aux façades des nbsp;vieilles maisons en bois
s’allument. Une vision féerique. A travers une fenêtre laissée
ouverte, le passant aperçoit des hommes jouant aux cartes ou des
femmes en train de tricoter. On constate qu’ici plus qu’ailleurs, la
culture locale nbsp;ne s’est
pas laissée dénaturer par le monde extérieur.
Quelqu’un
a demandé à un visiteur étrangernbsp;: «Comment trouvez-vous Hoi
Annbsp;?nbsp;» La réponse fut: «Hoi An reste Hoi An». Cette
réponse apparement simple a une grande signification: les hommes ont
su conserver la valeur éternelle de Hoi An.
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