Portrait

A Huynh, un artisan passionné de lithophones

A Huynh n'a suivit pas aucun cours de musique, cependant les sons des instruments de musique tơ rưng, ting ning, k’ni, du lithophone le fascinent, l'incitant à devenir un jeune artiste savant créer et jouer presque tous les anciens instruments de musique de l’ethnie Ja Rai. 

 

A Huynh n'a suivit pas aucun cours de musique, cependant les sons des instruments de musique tơ rưng, ting ning, k’ni, du lithophone le fascinent, l'incitant à devenir un jeune artiste savant créer et jouer presque tous les anciens instruments de musique de l’ethnie Ja Rai. 

 La nuit tombe, le noir envahit le ruisseau Ya Xiêr qui manque d’eau car c’est en saison sèche. On aperçoit un homme se baissant sur les pierres glissantes, c’est A Huynh qui est en train de chercher des lames de pierre pour faire des lithophones. Il dit en souriant : "Tailler une lame est facile mais trouver une lame appropriée pour un lithophone est difficile que je n’ai trouvé que cette lame", montrant une lame de pierre grise scabreuse. Il la frappe doucement avec un marteau, et des sons mélodieux émergent tels que les sons de piano. 

Debout dans le ruisseau, A Huynh étale des lames en pierre de diverses tailles. En les admirant, il frappe chacune doucement puis de plus en plus rapidement, et des sons fantasmagoriques ressemblant aux sons du gong font écho contre les montagnes.  

 

A Huynh façonne des lames de pierre pour ajuster les sons du lithophon
Le lithophone que les ethnies minoritaires du Tây Nguyên appellent goong lu signifie que le son de la pierre ressemble au son du gong. C'est l’instrument de musique de percussion le plus ancien du Vietnam. Il se compose de lames de pierre de longueurs, largeurs  et épaisseurs différentes. Les plus épaisses dégagent une sonorité basse ressemblant à des échos contre des rochers, les plus  minces  une sonorité fine et mélodieuse. Les hommes de jadis considéraient les sons du lithophone comme un moyen de connecter l’homme et les divinités, le présent au passé. En 2005, l’Unesco a classé le lithophone sur la liste des instruments de l’ "Espace de la culture des gongs du Tay Nguyên ».

 A Huynh est né en 1982. De l’ethnie Ja Rai, vivant au village Chot, chef-lieu Sa Thay, district de Sa Thay, province de Kon Tum (Hauts plateaux du Centre), il s’est vu attribuer à l’âge de 33 ans le titre d’Artiste d’élite en termes de patrimoine culturel immatériel pour ses contributions excellentes à la préservation et à la mise en valeur des patrimoines culturels. 

 Bien qu’il soit jeune, A Huynh est présent dans presque tous les fêtes et festivals organisés à Kon Tum, au Tây Nguyên en général, car il est déjà un artiste célèbre, capable de jouer de presque   tous les instruments de musique traditionnels des Ja Rai, et de les innover.    

A Huynh a dû explorer bien des ruisseaux pour trouver des lames de pierre propices à la confection de lithophones

 A Huynh est né en 1982. De l’ethnie Ja Rai, vivant au village Chot, chef-lieu Sa Thay, district de Sa Thay, province de Kon Tum (Hauts plateaux du Centre), il s’est vu attribuer à l’âge de 33 ans le titre d’Artiste d’élite en termes de patrimoine culturel immatériel pour ses contributions excellentes à la préservation et à la mise en valeur des patrimoines culturels. 

 Bien qu’il soit jeune, A Huynh est présent dans presque tous les fêtes et festivals organisés à Kon Tum, au Tây Nguyên en général, car il est déjà un artiste célèbre, capable de jouer de presque   tous les instruments de musique traditionnels des Ja Rai, et de les innover.

« Je peux créer et jouer n’importe quel instruments de musique des Ja Rai : lithophone, tơ rưng, ting ning,  đinh pút,  k’ni… Je joue de tout », a-t-il confié.    

 

A Huynh joue parfaitement du tơ rưng

 A Huynh est connu également comme étant le seul habitant de Kon Tum capable de fabriquer et de jouer du lithophone, l’instrument de musique le plus original et le plus ancien de l’humanité. Bien que le lithophone soit célèbre, rares sont les personnes qui savent le fabriquer et en jouer. 

Cependant, c’est par hasard qu’A Huynh a appris à jouer du lithophone, Il y a une dizaine d’années, dans un ruisseau, il a vu des lames de pierres de formes originales. Intéressé, il les a apportées chez lui, puis a commencé à les frapper. Les lames de pierres produisirent des sons semblables à ceux du gong. A Huynh a alors commencé à appliquer la technique d’ajustement du son du gong pour ajuster celui du lithophone. C'est ainsi qu'il a fabriqué son premier lithophone  

 

A Huynh fabrique un tơ rưng
 

 A Huynh a fabriqué depuis plusieurs lithophones. Il s’est produit avec ses instruments de musique qui ont attiré l’attention des experts musicaux de l’Institut de musique et l’Institut national de culture et d’arts du Vietnam, qui sont venus le rencontrer. 

Chose étrange, bien qu’il joue bien d’anciens instruments de musique, A Huynh n'a suivi aucun cours. Ce sont sa passion, son talent, un don certain et sa patience qui l'ont aidé à réussir.   

 

A Huynh parle avec passion des originalités du tơ rưng

 « En voyant d’autres jouer excellemment des instruments de musique, j'ai voulu faire de même. J'ai créé moi-même des instruments pour jouer de la musique », a-t-il confié. Son ami A Juil, a affirmé que « personne ne sait fabriquer des lithophones, à l’exception d'A Huynh ». 

A Huynh parle rarement, il sourit davantage, le sourire qui se répand sur son visage montre sa passion pour la musique et le souhait de préserver et propager le patrimoine de la musique traditionnelle de son pays natal. Pour cela, A Huynh est ravi d’apprendre aux jeunes à jouer d'instruments de musique traditionnels, particulièrement du lithophone./. 

Texte et photos : Thanh Hoa/VI. Traduction : Diêu Vân 


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