La commune de Chuyen My, abritant sept villages de la commune de Chuyen My, est un centre du métier d’incrustation de nacre. La commune met en vente chaque année des millions de produits incrustés : lits, buffets, tables et chaises, sentences parallèles, laques….
Nichée au bord du Fleuve Rouge, la commune de Chuyen My, district de Phu Xuyen, à Hanoi, côtoie les villages d’incrutation de coquille d’huître de Chuon Thuong, Chuong Ha, Chuon Ngo… et emploie de nombreux travailleurs locaux. Selon une légende du village de Chuong Ngo, le métier d’incrusteur de nacre fait son apparition entre les 11 et 13e siècles. Le village fait depuis le culte à l’ancêtre de ce métier, Truong Cong Thanh, un général de la dynastie des Ly (1009-1225).
L’incrustation de nacre comprend de nombreuses étapes comme polissage, collage... Les artisans se servent de coquilles d’huître et d’escargot, vietnamiennes et étrangères, importées de Hongkong, de Singapour, d’Indonésie. Les coquilles à couleurs irisées et d’escargots rouges sont une matière première rare pour des paysages ou des animaux légendaires comme phénix ou dragons…

En route vers le village de Chuon My Trung (Chuyen My).

Réalisation d’un dessin sur papier avant l’incrustation proprement dite.

Les coquilles sont découpées à la machine.

Chaque fragment de nacre est collé minutieusement sur le tableau.

Un atelier d’incrustation de nacre à Chuon My Trung.

Les mains habiles d’un maître-artisan.

Un vieux maître-artisan travaille son tableau.

De jolis coffres-bijoux incrustés de nacre de façon ingénieuse.

Les villages de Chuyen My accueille de nombreux travailleurs locaux et des environs.

Des tableaux prêts à être mis en vente.

Des produits exposés à la coopérative de Ngo Ha. |
L’une des étapes les plus importantes est d’appliquer les morceaux de coquilles sur le tableau. Les coquilles sont brisées à la scie, les morceaux découpés, limés et puis posés sur la surface du bois ou de l’écaille à décorer, leur contour est gravé avec une pointe métallique. L’incruteur enlève au ciseau un morceau de bois de la même forme et dimension que le fragment de coquille, qui sera collé avec du mastic. Les tableaux inscrutés sont ensuite polis. Les produits de Chung Ngo se vendent cher mais bien. Les bahuts, lits incrustés de coquilles se vendent de 15 à 100 millions de dongs. Les buffets incrustés de coquilles rouges sont plus chers, de 80 à 200 millions de dongs.
La coopérative des produits Ngoc Ha couvre 5.000 mètres carrés. “Des centaines de foyers de Ngoc Ha vivent de ce métier et gagnent de 5 à 6 millions de dongs par mois », a confié Nguyen Thi Vui, chef de la coopérative. La coopérative de Ngoc Ha a ouvert des cours pour les enfants handicapés. Elle a créé un travail à un millier de personnes.
C’est l’habileté et la créativité des artisans du village de Chuyen My qui séduisent les touristes vietnamiens et étrangers, et ce d’autant plus que le ville est une destination touristique du delta du Fleuve rouge.
Produits de Chuyen My
Les produits incrustés de nacre de la commune de Chuyen My ont franchi les frontières nationales pour conquérir d’autres marchés à l’étranger comme la Grande-Bretagne, la Russie, les Etats-Unis, les Pays-Bas, le Japon… et les visiteurs viennent de plus en plus nombreux à ce village de métier traditionnel./.
Texte : Vinh Hung - Photos : Trinh Van Bo