John
Balaban, professeur américain de littérature à l'Université de
Caroline du Nord, a fait des recherches sur l’"Histoire de Kim Vân
Kiêu», du grand poète Nguyên Du - 18e siècle (1766-1820)
-, pour traduire cette oeuvre en anglais et la faire connaître au
public américain. Il a beaucoup fréquenté la Bibliothèque nationale
de Hanoi pour rechercher des documents, et a contemplé des heures
entières la beauté du lac Hoàn Kiêm. Il a appris la légende liée à
ce lac, où le roi Lê Loi rendit l'épée magique au Génie Tortue après
avoir vaincu les envahisseurs Ming au 15e siècle.
«nbsp;Une légende très intéressante et d’une grande
significationnbsp;», a-t-il confié.
L’Italien
Robetto Diviala est venu au Vietnam dans le cadre d’une mission liée
à l’environnement. Il y a acheté un chapeau conique qu’il a offert
en cadeau à sa petite amie. La jeune fille l’a beaucoup aimé et ils
ont décidé de revenir ensemble au Vietnam. De retour cette fois-ci
en tant que touriste, Robetto Diviala et sa petite amie ont passé
beaucoup de leur temps à visiter Van Miêu - Quôc Tu Giam (Temple de
la Littérature - La première université du Vietnam). «J'ai beaucoup appris sur le
confucianisme. Après avoir écouté un exposé sur les stèles de
doctorat à Van Miêu - Quôc Tu Giam, j’ai réalisé que le peuple
vietnamien respecte hautement les personnes studieuses et qui
réussissent. C'est évident en voyant ces stèles sur lesquelles sont
inscrits les noms des lauréats des examens nationaux, avec l'espoir
qu'ils seront une source d'inspiration pour les générations futures.
"
Avant
chacun de ses voyages au Vietnam, Robetto choisit de se concentrer
sur une thème particulier. "Pour ma prochaine visite, je
vais essayer d’en savoir plus sur les métiers traditionnels de
Hanoi. J'ai acheté des céramiques dans le vieux quartier et été
subjugué par la finesse de ces produits et le talent des
artisans». Lors de sa précédente visite à Hanoi il a mangé du
Pho (soupe de nouilles de riz avec boeuf ou poulet) dans un petit
restaurant du quartier Hoàn Kiêm. Cette fois-ci, il est retourné
dans le même restaurant, et, chose incroyable, la serveuse s’est
souvenue de lui, notamment de ce détailnbsp;: il voulait un Pho
sans pimentnbsp;! «Je me
suis sentis vraiment heureuxnbsp;! C’est la preuve que les
Vietnamiens font vraiment attention aux gens, que les relations
qu’ils nouent ne sont pas superficielles», dit-il en souriant.
Sergio
Rivadeneyra Martell travaille en tant que chargé d'Affaires à
l'ambassade du Mexique à Hanoi pour trois ans. Il adore déambuler
dans le vieux quartier où se cachent de nombreux temples et
sanctuaires édifiés à la mémoire de ceux qui ont apporté une grande
contribution à la création de l'artisanat ou le développement
national. Les 1er et 15e jours du calendrier
lunaire ou pendant les jours de fête, ces sites sont remplis d’une
dense et âcre fumée d'encens. "Dans mon pays, au Mexique, les
sites spirituels sont souvent isolés de la vie urbaine animée. Mais,
à Hanoi, il semble que vos ancêtres et ceux qui ont rendu de grands
services au pays apparaissent dans chaque ruelle et rue, ce qui
explique pourquoi les Hanoïens sont si fidèles à leurs valeurs
traditionnelles."
Woon
Bin est Singapourien. Il vit à Hanoi depuis près de 15 ans. Il
travaille pour Ancheer Spa, au 68 de la rue Hàng Bông. Woon Bin
connaît beaucoup de ruelles et de rues. Il affectionne
particulièrement les lanternes suspendues le long de certaines
ruelles du vieux quartier, à proximité de son lieu de travail. Ses
collègues vietnamiens lui ont dit que ces lanternes étaient
omniprésentes autrefois. Durant ses temps libres, il se promène dans
les vieilles rues et s’arrête souvent au n ° 8 de la rue Hàng Mành,
dans le magasin de lanternes du peintre Nguyên Khac Cân, qui
fabrique ces objets depuis près de 15 ans. Le soir, sa maison est
illuninée de lanternes aux multiples coloris. Quand il revient à
Singapour, l'atmosphère de la vieille ville, ses amis et collègues
luinbsp;manquent. Une de ses amis hanoïens lui a chanté un air
intitulé «Se souvenir toujours de Hanoi". Il a retenu une
phrasenbsp;: "si l’on est loin de Hanoi, on ne cesse de s'en
souvenir".
Texte:
Thông Thiên, Bich Vân -
Photos: Thông Thiên, Vu
Hiêu, Hoàng Giap, Nam
Suong