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Économie vietnamienne : en route vers le top 30 mondial

Selon les experts économiques, le Vietnam figure aujourd’hui parmi les 20 économies les plus ouvertes au monde, avec un commerce extérieur total dépassant 786 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de plus de 15 % sur un an. La Banque mondiale prévoit qu’à la fin de 2025, la taille de l’économie vietnamienne pourrait dépasser les 505 milliards de dollars, propulsant ainsi le pays dans le groupe des 30 premières puissances économiques mondiales.

Selon les experts économiques, le Vietnam figure aujourd’hui parmi les 20 économies les plus ouvertes au monde, avec un commerce extérieur total dépassant 786 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de plus de 15 % sur un an. La Banque mondiale prévoit qu’à la fin de 2025, la taille de l’économie vietnamienne pourrait dépasser les 505 milliards de dollars, propulsant ainsi le pays dans le groupe des 30 premières puissances économiques mondiales.

 

Accélérer les forces internes, faire rayonner les produits vietnamiens

 

De nombreux secteurs de production et d’exportation du Vietnam se sont hissés parmi les leaders mondiaux comme textile-habillement, bois et ameublement, électronique, produits agroalimentaires, produits de la mer et équipements industriels. Le pays a progressivement constitué un réseau industriel diversifié à fort effet d’entraînement.

 

Nguyen Quoc Khanh, président d’AA Corporation et vice-président de l’Association vietnamienne du bois et des produits forestiers (VIFOREST), souligne : « Le Vietnam dispose d’un immense potentiel dans l’industrie de transformation en profondeur. Rien que pour le secteur d’immobilier vert, si nous exploitons correctement nos atouts, les exportations de bois pourraient atteindre 30 milliards de dollars d’ici 2035, tout en stimulant l’industrie de sous-traitance vers les standards mondiaux. »

 

D’après plusieurs études internationales, l’industrie vietnamienne de la transformation alimentaire et des boissons a atteint une valeur de plus de 79 milliards de dollars en 2024, représentant près de 20 % de la production industrielle nationale et affichant une croissance moyenne annuelle de 7 %. Le marché des aliments emballés devrait, quant à lui, s’élever à 26,9 milliards de dollars d’ici 2028, ouvrant de vastes perspectives pour les investissements dans les emballages écologiques, les technologies de transformation et la traçabilité des produits, en réponse à la demande mondiale croissante.

 

« Les marchés internationaux continuent d’apprécier la capacité de production et d’exportation des entreprises vietnamiennes. Le textile-habillement se classe dans le top 3 mondial avec 42,1 milliards de dollars d’exportations, le bois et l’immobilier à la deuxième place mondiale, et les produits de la mer atteignent 10 milliards de dollars en 2024. Ces résultats confirment la reconnaissance internationale des produits vietnamiens respectueux de l’environnement et conformes aux normes ESG, renforçant leur position dans les chaînes d’approvisionnement mondiales », indique Vu Ba Phu, directeur du Département de promotion du commerce du ministère de l’Industrie et du Commerce.

 

Unir les forces pour renforcer la chaîne d’approvisionnement

 

Malgré cette dynamique, la durabilité de l’industrie vietnamienne reste fragile. Selon la docteure Pham Thi Hong Phuong, conseillère principale au Centre d’innovation de l’Université d’Industrie de Hô Chi Minh-Ville, la majorité des entreprises dépendent encore fortement de la sous-traitance, des matières premières importées et des chaînes d’approvisionnement étrangères.

De nombreuses entreprises estiment que l’État doit rapidement lever les obstacles internes. Le Vietnam ne peut plus se contenter d’une main-d’œuvre à bas coût ou de la simple sous-traitance : il doit renforcer les liens entre entreprises, instituts de recherche et universités pour créer des alliances locales, organiser les entreprises en clusters sectoriels et développer des chaînes complètes de composants.

 

Plus de 90 % des entreprises vietnamiennes sont de petite ou moyenne taille. Agissant isolément, elles peinent à s’imposer dans les chaînes mondiales. En revanche, une meilleure coordination pourrait porter le taux de localisation à 50 % d’ici 2030 et bâtir une chaîne de valeur manufacturière autonome – base essentielle pour la montée en puissance des produits vietnamiens.

 

Selon Trinh Tien Dung, directeur général du groupe Dai Dung, les mécanismes d’attribution des marchés publics restent encore rigides, limitant la participation des entreprises vietnamiennes à ces projets stratégiques tels que le métro, les centrales à gaz ou les raffineries pétrochimiques. Pour lever ces blocages, il est nécessaire de bâtir un réseau de producteurs locaux de composants, de favoriser la coopération entre grandes, moyennes et petites entreprises, de constituer une chaîne d’approvisionnement nationale autonome et de mettre en place des politiques de foncier et de crédit vert pour encourager l’investissement technologique. - VNA/VI


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